[AB] Chapitre 1 - Julia Baumstein

Julia était emmitouflée dans la couverture prêtée fort généreusement sur les ordres du sergent par Hargnir dit "double barrique". Se réveillant en sursaut près du feu, elle se rendit soudainement compte de la situation dans laquelle elle se trouvait.

Elle, la châtelaine des marches du Gotland, une simple et humble réfugiée. Elle qui commandait, il y a encore quelques mois de cela, à plusieurs centaines de gens et de serviteurs, aussi démunie en ce moment qu'une simple paysanne. Son bien se résumant à cette simple couverture de laine prêtée par un mercenaire.

Voici quelques mois l'idée l'aurait fait rire, elle qui était connue pour son humour et son cynisme, voire aurait alimenté les conversations de certains diners particulièrement bien servis en boissons alcoolisés avec ses proches amis. Mais aujourd'hui, ce n'était plus le cas. Son escorte officielle était à peine suffisante pour survivre sur les grands chemins à un détroussement.

Par chance, la compagnie mercenaire qui l'avait sortie de ce mauvais pas... soyons honnête, se morigéna t'elle, la compagnie l'avait sauvée d'une mort certaine. Cette compagnie donc, se trouvait auprès d'elle. Mais était elle leur invité ou leur otage?
A cet instant précis, elle frissonna d'horreur, son imagination galopante imaginant tous les sévices que ces hommes brutaux pourraient lui faire.

Frederik était bien loin et parait il, l'otage des cultistes et serviteurs du Chaos. Les Dieux seuls savent ce qu'ils lui font subir?

Gémissant, elle se renfouit sous ses couvertures. Demain se promit elle, elle enverra un courrier à ses plus proches amis pour qu'ils la prennent sous leur aile.

Puisse ce cauchemar se terminer bien vite !

La soirée débutait comme à chaque nouvelle soirée: par des remontrances venant du Boiteux. Blaze s'y faisait rapidement, et les appréciais d'autant plus lorsqu'elles n'étaient pas suivis de beignes. En l'occurrence, ce fut le cas. Alors que Hargnir tentait de prendre sa défense, ou au défaut, de dire la vérité, Blaze se demandait quelle allait être leur mission. Le sermon terminé, ils mirent en route...

Ils arrivèrent face à un château, ou plutôt ce qui en restait. De loin il avait fier allure, mais de plus près...Le jeune homme fut choqué par l'entrée dans le fort: à coups de massacre de paysans. Pourquoi? Une fois le choc passé, il se rendit compte de son erreur: ceux-là n'étaient plus des hommes, mais des animaux. Des animaux malades, à abattre. Et peu importe, ceux-là n'étaient pas des frères, ceux-là n'étaient pas des Loups.

Suivant les ordres du Capitaine, il assistait Hargnir, et essayait d'ouvrir les portes. Dans quel but? Aucune idée, c'était simplement son rôle. Et puis une vision d'horreur, celle de la ville littéralement engloutie. Des espèces de puits dégageant une odeur nauséabonde, pire que celle des peaux-vertes. Puis les animaux en appelèrent un autre, un plus horrible. Blaze en avait-il jamais vu de pareil? Ca non. Et pourtant après un moment de doute, celui-ci laissa place à la rage, et se joignit aux autres pour combattre les bêtes. Lui était occupé avec deux animaux pratiquant la magie.

Poussant un hurlement de guerre, qui ne sembla pas déstabiliser ses adversaires, il dégaina son pistolet et tira une balle dans la tête d'un qui s'effondra au sol. L'autre le fouetta d'un vent magique qui le propulsa en arrière. Il se releva, se tenant les côtes, et inspiré par un souffle magique venant de derrière lui, il glissa sur le sol, dans la boue, puis se releva derrière le monstre et lui trancha la tête. Il s'épongeait le front, quand il releva les yeux...d'autres venaient, sortaient ils donc des profondeurs des enfers?

"Retraite!", Hurla le capitaine. Blaze ne se le fit pas dire deux fois, et suivit ses compagnons. Le Capitaine l'attrapa par le col et lui vociféra: "Et alors, tu la trouves cette porte Crache-lait ou je dois te botter le cul tellement fort que t'y seras catapulté?!" Il le jeta au sol puis reprit la tête. Blaze se releva, puis après plusieurs portes, finit par la trouver. Il garda la porte, qui se retrouva en morceaux suite aux assauts répétés des hommes-animaux. S'en suivit l'escorte d'une femme blonde pas très reconnaissante d'avoir été sauvée. Ils arrivèrent enfin aux portes de Felde, où le camps fut monté.

Blaze fut chargé d'aller dans la ville voisine chercher des provisions, et alors qu'il marchait, dans la pénombre et la forêt, une petite ombre le suivait...

« Nous sommes les loups d’Ostland… »


Des paroles, à peine soufflés, s’élevant dans les cieux, vers l’astre lunaire emportant dans les airs l’épopée d’une compagnie de mercenaires.


« …A chacun sa foi et l’idéal qui le commande… »


Des mots lâchés doucement, à peine murmurés, pour le seul compte de celui qui le fredonne, pour son simple plaisir.


« …Nous sommes les loups d’Ostland… »


Un air empoignant les tripes de ceux concernés, une ode mettant du baume au cœur à ceux ayant vécu par et pour cette compagnie.
Telle était le cas du boiteux, vieux briscard avoisinant la cinquantaine.


« …Avec pour certitude les bras de la mort qui nous attendent… »


Quand vous avez passé la quasi-totalité de votre vie à arpenter les routes avec elle, à sentir l’odeur de la poudre, à entendre le bruit des crissement des lames sortant des fourreaux et à avoir pour fidèle amante l’adrénaline battant à tout rompre dans votre corps, qu’importe l’âge, qu’importe l’handicap, seul compte la vie de vos compagnons, de vos frères.


