[Enfants de l'Apocalypse] Synopsis

/Hrp
Voici un premier résumé de l'event interguilde.
Ce texte particulier peut être lu et joué directement sur un échiquier, n'hésitez pas à suivre la partie de chez vous.^^



En cette heure tardive, la taverne était bondée de monde.


Ci des habitués, sirotant leur mousse après une journée de labeur éreintante, là quelques négociants de passage, faisant halte dans leur périple pour rejoindre Altdorf, capitale Impériale située à plusieurs lieux au Nord, ici encore des mercenaires, de plus en plus nombreux en ces heures sombres du vieux monde et, seul à une table, un vieil homme.


Sa peau tannée par les vents et le soleil trahissait une vie passée plus à l’extérieur que sous le couvert d’un toit, ses yeux respiraient la malice malgré les sillons d’un âge prononcé qui parcheminaient son visage. Devant lui, un plateau de bois où était disposé un jeu d’échec, pions placés, prêt à jouer.


Il interpella, d’une voix suave et entrainante, deux badauds, légèrement éméché passant non loin, et sans raison aucune, leur tint ce discours :


« Vous là, approchez, approchez donc !!


Approchez et écoutez-moi…


Imaginez que le monde ne soit qu’un vaste terrain de jeu pour les Dieux, imaginez que nous soyons, nous, Hommes de l’Empire, du sud Tiléen, des plaines Kislevites ou hommes libres du Nord, Haut Elfe et Druchiis, Nains habitant les montagnes du bout du monde ou ceux des terres sombres, que nous soyons, nous tous, vivant sur cette terre que de simples pions et que cette notion de libre arbitre ne soit en faite qu’illusion, canevas chimérique voilant notre regard pour laisser aux déités libres courts à leur plaisir.


Imaginez alors ce qui se passerait si deux entités décidaient de se livrer un duel autour d’un échiquier de marbre, chacun ayant son armée de pion rangée en face de lui et imaginez que chaque déplacement, chaque mouvement, chaque prise de pièce entraine une conséquence sur terre, bénéfique ou tragique, anodine ou importante, parfois même mortelle.


Imaginez….


Oui, imaginez maintenant ces deux êtres se faisant face, ces deux protagonistes célestes que nous nommerons d’un patronyme fictif afin de me préserver de toute répercussion, n’est ce pas !! » Dit il en souriant « Imaginez, disais je, Serinidd, personnage de faible stature, un nez aquilin et aux yeux d’un vert émeraude éblouissant en charge des pions noirs tandis que son adversaire divin, Oniramas, aux épaules larges et aux bras puissants faire face aux pions blancs.


Imaginez cela et laissez-moi vous conter cette histoire. N’entendez plus que ma voix et imaginez… »


Les deux compères se tenaient, debout, près de la table du narrateur, hypnotisé par cette façon de conter, fasciné par le rythme de la voix, le ton enjôleur et peut être aussi par les quelques litres ingurgités il y a peu. Aussi, s’assirent-ils, choppe en main, tandis que le vieil homme continua son récit :


« Tout partie commence par quelques déplacements anodins, n’est ce pas….Ce genre de mouvement que l’on fait pour ouvrir la partie.


Comme Levin Falkamhein, officier de la 32ème Compagnie de Fusiliers qui aperçut les doigts enflammés onduler dans les cieux, ravageant ce village au Nord Est de Felde » Il déplaça alors le pion blanc A2 en A4 « , petite bourgade en pleine festivité attaquée pour d’obscures raisons » Continua t’il en prenant le pion noir en D7 pour le glisser jusqu’à la case D6


« Comme cet abbé, Aurélien Brugs, persuadé qu’un complot se préparait, confiant alors une clef mystérieuse aux mains d’un gamin espiègle. » Pion blanc G2 en G4 « Mais chaque faux pas peut entrainer son lot de souffrance, comme un rasoir à la lame ébréché que l’on fait glisser sur une peau trop sensible, l’écorchure n’est guère profonde mais le sang, fluide vermeille au gout métallique, n’en colore pas moins l’eau de la bassine. Et l’abbé, l’apprit bien vite » Fou noir C8 prend pion en G4


« Ou encore comme cet elfe, Opollan Brume de feu, connu sous le pseudonyme de « Nacarat » parmi ses confrères « Guetteurs », Lui, cet Asur cavalant à bride abattue jusqu’à en user sa fidèle monture, fuyant à tout rompre, la mort aux trousses, lui, messager détenteur de sombres nouvelles, corbeau fidèle avalant des kilomètres pour prévenir son maître des remous de l’avenir. » Le pion blanc D2 passa en D3.


« Et à sa poursuite, trois durchiis, trois elfes noirs avides de faire verser le sang de leur cousin, de faire parler leurs lames tant en l’honneur de Khaine que par dévotion pour leur maison. » pion noir C7 en C5


« O vous vous demandez surement quel intérêt peut avoir ces quelques déplacements de pions pour une partie, rappelons le, divine, n’est ce pas ? » *Sourit* « Quel peut bien être leur rôle dans ce conte, hmmmm ?


