Qui sait ce que réserve nos choix

Une fois arrivée en haut de l' escalier, elle tomba nez à nez avec une véritable statue humaine. La main sur la poignée de sa porte, le père Wolman tourna vers la jeune fille son imperturbable visage de marbre dans lequel était sculpté à jamais la tristesse et le désespoir.

Un ange passa à nouveau tandis qu' il se tenait là, immobile comme une statue de cathédrale sculptée dans une pose banale, sa main reposant toujours sur la poignée de sa chambre.

Elle souriait intérieurement de l’effet de ses paroles et laissa loisir au capitaine Malheur et à El’Thai d’apaiser la situation. Après tout elle n’allait pas le faire, et puis… fille du peuple d’Athel Loren, elle se demandait où il avait bien pu aller pêcher ça.

La situation redevenue plus calme, elle se présenta à son tour avant que le nain ne parte se coucher.

-Et je me nomme Jennara, mercenaire des Loups d’Ostland. Vous désiriez, pour vous et vos hommes, l’hospitalité sous ce toit, qui se trouve aussi être le mien, et il vous est accordé. Vous trouverez deux chambres vides tout au fond du couloir sur la gauche. Prenez-les.

Au moment où elle acheva sa phrase, la porte arrière s’ouvrit, laissant passer un jeune homme que les habitués savaient être le garçon d’écurie de ces lieux.

Jennara adressa un bref signe de tête à l’attention du nain avant de le rejoindre.

-Tu tombes bien Tatoul... on avait pas un entraînement à finir ?
-Si mais, tu as vu l’heure ?
-Y a pas d’heure pour ça.
Elle lui adresse un clin d’œil avant de filer vers la porte donnant sur la cour.
-Jen’ tu es irrécupérable, ajouta t’il en souriant avant de la suivre.



(HRP: Comme l’a expliqué Malheur de façon RP le tavernier n’est pas disponible pour le moment. Son boulot l’empêchant d’avoir assez de temps pour se détendre sur le net et ce n’est pas « demain » que cela va changer. Donc merci de ne pas prendre sa non-réponse hrp pour une non-réponse rp et d’être patient a ce sujet )

Edana ronchonnant toujours ne se rendit pas compte qu'elle marchait droit vers Walther et se cogna à lui. Celui ci ne bougeant pas d'un poil devant le petit choc, ce fut la gringalette qui tomba les fesses au sol.

La gamine releva les yeux vers lui, ébahie, cligna deux fois les yeux avant de lui decocher un sourire large et sincère.

"Désolée ! Ch'uis trop maladroite."

Puis elle éclata d'un rire clair et heureux en totale contradiction avec l'air qu'elle arborait peu de temps auparavant.

Se redressant, elle lui sourit à nouveau en lui lancant un joyeux "Bonne nuit à toi!!!" et avant de rentrer dans la chambre qui était connu pour être celle du capitaine... la plus grande et spacieuse de l'auberge.

Urvan eut un sourire lorsque les deux elfes se présentèrent, apaiser il regagna les chambres indiquées pour y sombrer dans un repos bien mérité.

(@ Jennara Je me permet de couper court a toutes mauvaises interprétations de mon rp, je ne cible en aucun cas votre tavernier, je porte a votre attention que les fûts n'ont pas été offert a votre tavernier, mais a votre compagnie (voir mon premier post). En effet, en aucun cas je ne le cible et ce dans aucun de mes post, il serait bien irrespectueux de ma part d'agir ainsi. Par contre je tiens a m'excuser j'étais persuadé d'avoir lut elfe des bois dans ta fiche perso, c'est en fait l'image qui m'a induit en erreur je pense. Urvan ayant servit dans de nombreuses batailles, il a eu souvent a côtoyer les différents elfes et est a même de les reconnaitre. Croyant que tu en étais une, je me suis permis d'interpréter cette erreur avec mon perso, j'en suis désolé
@ Edanna, en passant sur des sites d'images j'ai récupéré des images de jeune filles, si tu désirs je peux t'en envoyer pour ton avatar, je sais que c'est difficile d'en trouver sans tomber dans la japanisation =)

(hrp/ Pas de soucis, et oui il est vrai que l'image de ma fiche de perso est piquée du Codex d'armées des elfes sylvains mais, malheureusement, War online ne nous permettant pas (pour le moment, espérons, car y a pas à dire mais.. Orion et sa chasse sauvage, c'est la classe^^) d'en jouer j'ai du me rabattre sur autre chose.

Pour ce qui est du tavernier, ne voyant pas Malheur répondre et supposant qu'il attendait que Ribald le fasse, chose pour laquelle il n'a pas de temps actuellement, j'ai jugé bon de préciser la chose )

Le Père Wolman ne fut capable que de soupirer un "pardon" sans consistance, et par conséquent, sans réelle sincérité, à l' encontre la fillette.

N' ayant eu nul besoin d' une main trop tardivement tendue, la gamine, après s' être rapidement remise sur pieds, souhaita une bonne nuit au prêtre avant de disparaitre dans la chambre du capitaine.

Ce dernier ne lui rendit son salut qu' après qu' elle eut fermée la porte, puis, il entra de même dans sa chambre car, comme l' avait dit l' elfe : "Ce n' était pas une heure pour un louveteau".