« …Nous sommes les loups d’Ostland… »


Et vivante…La femme pouvait les remercier. Mais cette aristo’ ne s’en était même pas donné la peine. Pensez-vous, une bande de mercenaires, rustres et mal fagotés, pourquoi s’en soucier.


Et pourtant, c’était bien eux qui lui avaient sauvé les miches, à la « Dame »et non ses hommes de main, ses soldats qui se cachaient comme des pleutres derrière une porte aussi épaisse qu’un poil de fion. C’était peut être ça qui la débéquetait ; la bourgeoise, qu’ils réussissent où ses gens avaient échoué.


« Seuls le combat et notre destinée nous transcendent… »


D’ailleurs, les recrues s’étaient pas mal démerdées dans ce fourbi. Bon, ils leur manquaient encore cette cohésion, cette entente qui faisait d’une armée une entité unique, ces liens qui transformaient une bande de chiots disparates en meute redoutable.
Il y avait encore du boulot pour y arriver mais ça finirait bien par rentrer dans leurs caboches.


« Nous sommes les loups d’Ostland… » souffla t’il près du feu mourant, sa couverture sur les épaules, les yeux guettant le moindre mouvement dans la pénombre. L’heure de la relève approchait, ça serait bientôt à son tour de dormir un peu.


« Nous sommes les loups d’Ostalnd… »


Qui n’en déplaise à l’aristo’.

Citation :

[HRP]

(Bon, je propose une sorte de nomenclature à suivre pour éviter les mélis-mélos par la suite. Ca donne :

- [AB] pour "Affaire Baumstein"
- 2 pour "Etape numéro 2"
- Equipe 1 pour le groupe d'Erasar, du Sanglant et moi (la première définie par les Sergents lors du rassemblement).

Comme ça, chacun saura où les autres en sont et on pourra garder une trace dans l'avenir)

A placer dans l'en-tête du message, donc.

[/HRP]

[Briefing de la bleusaille par les Sergents]


*Le capitaine Malheur, venait de sortir de la tente de rassemblement, après avoir animé chaudement la réunion mensuel de la Compagnie. Il avait laissé la place aux sergents, pour donner les explications et les ordres à la bleusaille, au sujet de la mission qu'il avait évoquée précédemment**
*Cyrix lance un regad entendu au Boiteux*
*Cyrix garde le silence, laissant parler son camarade*

Le Boiteux : Bon, la bleusaille....Ouvrez bien vos écoutilles parce que j'suis pas du genre patient. Certains d'entre vous me connaissent assez pour savoir que les problèmes auditifs je les règle à coup de salade de phalanges dans le pif. L'adoubé vous a déjà brieffé. Vous êtes sous ses ordres. Mais comme le capitaine me l'a demandé, j'vais vous en dire plus sur c't contrat. Certains d'entre vous étaient là ce jour là quand nous sommes parti faire cette expédition dans c't ville, c'fourbi puant la mort, pire l'haleine de "trois doigts"

*Cyrix continue de garder le silence, tantôt jouant avec son fusil, tantôt restant droit comme un piquet *

Le Boiteux : Vous êtes au fait de c’dame qui squatte le campement, enfin la taverne d'brisechope. C'aristo' d'mes deux qu'a la facheuse tendance à m'en chatouiller une dés qu'elle ouvre sa gueule. Mais aussi pimbêche qu'elle soit, elle nous paye pour r'trouver son mari. Alors, si vous tenez à avoir une solde à la fin du mois, faudra bouger vot'fion ! Ce que j'en sais....Et ensuite seulement vous pourrez poser vos questions, pour peu qu'elle soit assez intelligente pour mériter une réponse. Donc ce que j'en sais, son mari est parti il y a quelques temps avec une escorte de 300 hommes afin de faire le tour des terres lui appartenant. Il d'vait voir si la menace des nordiques s'étaient étendu jusqu'a ses portes. Il laissa donc sa grognasse gérer les affaires quotidiennes dans sa foutue ville.

*Cyrix aquiesce*

L’Adoubé : A ce propos, le premier qui lui donne autre chose que du "Madame Baumstein" aura affaire à moi. Le probléme c'est qu'son départ coincida avec la venue d'la peste. Au début, quelques malades seulement mais les charlatans de medecins qui travaillent pour c't aristo avait pas détecter l'truc. Bref, la cité tombe sous les coups de la peste, les morts s'remettent à marcher, vous voyez l'bordel. Ceux qui ont participé à la mission de sauvetage s'en souvienne je pense

*Blaze hoche la tête.*
*Kirsten est prise d'un frisson*
*Gordo a soif.*

Le Boiteux : On pourrait penser, et d'ailleurs j'suis sur que dans vos esprits pervers l'image a dû faire le tour...

*Gordo boit une grande gorgée. Il a l’air un rien pompette.*

Le Boiteux : Qu'la mari s'est fait la malle avec une coureuse d'rempart un peu plus fraiche que l'aristo d'bonne femme qui creche dans la taverne maintenant...

*Cyrix s'approche de Gordo et lui embarque sa gourdasse*

Le Boiteux : mais trois personnes de son entourage s'ont venu la voir, dans la cité, pendant que la peste commençait sa danse pour lui dire qu'ils detenaient son mari

Gordo : ** chuchote ** je l'ai payée cher

L’Adoubé : Tu sais ce que j''ai dit la première fois qu'on s'est vus... La prochaine fois que je te vois boire lors d'un regroupement, je te promets que toi aussi tu vas payer cher.

Le Boiteux : Pour lui prouver, il lui donner le sceau qu'il portait toujours autour du cou. Conclusion, ils disent vrai.