Regardez… Regardez donc le plateau devant vous et vous y verrez que nul hasard ne régit le choix des Dieux, aucune coïncidence n’a de place dans leur action, non, tout est calculé, prévu, mis en place dans le seul but détaler sa stratégie, d’ouvrir la voix aux pièces maitresses du jeu.


C’est ainsi que cet elfe pourchassé trouva refuge auprès de cette compagnie franche de mercenaires, » Il prit entre ses doigts le cavalier en B1, le fit glisser entre ses phalanges puis le mit en D2 « ces limiers vifs et rapides, ces chiens de guerre brutaux et puissants, ces Loups d’Ostland n’aillant pour maître personne si ce n’est la main qui détient leur contrat…Et ce, seulement le temps de celui-ci...


Aussi, dans leur escorte de « Nacarat » jusqu’à Altdorf, alors que les ombres druchiies dansaient autour d’eux, se mêlant à la pénombre des sous bois, les devançant au bout du compte sur les chemins pour leur tomber dessus, telle la neige cueillant le vagabond dans son errance. » D’une pichenette, le pion blanc en C5 alla en C4 « , la meute, oreilles dressées à l’unisson, ne se laissa guère surprendre et coupa court aux tentatives des elfes noires. » Le cavalier D2 prit, alors, le pion en C4


« Opollan fut ainsi escorté sans trop de dommage, hmmmm, jusqu’à la capitale impériale, Altdorf, où le capitaine de cette compagnie franche rencontra le chef des Guetteurs pour une proposition intéressante, ma foi, forte intéressante…


O ? Cela ne mettait guère les plans de Serinidd en péril, les dieux ont cette faculté à voir le dénouement de leur action bien plus loin que nous, simples mortels, l’avantage d’avoir l’éternité devant soi, sans doute…


Mais je m’égare, ou en étais je ? » S’enquit il au près de ces deux spectateurs, toujours sous le charme des l’orateur


« Euh…Les mercenaires ont zigouillé les druchii et…Bah,…Y fait quoi l’autre dieu ?? » Répondit l’un d’eux, penaud, sentant sa gaucherie verbale face à l’éloquence du conteur.


« Oui, c’est cela… Serinidd… Et bien, que lui importe ce contre temps, il continua à placer ses pions,… » Reprit il en prenant le pion en B7 et l’avançant jusqu’en B6 « …Construisant sa stratégie, méticuleusement, telle l’araignée, patiente, passant plusieurs heures à peaufiner sa toile pour y piéger un papillon de nuit !!


De son côté, Oniramas, lui, préférant faire entrer en scène ses acteurs au plus vite, scénariste impatient de dévoiler le jeu de ses protégés, poursuivit sa stratégie, ses pièces maîtresses mise en avant.


Et cela prit forme sur terre par ce contingent de l’ordre des Vétérans du Cœur Ardent, intrigués par la demande d’aide de l’officier Levin Falkamhein, le suivant jusqu’au village en flamme. » la tour en A1 apparut dans sa main, l’exhiba au regard des deux compères avant de le déposer juste derrière le pion représentant l’officier en A3. « Ils y découvrirent le résultat de la fauche macabre de la fossoyeuse, la mort avait recouvert le petit bourg de sa main noire, hommes femmes et enfants gisaient de part et d’autre…Et, à leur départ, deux morts de plus… Un homme apparemment perturbé par la tragédie qu’il venait de voir et un espion, un humain fanatique, dirais-je, possédant des documents énigmatiques.


A cela, Serinidd répondit en rapprochant la garde de son roi, ce pion majeur de toute partie, ce pivot entre victoire et défaite, réussite et échec. » Accompagnant le geste à la parole, le vieil homme déplaça le cavalier B8 en D7 et leva les yeux vers son auditoire, affublé d’un nouveau spectateur, un gamin d’une 15 d’années, des taches de rousseur lui clairsemant la figure, crachin d’automne soufflé sur sa trogne à la naissance. Saluant l’adolescent d’un amical signe de tête, il reprit :


« Et cet Abbé, allez vous me dire, que diable cet Aurélien Brigs a-t-il put apporter à Oniramas dans sa stratégie ?


Hmmmm ?


Et bien, rappelez vous, la clé, cette mystérieuse clé confiée aux mains d’un gamin guère plus grand que toi, mon jeune ami !! Pour une fois, le petit fripon écouta les recommandations de l’abbé et il la donna aux grattes papiers d’un journal : La Gazette de Nuln. » Se saisissant du fou en F1, il poursuivit « Et croyez bien qu’en bon professionnel, ces personnes découvrirent bien vite à quoi elle servait tout comme ils ne tardèrent guère à retrouver, dans sa demeure, le corps du pauvre homme. Le fou atterrissant alors en H3…Non loin de la statuette adverse, celle là même qui fit chuté le pion représentant l’abbé.


« Quant à la suite des événements…Et bien, je ne serai pas contre une tasse de thé, voyez vous, l’âge m’irrite sans doute la gorge plus que je ne veux l’admettre et je dois avouer que je suis bien moins orateur que dans ma jeunesse, hmmm »


A suivre...