Alors qu' il cherchait le sommeil, Walther Wolman ne put s' empêcher de se questionner sur la présence d' une si jeune fille au sein d' une compagnie de mercenaires.
Durant un instant, il tenta de s' imaginer l' allure qu' aurait le régiment des jeunes recrues de la compagnie, si lui et cette gamine se trouvaient en première ligne...
Difficile de déterminer si les ennemis pourraient se remettre d' un tel contraste entre l' immense prêtre au visage figé dans un déséspoir écrasant et la minuscule fillette au grand sourire.

Ainsi s' endormit le père Wolman, étendu sur sa paillasse tel un gisant.

La salle était froide, les vitres s'étaient fardées de givre. Par elle, on pouvais apercevoir la nuit qui blanchissait. Le vieux était agenouillé devant la cheminée ou il avait ajouté un chenet de bonne taille, tisonnant pensivement les braises rougeoyantes de l'âtre.
Un frisson le parcouru et il remonta sa lourde cape sur son dos. Un soupir lui échappa, infime mais présent, d'une main distraite il caressa sa longue barbe blanche d'une main couturée de cicatrices. Il aimait cet instant entre nuit et jour, beaucoup disaient que c'était l'heure des fées, d'autres, l'heure ou les disparus offraient un dernier baiser, une dernière pensée aux êtres chers qu'il avaient laissé derrière eux... Ou celle que les sorcières choisissaient pour réapparaitre et maudire leurs ennemis. Comme cette nuit.

D'une voix étrangement douce le vieux murmura au vent
"La fin n'est qu'un éternel recommencement... Eternel soit il."
Il se redressa de toute sa taille, imposant et massif. Son visage taillé a la serpe était surplombé d'un nez de boxeur qui avait dû être autrefois aquilin. Un instant, son regard gris acier abandonna sa froideur coutumière pour un fugace sourire avant que ces lèvres ne ce durcissent a nouveau. Il tira une chaise et s'assit devant le feu toujours perdu dans ces pensées, inconsciemment, son doigt couru sur la cicatrice l'ayant rendu borgne
"Paix a ton âme Magdaléna"
Son regard s'assombrit et il frissonna a nouveau, le Hexenstag était fini, pourtant année après année cette nuit là le mettait mal a l'aise, comme si de son passé, une sorcière allait surgir pour un dernier combat.

Voila déjà quelques temps que Ribald a disparu dans l’arrière-salle avec un homme richement vêtu lorsque tout à coup une puissante voix brisa net toutes conversations, faisant vibrer le cœur de la nuit.

COMMENT CA : « COMBIEN POUR L’ELFE » ?!

S’en suivi le claquement sonore de la grosse porte en bois s’ouvrant à la volée. A cet instant l’ambiance devint électrique et, comme si ils y avaient eu répétition, plusieurs personnes se levèrent de table tirant ces dernières et leurs chaises en même temps, laissant un large couloir vide entre la porte de l’arrière-salle et celle d’entrée ouverte sur le moment par un mercenaire. Plusieurs vivats fusèrent et les brocs frappèrent le bois avec entrain.

Le colossal tavernier fit son entrée, rouge de fureur, tenant l’homme d’une main par le collet et de l’autre par la ceinture, il fila vers la sortie en courant. Ceux qui étaient encore assit se levèrent à son passage en riant et vidant d’une traite leur breuvage.
Une fois arrivé, Ribald lança le malheureux qui battait vainement des bras dans la rue avant de refermer la porte du talon.
La tension retomba un instant lorsqu’il leva une main et dit d’une voix forte et autoritaire.

Par les baloches de Sigmar ! Que chacun sache qu’aucune elfe n’est à vendre ici et que ma fille se chargera du prochain à manquer de courtoisie sous le toit des Loups !

Les acclamations reprirent un instant comme pour ponctuer sa phrase, les tables furent remises à leur place et les conversations reprirent ainsi que le sourire du tavernier qui s’avançait vers les deux nains.

Mes salutations à vous, mes excuses pour cette entrée fracassante, mais il y a des limites à la courtoisie et ces gars ont besoin de leur quota de festivité.
Bast que de tout cela ! Ribald Brisechope, à votre service.

* Harkon faisait honneur à la réputation des nains. Il était ronchon à souhait:
les sourcils froncés ridant encore plus son front déjà bien usé, des grommellement dans sa barbe, un petit remontage de couverture dégageant un sentiment de fermeture aux autres, sans parler du regard. Bref le kit du nain bien nain.

Son attitude n'était que la partie émergée de l'iceberg. Harkon n'en pensait pas moins : "Et vas-y qu'on m'empêche de dormir ! Et puis pour quoi encore ? tout ça pour une histoire d'elfe ! Et qui voudrait acheter un elfe d'abord ?! Hé hé...à la rigueur comme paillasson mais ..." Certains mots purent être entendu par les ouïes les plus fines, mais ça restait quand même un murmure peu sympathique et surtout incompréhensible.

Mais encore une fois, être chez les Loups de l'Ostland nécessitait un minimum de diplomatie pour ne pas finir dehors, un coup de pied dans le derrière.
Harkon tenta (lamentablement ?) d'esquisser un sourire, laissant apparaitre, au milieu de sa touffe de poils de barbe et de moustache, ses dents jaunies et noircies, sûrement par le temps, l'alcool et le tabac. *

Santé.

* Laissa-t-il échappé pour accompagner son sourire. Après quoi il enchaina sur une gorgée, restant un maximum de temps plongé dans sa chope. *