*Cyrix retourne à sa place avec la chope*

Le Boiteux : Des questions pour le moment?

Blaze : Moi Sergent !

Le Boiteux : Ouais, qu'est ce que tu veux savoir Crache lait?

Blaze : Est-ce qu'il est possible que l'escorte du mari de la cliente soit dans le même état que les...créatures que nous avions vus dans les ruines?

Le Boiteux : Bah a part r'pérer les gars d'lescorte à l'odeur, j'peux pas t'dire. J'ai pas envie d'renifler l'cul des pesteux. Mais j'suis d'avis que si ils détiennent le mari, ils ont pas dû faire la bringue avec les soldats, non ?
Viveflamme : Sergent ?

Le Boiteux : Oui?

Viveflamme : Que sait-on sur l'escorte ? Trois cents hommes ne disparaissent pas comme cela... Etaient-ils bien équipés, aguerris ?

*Cyrix murmure un mot à l'oreille du Boiteux*
*Leboiteux acquiesce aux dires de Cyrix*

Viveflamme : S'ils étaient des vétérans, ce doit être une sacrée horde qui s'est occupée d'eux.

*Cyrix laisse le Boiteux répondre et prendra la parole après*

Le Boiteux : Les meilleurs soldats d'après l'dame. Donc oui, une sacrée horde....ou des traitres
.
*Leboiteux regarde Cyrix*

Lorenzo : Sergent ?

*Le Boiteux fait signe d'attendre à Lorenzo*

L’Adoubé : Taille-lard, tu la ferme, et tu verras après si ta question vaut la peine d'être posée


Désignation des équipes et des objectifs


L’Adoubé : Bon les bleus, passons aux directives. Que ceux qui pensent avoir des compétences d'éclaireurs fassent un pas en avant.

*Viveflamme regarde Erasar.*
*Lorenzo regarde les autres.*
*Cyrix soupire, voyant qu'aucune des recrues ne bouge*
*Erasar avance d'un pas*
*Blaze hésite un moment, puis fait un pas en avant.*

L’Adoubé : Hmm…

*Hargnir hesite*
*Erasar regarde le Sergent*

L’Adoubé : Vous partirez chacun avec un Loup expérimenté. Le Ruminant, toi tu t'occuperas d'aller...

*Hargnir estime etre tout sauf silencieux pour faire un bon eclaireur*

L’Adoubé : ...jeter un oeil à la tour de Selthis Lysk.

Erasar : Entendu.

L’Adoubé : Je veux un rapport sur les forces en présence, tout mouvement ou attrapement suspect, bref tout ce qui te semble louche.

L’Adoubé : Tu partiras avec l'un des Loups et...

*Cyrix observe le reste de la troupe*

L’Adoubé : Et avec le rescapé.

*Leboiteux murmure à Cyrix*
*Viveflamme sourit légèrement.*

L’Adoubé : Vous gérez cela, tous les trois. Crache-lait...

*Cyrix se retourne vers lui*
*Blaze se tient droit.*

L’Adoubé : Tu me fais le tour de Gotland et d'Ulfenwyr.

Blaze : A vos ordres !

L’Adoubé : Et t'as plutôt intérêt à pas te faire repérer, sinon c'est moi qui viendrait te chercher pour te pendre.. et ce sera pas par les pieds… Un Loup viendra avec toi et.... Double Barrique aussi.

*Blaze souffre à l'intérieur.*
*Cyrix jete un oeil à Mellysandre*

L’Adoubé : Le reste d'entre vous... Vous irez me chercher dans tout le Norsca un lieu où on aurait pu tuer trois cents soldats.

*Blaze se demande comment il va faire pour rester discret avec Double Barrique.*

L’Adoubé : Ca doit pas passer inaperçu.

*Mellysandre reste impassible.*
*Cyrix souffle un mot au Boiteux*
*Viveflamme regarde Kirsten en souriant pour lui-même.*

L’Adoubé : Toi la nouvelle !

*Cyrix désigne Mellysandre*
*Mellysandre lève les yeux.*

L’Adoubé : Tu seras leur éclaireuse. Ils ne bougent pas sans que tu te sois assurée que la voie est libre. C'est bien clair ?

*Mellysandre hoche la tête.*

L’Adoubé : Bien. Vous avez vos ordres... Des questions les bleus ?

Viveflamme : Sergent ?

Erasar : Pas de questions.

L’Adoubé : Ouais, le Rescapé ?

Viveflamme : Combien de temps devant nous ? Qu'ils ne prennent pas trop d'avance.

L’Adoubé : Dans le meilleur des mondes, j'aurai vos rapports dans deux heures.

*Le Boiteux murmure à Cyrix*

L’Adoubé : Dans la pratique, vous êtes des bleus, et je ne pense pas que les ravisseurs changent de lieu. Disons quatre jours maximum. Après, vous avez intérêt à avoir une sacrée excuse… Et à part être morts, je n'en vois pas d'autres...

Lorenzo : Sergent ?

L’Adoubé : Ouais, Taille-Lard ?

*Cyrix aquiesce aux propos du Boiteux*
*Blaze pense : "Une marche forcé en perspective..."*

Lorenzo : La peste a pu décimer cette troupe ... Si l'un de nous contracte la maladie, c'est les loups qui par la suite pourrait etre décimés ... Y a t'il une parade de prévu ?

L’Adoubé : Ouais, quand tu reviens, tu m'appelles en attendant en dehors du camp.

Erasar : Pouvons-nous nous mettre en route dès à présent Sergent ?
L’Adoubé : Pour la suite, on verra si je dois faire chauffer mon fusil ou non...

*Blaze acquièsce avec Erasar.*
*Cyrix se retourne vers Erasar*

L’Adoubé : Dès que vous aurez fini de bavasser.

