[Suite] Le Boiteux et l'étranger

[HRP : Coupure avec le sujet situé dans le campement pour ressituer l'échange du Boiteux et de l'Elfe, dans le bon lieu ; l'auberge. LJD Malheur]

Le Boiteux a écrit:

[Introduction du Boiteux]

...

Le boiteux traversa tout le camp comme si sa jambe artificiel prenait feu. Les loups qu’il croisa se poussèrent de son chemin. Il avait le regard des mauvais jours et portait d’une main une pelle prise aux enclos. Du crottin fumant… Direction l’auberge.

Le dresseur de lion était attablé devant un petit déjeuner modeste mais assez appétissant tout de même quand le sergent fit son entrée. De sa démarche métallique, il s’approcha de la table et balança le contenu de la pelle encore fumant sur l’elfe, décontenancé.

« La prochaine fois qu’ta bestiole pisse sur un loup, j’m’en fais un blouson et toi, c’est avec les dents qu’tu récureras le cul des chevaux "

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[Réponse de Falordelle]

L'elfe leva la tête doucement vers Le Boiteux il n'avait aucune idée de qui était cet homme, il l'avait déjà vu auparavant braillant ça et là.

L'elfe préféra jouer l'arrogance avec le sergent, il le pointa avec sa fourchette et dit :

"Vu ton état tu aura du mal à attraper mon lion ... papy"

Il se leva et se dirigea vers la porte en disant :

"Je vais voir notre amie commune j'ai peut être quelque chose contre son mal"

A ces mots la taverne se fit silencieuse le temps semblait s'être arrêté tous attendaient avec frayeur la réponse du sergent qui passait pour être un des plus durs avec ses hommes.

Malheur qui sortait à l'instant de l'arrière salle, pu entendre la réplique déplacée et insolente de l'elfe. Cependant, sans plus de manière, il attendit que le sergent règle ce "détail" avant de poursuivre son chemin. Il observait la scène avec une sorte d'intérêt tout particulier, comme pour vérifier que le Boiteux était bien rentré dans ses bottes de sergent. Chose rarement évident lorsqu'on passe du receveur d'ordre à celui qui en donne et doit se faire respecter.

Le capitaine laissa donc faire en silence, et apaisa d'un regard, les loups prêts à sauter sur l'elfe pour répandre son sang sur le sol poussiéreux de l'auberge.

L’attention des loups présents se tournèrent maintenant vers le sergent, attendant une réponse qui ne tarda guère.

« Tu crois peut être qu’ta bestiole est capable de courir plus vite qu’une balle, hein !! Et pis, au pire, j’aurai qu’à l’attirer avec la puanteur de ta carcasse pendant au bout du corde. O mais par les pieds, pour sur car c’est pas avec c’qu’t’as entre les jambes que j’aurai beaucoup de prise. Surtout qu’les elfes sont pas réputé pour être les plus burnés !!! »

Quelques rires éclatèrent ci et là tandis que le boiteux reprit :

« Et que j’te prenne pas à comater dans un coin ou j’irai personnellement t’pisser dessus. Et crois bien qu’le vieux que j’suis en a assez dans le bide pour te noyer !!! »

Les rires fusèrent de plus belle.

L'elfe semblait humilié par les paroles du boiteux et il bomba le torse :

"Des comme toi j'en ai croisé plus d'un dans les forêts de Chrace, à moitié bouffés par les lions blancs et qui passaient le temps à appeler leurs mères"

A la fin de sa tirade, aucun commentaire, rire ni quoi que ce soit fut émis par les loups. A ce moment l'elfe comprit qu'il n'avait pas affaire au larbin de service comme Lorenzo et les autres. Que faire ... comment réagir ... du coin de l'oeil, il vit le Capitaine qui assistait à la scène, silencieux, calme.
Les loups avaient lâché les poignées de leurs épées mais il les savait prêt à intervenir si il se montrait menaçant.

L'elfe mit de côté l'énervement, tout sentiment de peur, de méfiance, d'agressivité. Son visage était absolument neutre, son corps détendu ...

... il a déjà connu cette sensation de solitude, le vent froid les pieds fatigués et presque gelés enfouis dans la neige jusqu'aux genoux, une lourde fourrure blanche-argent sur son dos. En face de lui une bête sauvage griffes sorties, crinière hérissée et prête à bondir, le froid la fatigue ... le paysage s'estompe et le voila de retour dans l'auberge, face au sergent.

Tout cela avait duré quelques secondes. L'elfe reprit :

"Désolé de t'avoir offensé, maintenant laisse moi sortir"

La repentance est un sentiment que l'elfe connaissait bien, ainsi que l'humilité il fixa le sergent dans les yeux en attendant sa réponse avec la même attitude sereine et détendue.

"Le Boiteux", cet homme ne pouvait être autre que l'homme au moignon, qui était venu la questionner lorsqu'elle était à la table du Sergent recruteur.