*Erasar regarde ses compagnons*
*Viveflamme rencontre le regard d'Erasar, hochant la tête.*
*Blaze sourit en coin à Erasar.*

L’Adoubé : Je vois. Une dernière chose. A propos de cette peste... Interdiction de se baigner dans la rivière à côté du camp, si vous voulez justement pas avoir un changement de personnalité radical.

Viveflamme : Sergent ?

L’Adoubé : Ouais ?

*Erasar ajuste son équipement*
*Lorenzo se gratte le bras avec une drole de tête ...*

Viveflamme : Peut-on emporter un oiseau ? S'il y a la peste, nous le saurons avant.

L’Adoubé : Tu fais ce que tu veux, le Rescapé, tant que tu suis les conseils de ton Loup, que tu me ramènes mon rapport, et que tu reviens vivant

*Viveflamme acquièsce.*
*Cyrix parcourt l'assemblée d'un regard rapide*
*Leboiteux secoue gravement la tête en écoutant le rescapé*

Le Boiteux : Pour en finir avec cette histoire d'peste... L'taille lard, comment on chope cette saloperie?

L’Adoubé : Bouges toi de répondre Taille Lard

Le Boiteux : O, le t'aille lard, t'as d'lamerde dans les oreilles? Quelqu'un d'autre pour répondre ?

Lorenzo : Il y a plusieurs facteurs.

Blaze : Moi Sergent.

Lorenzo : Excusez-moi sergent.

Hargnir : Faut liquider tout s'quavance vers toi, et comme ca tu l'attrapes pas.

*Blaze regarde Hargnir en se disant que c'est une solution.*
*Kirsten approuve la philosophie naine*
*Leboiteux fait signe à Crache lait d'attendre que Lorenzo parle*

Lorenzo : Une personne faible peut l'attraper simplement dans l'air.

Erasar : Pouvons-nous partir Sergent ? Le temps n'est pas notre allié pour nos recherches.

Lorenzo : Une blessure et un contact avec une personne infecté s’elle n'est pas purgé sera fatale.

Le Boiteux : Voilà, donc, chaque égratignure devra passer à l'inspection, clair pour tout le monde?

Blaze : Oui Sergent!

L’Adoubé : Une toute derniere chose. Interdiction d'engager l'ennemi.

Kirsten : Très clair Sergent.

L’Adoubé : Je veux voir vos armes rutilantes quand vous revenez.

*Blaze lance un regard soutenu à Hargnir.*
*Cyrix conserve un peu le silence, observant la troupe*

L’Adoubé : Okay les bleus, vous pouvez lever le camp ! DEHORS, allez on se bouge !

Equipe 1 : [PJ]Erasar, [PJ]Viveflamme, [PNJ]Le Sanglant.


Repérage en Norsca

L’équipe se mit en route dès la fin du Rassemblement. Le Sergent eut tôt fait de leur indiquer que le Loup qui les accompagnait était déjà parti.

Erasar et Wenzeslaus se considérèrent un instant puis pressèrent le pas.
Leur destination était la contrée de Norsca, plus précisément les plages de Suderholm et la Tour de guet de Selthis Lysk qui surplombait la Mer des Griffes.

Le trajet reliant Wolfenburg à Surderholm n’était pas des plus sûrs ni des plus commodes et l’équipe préféra atteindre le plus rapidement possible son but.

Ils firent halte au Bivouac de l’Empire à la frontière du Pays des Trolls et empruntèrent un transport aérien de facture Naine pour atteindre le Nordland. Les combats faisaient rage pour stopper l’avance foudroyante du Chaos et les troupes régulières de l’Empire s’enlisaient dans le sable imprégné de sang. L’ennemi allait remporter une autre bataille, et peut-être la guerre.

Le Sanglant cracha un chapelet de jurons et partit comme une flèche. Il ne s’arrêta que lorsque la Tour fut à portée de vue. Procédant avec célérité et discrétion, les trois compères passèrent en revue les environs à la recherche d’indices. Ils questionnèrent dans un premier temps les gardes stationnés puis avisèrent le village de pêcheurs en contrebas.

Suivant un sentier de terre battue, ils observèrent avec dégoût et méfiance les mines mornes et sales des habitants. De nombreux symboles du Chaos étaient peints sur les pierres des bâtiments et un symbole forgé était suspendu sur le proche de la structure principale.

Au loin, deux navires affichaient des voiles liées au Chaos et ressemblaient à s’y méprendre aux bateaux amarrés. Cependant, ces-derniers conservaient leurs voilures pliées.

Erasar fut chargé d’inspecter les Drakkars et s’y rendit à la nage. Pendant ce temps, le Sanglant et Wenzeslaus interrogèrent la populace. Revenant sur la grève, ils virent les corps sans vie de soldats du Griffon et se donnèrent la peine de procéder à une nouvelle enquête.

« La hyène » entra dans la tente du maître intendant, soulevant le pan en tissu.


Assis derrière son bureau, le boiteux griffonnait en marmonnant un parchemin, plongeant la plume d’oie dans l’encrier sans ménagement contrairement à l’autre homme assis plus loin, sur une petite table dans un coin de l’habitat. Leurs styles étaient des plus différents. Ou le boiteux était agacement et célérité dans son écriture, l’autre, un vieil homme, le dos vouté par le poids de l’âge, était patience et soin, prenant le temps de faire une belle calligraphie, tirant même légèrement la langue sous la concentration de son activité.


« Tu tombes bien, toi. Va m’chercher « Ské ». J’ai besoin d’lui pour m’faire un repérage aux alentours de la cité de l’aristo’. Qu’il me fasse un plan détaillé des route d’accès, des zones dégagées pour faire un siège, des lignes de ravitaillement…Enfin, la totale !!! Dis aussi à « Murmure » de m’sortir les diverses cartes des lieux. Qu’elle les distribue aux recrues parties en reconnaissance. Pis tiens, tu donneras ça au Capitaine, c’est le rapport d’la bleusaille qu’il voulait. »


Le vieil homme, prénommé « le scribouillard », leva la tête et dit d’une voix racleuse : Tu veux que je jette un œil au rapport ? Je peux peut être y améliorer le style, y apporter quelques tournures plus protocolaires ou… »


« Quoi !!! » Coupa aussi sec le sergent « Tu veux r’passer derrière moi comme un môme ? Et après ça sera quoi ? T’inspecteras la coureuse de rempart que j’m’ tape pour voir si j’ai fait l’affaire ? Et t’y changerai quoi ? Incapable de cracher autre chose que de la poudre à ton âge !!! Alors retourne dans tes contre-rendus et fous moi la paix, « l’scribouillard » Tu feras les rapports si ça convient pas au Capitaine pour le moment, tu fermes ta gueule et tu r'prends ton taf. »


« La hyène », connaissant trop bien le caractère du boiteux, savait que la paperasse avait le don de l’agacer. Aussi, sans demander son reste, il empoigna le document à l’origine de la remontrance et le déposa quelques minutes après dans la tente de Malheur.


/hrp: Un petit mot pour signaler que je ferai passer les cartes des environs à ceux la demandant afin d'illustrer leur rapport s'ils le souhaitent. Un mp, un rdv sur Skype et hop c'est envoyé

Ça marchait pourtant si bien, aucun problème pour traverser l'Ostland, aucun pour le Pays des Trolls ...

Les sombres forets du nord abritaient des monstres à la pelle ... Les hommes n'étaient pas ce qui faisaient le plus peur à Lorenzo, les chaotiques non plus ... Ce qui lui faisait le plus peur, c'était cette foutue peste qui ravagée la région ... La peste de Nurgle à coup sur. C'était pour Lorenzo quelque chose de familier sans pour autant etre vraiment réelle.
Son maître lui avait parlé de cela pendant ses nombreuses années de formation. Une simple petite blessure reçu d'un pestiféré pouvait devenir le foyer de cette peste fatale ... Selon lui, il fallait au plus vite purger la plaie et la cautériser à l'acier brûlant. Si la lame est béni et que le contaminé a foi en Sigmar, il sera quasiment certain de survivre. Si les soins ne sont pas administrés rapidement, chaque heure rapproche le contaminé de la mort. Après plusieurs jours, seul la purification totale par le feu sauvera l'homme de la damnation.
Les araignées aussi n'inspiraient pas confiance au prêtre ... D'après un soldat du comte à Wolfenburg, si une d'elle vous injectez son venin, celui-ci était trop rapide pour qu'une amputation soit possible. A temps perdu, il se pencherait sur ce problème qui pourrait rapidement devenir un atout si il était maitrisé.

Le groupe arrivait en vue de Suskarg, grâce à l'excellent travail de reconnaissance de "l'Ingénue", le groupe fût informé bien à l'avance que aux alentours du petit village, les trolls menaient la vie dure à la garnison.
Tous ouvrirent les yeux bien grand et se tinrent sur leurs gardes.
Lorenzo avait du mal à rester attentif à son environnement, prit par sa réflexion sur cette peste en se souvenant de se que son maître lui avait apprit. La foi en Sigmar ... Voila se qui le protégerait ... Sigmar ... Lorenzo ne se donnait jamais en spectacle comme certain prêtre bénissant à tour de bras ... Pour lui la foi et en chacun et chacun, même le pire des hommes trouvera un jour la route vers la foi.

Le petit village était passé, le groupe comme l'avait ordonné le capitaine, n'avait pas engagé de combat.
Lorenzo relâcha d'autant plus son attention plongé dans ses pensées cette fois plus axées sur "comment utiliser les araignées à notre avantage".
Le foret était dense. Sur la droite, les branchages ont anormalement remués ... Aussitôt, "le Guignard" et "La Torche", levèrent leurs armes contre l'énorme masse noire qui en sortait. Lorenzo malheureusement pas assez attentif et à quelques mètres seulement de la créature, traversa la route en volant et alla s'écraser contre un arme. D'un simple revers de bras, le troll l'avait envoyé valser sans qu'il puisse réagir. L'instant d'après une gerbe de flamme s'écrasa sur la face du troll alors que la hache "Du Guignard" se plantait dans le ventre du troll. Une instant plus tard, le visage dévoré par les flammes, les tripes se déversant de son ventre ouvert, le troll s'éffondra.

Lorenzo n'avait vraiment pas eu de chance, il avait reçu le coup dans le flanc gauche et avait volé vers l'arbre de l'autre coté pour arriver horizontalement et se le manger dans le flanc gauche et retomber comme une pierre se fracasser la tête contre les racines.

On n'abandonne pas un loup ... Mais on ne l'emmène pas non plus en territoire ennemis, lorsqu'il n'est même pas capable de tenir debout ... Lorenzo avait du sang qui coulait du nez ... C'était bien moche à voir. Il balbutia quelque chose comme "prêtre" et "Suskgard" Lorenzo fût laisser au bon soins du guerisseur de la garnison du village alors que les autres partaient pour leur mission.

Lorenzo était dans un sale état ... Mais Sigmar ne semblait pas avoir abandonné le prêtre ... Nez cassé, un bon gros coup sur le crane, sur chaque coté du torse de l'épaule au bassin, il était devenu aussi bleu qu'un squig ... Mais par chance, rien de cassé ... Ses jours n'étaient pas en danger.