"Bien Sergent, merci Sergent."

Aurora tourna les talons et réalisa que l'attention des loups présent dans la taverne était focalisé en direction de l'entrée.
Elle se faufila de nouveau entre les mercenaires sur quelques mètres lorsqu'elle fit halte à mis hauteur de l'homme qu'elle recherchait, "Le Boiteux".

"Décidément, c'est vraiment mon jour de chance..." - Murmura Aurora tout en continuant son avancée.

Elle se trouvait désormais devant "Le Boiteux", une table faisant office de séparation. L'homme au moignon était en pleine conversation avec un jeune elfe qui restait rigide face à la porte d'entrée de l'établissement.
Etant de réputation un homme irritable, elle préféra attendre la fin des hostilités avant d'essayer de placer ne serais-ce qu'un mot.

Bon nombre attendaient un signe pour se lever, faire crisser les lames du fourreau ou simplement se dégourdir un peu avec une bonne bagarre. Faut dire que l'inaction n'était pas chose évidente pour ceux passant d'ordinaire leur temps sur les routes et champs de bataille.

L'elfe tenta une réplique... Puis s'excusa semblant presser de quitter une taverne à l'atmosphère oppressante.

"Oui, files donc avant que j'te retournes une mandale. Mais crois pas qu't'as le droit de trainasser dans notre camp. Les fouineurs, j'aime pas ça!! Vous deux!!!!" dit il en pointant du doigt deux loups attablés. "Tenez lui la grappe tant qu'il rodera dans le campement. Au moindre écart, appelez moi, j'me ferai un plaisir de l'renvoyer dans sa forêt à coup de pied au cul."

Les deux mercenaires se levèrent et l'un d'eux poussa l'étranger de l'épaule, une façon comme une autre pour lui dire d'avancer.


Le boiteux fulminait, aussi quand il se retourna et qu'il sentit Aurora l'observer, il lui lança: " Qu'est ce qu'elle me veut la gamine? T'as rien à foutre dans la taverne à c't heure!!! "

Sur ces paroles d'un ton à faire vibrer les tables de la taverne, Aurora se mise droite comme un piquet de clôture.

"Je passais seulement afin de recevoir mes ordres concernant la palissade, Sergent." - Dit elle d'un ton sec.

Un rictus à l'heure gauche, Aurora regardait "Le Boiteux", se demandant si elle n'aurait pas du directement de rendre à la palissade.

Le boiteux tourna la tête à droite…Puis à gauche…Fit un tour sur lui même apparemment à la recherche de quelque chose.

« Tu vois une palissade, ici, toi ? Moi, j’en vois pas. » c commença t’il d’une voix calme avant de reprendre plus fort « Alors, bouges vite tes miches d’ici et files au campement avec les autres. A moins que t’ai besoin que je t’fasses un dessin sur le turbin qu’il reste à faire. Tu sais pas creuser ? Tu sais pas t’servir d’une hache ? T’as jamais appris à faire un nœud ? Ils t’ont enseigné quoi dans ton monastère, la nonette, a part d’prier le cul face au ciel ? Ah, et pendant qu’j’tiens, dis à l’ensemble des louveteaux que j’les attend ce soir avant le souper. Des choses à leur dire, moi. Allez files, j’dois aller inspecter l’travail du « taille lard ». »

Un grand sourire aux lèvres, Edana arriva après Aurora devant le boiteux

Le regardant d'un air suppliant et taquin elle lui demanda d'une petite voix plaintive

"Diiiiiiis.. tu me donnes une pièce s'il te plait? L'ecervelé veut bien m'apprendre à jouer aux dés mais il dit que jouer au dé sans argent c'est comme se prendre une coureuse de remparts un jour de cuite.. qu'ca a pas d'saveur..

Tu veux bien s'te plait??? S'il te plaiiiiiiit...."

Le boiteux baissa son regard sur la mascotte, lui ébouriffa les cheveux et dit:

"Si c'est pour jouer aux dés, pour sur qu'il faut de la clinquante!!!

Machinalement il toucha la petite bourse accroché à son cou, comme pour attirer l'attention de Mère-chance sur lui.

" T'as pas choisi l'meilleur prof, gamine. Allez chopes!!!" Dit il en lançant d'une pichenette une pièce dans les airs.

Chopant la piece avec un enorme sourire, elle lui envoya un baiser en soufflant sa main qu'elle avait deja embrassé, comme elle avait vu parfois les filles d'auberge faire et ce qui semblait parfois plaire aux loups.

"M'ci L'boiteux ! t'es TROP gentil !

Mais alors..., rajouta t'elle, timide, Tu m'apprendras ce soir à jouer ? Hein ? J'suis sur que t'es l'meilleur professeur et pis si j'perds ben tu risques rien, tu recupères ton argent ! et celui que j'aurais piqué à l'ecervelé. Tu veux bien, hein? dis?"