[hrp : Petite justification d'absence à l'évent, encore désolé obligation d'j'irl. ]

Équipe 2: Blaze [PJ] Hargnir [PJ_pas là] Le Noiraud [PNJ]

Étape numéro une.

Blaze ainsi que ses deux compagnons avaient finalement rejoins le Gotland, et c'est à Raffle-Au-Corbeau qu'ils commencèrent leurs investigations. S'approchant d'un garde, Blaze lui demanda poliment.
-"Bonsoir, savez vous où je pourrais trouver la maison du prévôt?"
Le garde lui répondit, d'un ton pas vraiment amical: "J'sais pas moi, je suis pas d'ici. Quoi? Qui pourrais te dire? Bah essaye de voir avec Wielfried, là-bas. Ouais, toi aussi bonne soirée." Blaze se dirigea donc vers le garde nommé Wielfried, et réitéra ses questions. Le garde lui répondit: "Ha, Sturmwall, on y va dans trois heures, soyez prêts."

Pas vraiment très au fait des lieux, et puisque ni Hargnir, ni le Noiraud n'avaient émis d'objection, ils se préparèrent à partir. Sauf que bien sûr, au lieu de suivre la route vers le nord, ils partirent vers l'ouest, et commencèrent à contourner les montagnes. C'est en arrivant dans une forêt corrompue par le chaos que Blaze finit par dire aux deux autres qu'ils étaient en train de se faire balader. Blaze protesta plusieurs fois, mais se fit menacer de mort à chaque fois. Heureusement, il n'y eu aucun combat. Un homme couvert de vêtements en lambeaux était en train de courir vers eux, et Blaze, soupçonnant un pestiféré pointa son arme en direction de l'homme, qui se révéla en fait être un messager de Sturmwall. Blaze arracha le papier des mains, mais se le fit reprendre aussitôt. Il commençait à en avoir assez, il n'était pas un soldat de l'empire, et espérait vraiment une attaque de maraudeur pour s'enfuir, voir même tirer une balle dans la tête d'un de ceux qui l'avait menacer. Mais il n'en fit rien. Et même lorsque sur le chemin du retour, Hargnir refusa de se cacher pour éviter le combat, il lui rappela le sort qui les attendait si les ennemis les repéraient...

De retour au camps, il tenta d'écouter ce que contenait le message, mais se fit surprendre. Il fut conduit auprès du capitaine, et après un excès de confiance, où bien étais-ce simplement sa fierté de Loups, il prit une beigne, et fut conduit dans ce qui servait de cellule d'isolement. La situation était grave, mais l'enseignement de son vieux maître allait enfin être mis à l'épreuve: si les griffes devaient déchirer les tissus de mensonges qui menaçaient la Compagnie, elles devaient être tout autant capable d'en tisser...

Equipe 1 : [PJ]Erasar, [PJ]Viveflamme, [PNJ]Le Sanglant.


Les gardes stationnés leur indiquèrent que le Chaos avait pris pied ici depuis longtemps et que de temps en temps leurs hommes faisaient des ravages dans la région. Concernant les drakkars, ils arrivaient et repartaient sans cesse. Il était impossible de les approcher étant donné la forte concentration de chaotiques dans le coin. Selon eux, il n'y avait pas grand intérêt à se rendre à bord.

Les villageois leur dirent, apeurés, que les drakkars chaotiques étaient apparus il y a peu (environ 1 mois) et qu'ils eurent tôt fait de prendre pied ici. Ils confièrent non sans crainte qu'ils étaient traités comme des esclaves. Ils n'en dirent pas plus puisqu'ils avaient énormément peur et craignaient les conséquences s'ils venaient à parler.

Erasar ne vit rien de particulier dans les embarcations. Les deux navires amarrés le sont temporairement avec un équipage restreint dedans. Jugeant difficile de monter sans éveiller l'attention, Erasar s'en détourna. Il revint sur la plage où le Sanglant et Viveflamme s'affairaient.

Les cadavres de soldats qu'ils virent sur la plage portaient un blason spécifique que les trois hommes ne connaissaient pas.
Certains faisaient visiblement partie de l'armée impériale, leurs uniformes ressemblant à ceux portés par l'armée régulière.

Tous trois étudièrent la configuration des lieux et examinèrent les corps.
Viveflamme prit la peine de retranscrire sur plusieurs parchemins les différents insignes et blasons des soldats, ainsi que des croquis de la plage et l'emplacement des cadavres. Peut-être cela leur servirait-il à l'avenir.

L'attaque des soldats du Chaos s'intensifiait, des milliers d'hommes foulaient la terre ferme à bonne distance. Norsca aurait tôt fait de tomber.

Quelques heures plus tard, l'équipe se mit en route pour atteindre le campement.


Viveflamme rédigea le rapport suivant, y intégrant ses talentueuses reproductions des blasons des soldats :

Citation :

"Avons enquêté en Norsca, à la Tour de Guet de Selthis Lysk, au village de Suderholm, ainsi que sur les plages avoisinantes.

Des Drakkars aux voiles repliées sont amarrés. Ils ressemblent à l'identique aux deux autres arborant le symbole du Chaos. Equipage restreint à terre. Sont arrivés depuis un mois.

Avons interrogé les habitants. Ils sont tenus en esclavage par les séides du Chaos qui ont pris pied ici depuis longtemps. Ils n'osent pas parler. Le village est infesté de peintures en l'honneur du Chaos.

Avons questionné les hommes en faction. Ils signalent des arrivages massifs de Chaotiques, relativement fréquents.

Avons inspecté la grève en contrebas. De nombreux soldats de l'Empire gisent sans vie. Certains sont de l'armée régulière, les autres sont encore inconnus. Leurs blasons sont recopiés en fin de rapport.

Sommes partis rapidement au débarquement de troupes fraîches. Ils sont à présent des milliers."

Il prit soin de le rendre en mains propres à l'Adoubé.

Equipe 3 : Kirsten (la Torche ), Gordo (le Guignard), Lorenzo Renero (Taille-Lard), Ysaelle ( La Faille), Mellysandre Octave (l'Ingénue) et Ranulf (l'Illuminé) .

Citation :

Rapport de l’Affaire Baumstein.

― Groupe composé de Taille-Lard, La Torche, la Faille, le Guignard, l’Ingénue, et accompagné de l’Illuminé.

― Lieu d’enquête : Le Norsca.

― Objectif : trouver où auraient pu disparaitre environ trois cents soldats de Baumstein.

Tout d’abord, deux problèmes mineurs sont survenus. D’un, la Torche a été oubliée au campement le soir du départ. Il n’était là nul désir de l’exclure, mais simplement l’oubli pur et dur de sa participation dans notre groupement. Pour ce qui est de cet ennui, il a pu être pallié par la rapidité de la Torche, et son endurance qui lui ont permis de nous rattraper.
De deux, Taille-lard a du être laissé de côté pendant le voyage à cause d’une attaque qui l’a laissé sur le tapis. Ses jours n’étant pas en danger s’il prenait du repos, nous l’avons laissé au soin des guérisseurs, notre groupe fort allégé tout à coup.

Par chance, ce handicap nous a seulement fait perdre du temps. Nous avons fini par atteindre le Norsca, dans lequel la Torche a interrogé le capitaine du régiment sur place, duquel elle a pu tirer quelques informations précieuses qui nous ont envoyé tout droit vers un endroit appelé Sturmwall. Nous avons également appris que les hommes de Baumstein avaient pu être divisés en plusieurs petits groupements.

Sturmwall est un village actuellement mis à feu et à sang par des créatures du Chaos, dans lequel rares sont les rescapés. Au milieu des carrioles qui brûlaient, des tombes fraichement creusées ou des cadavres pourrissants aux yeux de tous, restaient encore quelques hommes qui affrontaient les créatures.

A la nuit tombée, nous nous sommes introduits dans une maison. Il y avait là une famille. Ils étaient maigres, pâles, affamés et effrayés ; trois souriceaux assiégés par les chats. Ils avaient peur d’être découverts et mis à mort, et contre la promesse de nous en aller, ont consenti à répondre à nos questions. Mais ils ne savaient pas grand-chose, si ce n’est que la bataille faisait rage de partout, et que des petits attroupements d’hommes étaient venus les aider parfois.

La Torche a reconnu sur l’un des cadavres le blason de Baumstein.

L'Ingénue.

Equipe 3 : Kirsten (la Torche ), Gordo (le Guignard), Lorenzo Renero (Taille-Lard), Ysaelle ( La Faille), Mellysandre Octave (l'Ingénue) et Ranulf (l'Illuminé) .

Après avoir traversé le village, le petit groupe tombe sur une tour dans laquelle sont retranchés des soldats de l’empire et de Sturmwall. Les talents de négociatrice de Kirsten ont évité un bain de sang entre les hommes du capitaine de la ville et leguignard. Au final, les informations obtenues dans le village sont toujours les mêmes, le débarquement à eu lieu sur la plage, et un carnage à eu lieu la bas.

Le groupe se dirige vers la plage lorsque, Mellysandre partant explorer un camp du chaos se fait surprendre et pour éviter ses poursuivants, elle se jette dans l’eau et se fait emporter par le courant. Gordo longe la rivière pour la retrouver. Cette dernière, en revenant vers la berge, trouve un corps sur lequel Kirsten reconnait le blason des Baumstein. Alors que Gordo voulait remonter la rivière, ils décidèrent de chercher les survivants dans les bois. Après quelques heures de marches, ces derniers tombent sur un camp de réfugiés de l’empire. Le sergent leur donna des informations capitales. Il leur dit que les troupes de Baumstein n’étaient pas au complet, et que seul 150 hommes se sont battus sur la plage, à son souvenir, un seul homme et grièvement blessé est rescapé, le lieutenant commandant cette partie des troupes Baumstein est mort.

Après une escapade sur la plage, ce que la bataille avait empêché avait eu lieu, les drakkars étaient sur le rivage et les nordiques fanatiques de Tzeentsch ont investi un village de pêcheur.

Les hommes de Malheur se sont dirigés vers le Nord, seul endroit encore non exploré. En passant sur la montagne et en remontant la rivière jusqu’au dessus de Sturmwall, les éclaireurs avaient trouvé ce qu’il cherchaient enfin … pas dans l’état espéré.

Les 150 hommes gisaient la, dans leurs linceuls sang et or, entre les rochers, les chevaux et leur matériel brisé. Ces hommes ne semblaient pas avoir été tués ici, et leur mort, pour la plupart ne semblait pas naturelle. Membres brisés par une avalanche de pierre, peu d’entre eux avaient des marques d’objets tranchants. Le nain de la petite troupe, sentait que cet éboulement n’était pas naturel. Après avoir fouillé le lieutenant et trouvé une carte, le nain nota leur chemin pour Le Boiteux dessus.

La petite troupe décida de rentrer, tout en précisant aux villageois proches de venir brûler les corps.

Une fois le campement de Raffle-au-Corbeau disparu au coin d'une colline, Cyrix stoppa net et se retourna vers ses compagnons. "Le Noiraud", égal à lui-même, s'appuyait à moitié sur un large bâton, tandis que "Crache-Lait" se tenait en retrait, sa main tâtant l'énorme hématome qui lui bleuissait désormais la moitié du visage. Logan n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait sorti le Louveteau des geôles de l'armée impériale. Par chance, il était tombé sur Volstein, un Capitaine compréhensif, et après une courte joute orale, ce dernier avait accepté de libérer le bleu. Mais malgré la réussite de la mission qu'il était venu accomplir, Logan bouillait intérieurement : il était passé pour un abruti aux yeux du Capitaine, et avait été obligé d'affabuler pour répondre à certaines questions dont il ne s'attendait pas du tout.

""Toi, tu restes là"" dit-il à Blaze, tandis qu'il s'éloignait de quelques pas, "Le Noiraud" sur ses talons. Arrivé à une trentaine de mètres, Logan se retourna, et toisa le Louveteau. Le silence s'était fait en lui, alors qu'il avait trouvé une solution pour régler ce sentiment de colère qui l'avait envahi un peu plus tôt. "Le Noiraud" lui parlait, mais il ne l'entendait même pas. Cyrix ferma les yeux pendant une seconde, visualisant sa cible, puis les rouvrit. En un instant, il dégaina son fusil et tira une balle en direction de "Crache-Lait". "Le Noiraud", qui avait déja un bras sur l'épaule de son supérieur, eut à peine le temps de le bousculer, espérant faire dévier la trajectoire."" Sergent ! "" cria-t-il "" Le 'Pitaine a dit d'le ram'ner vivant "" Logan cligna des yeux un instant puis soupira et rangaina son arme. De son côté, Blaze était prôstré sur le sol. Couinant, sa main tenait fermement son oreille droite, tandis que le sang coulait abondamment du lobe arrâché...

--------

Une heure plus tard, les deux hommes marchaient sur la route. A quelque distance devant, Blaze, les deux bras attachés à un lourd rondin de bois qu'il portait sur ses épaules, se dirigeait tant bien que mal, vers le campement des Loups
""V'croyez qu'il a marché ?""demanda le Noiraud
"" Je me moque qu'il y ait cru ou non""Cyrix haussa les épaules "" La prochaine fois, je ne viserai pas l'oreille...""

Citation :

Rapport de mission N°2


Mission de reconnaissance


Objet : retrouver la trace de Lord Baumstein
Surveillance du prévôt, de l'intendant et du sergent de
Gotland
Lieu : Ville de Gotland


Equipe: Hargnir
Blaze
Le noiraud

Rapport:

Blaze mis rapidement hors d'état de continuer la mission, Le noiraud et moi même avons décidé de poursuivre, à deux, celle-ci.

Premier objectif : rejoindre la taverne de Gotland ( ne connaissant que très peu cette ville - seule précédente visite : la mission effectuée
avec les loups - c'est le seul endroit de la ville que nous situions)
raison : campement, repli possible en cas de problèmes et interrogation des personnes présentes.

Interrogations du tavernier, des soldats, et des quelques civils présents.
(la situation n'a guère évoluée depuis la dernière fois...toujours autant de pestiférés en dehors, et de personnes mortes de peur à l'intérieur de la taverne: Le chaos total!!!)
Conclusion des interrogatoires : forte présomption de culpabilité du prévôt
de l'intendant et du sergent de Gotland, confirmée par la suite.

Deuxième objectif: surveillance discrète mais continue des présumés coupables.
On a commencé par le chef présumé : le prévôt dont la maison touche pratiquement la taverne.
En arrivant sur les lieux, des hurlements se font entendre en provenance des fosses situées à quelques dizaines de mètres.
Nous décidons d'aller jeter un coup d'œil, et voir si nous pouvons aider quelqu'un.

Des civils et miliciens sont jetés en pâture à un seigneur du chaos....et dirigeant les opérations: le prévôt, l'intendant et le sergent (tous reconnus grâce aux descriptions faites par, entre autre, le tavernier)

Troisieme objectif: repli rapide vers la maison du prévôt chef du groupe, et fouille très rapide du domicile en son absence.
Le noiraud tue le garde pestiféré posté devant la porte et crochète la porte.
Nous entrons et au pas de course nous fouillons la maison en commençant par la cave.
Sous-sol : Rien
RDC : Rien
Etage: Trouvons la chambre-bureau du prévot...fouille par le noiraud et moi-même de cette pièce.
Nos efforts se concentrent sur le bureau.
Nous trouvons des lettres bien cachés dans un espace secret du bureau.
Ces lettres semblent intéressantes...nous quittons tres rapidement les lieux.

Quatrième objectif : quitter la ville.
Nous prenons la liberté d'emmener avec nous une personne qui souhaitait quitter cette ville de Gotland.
Elle semble connaitre la dame Baumstein....
Personne mise au secret - Espionne peu probable...a surveiller cependant!

HARGNIR

Paquet de lettres trouvés par Hargnir et joint à son rapport pour les Sergents

Citation :

Le 17. de Nachgeheim.

Votre ami devient vraiment trop gênant pour nous. Il serait bon que votre magnifique cité devienne un peu gaie et joyeuse comme je vous l'ai deja ordonné. Malheureusement sa présence nous empêche d'accomplir ce pour quoi je viens.

Vos essais pour l'éloigner n'ont pas bien du etre performante pour qu'il ne se soit pas rendu à votre point de vue.

Puisque vous êtes incapable de régler ce souci avant mon arrivée, Nous le réglerons de concert. Faites lui entendre quelques rumeurs ... et cette fois.. n'échouez pas.

*sceau en forme de griffe d'oiseau stylisé*

Citation :

Le 30 de Nachgeheim

Votre ami s'est enfin rendu à vos arguments? Il etait temps ! Qu'il prepare son départ afin de me rencontrer... ce n'en est que mieux.

Qu'il craigne! Qu'il pleure!

Le faste qu'il me prépare n'est rien avec la réception que je vais lui faire. Et dire qu'il ne s'en doute meme pas. Sa demeure va connaitre un changement encore inégalé aujourd'hui... Quel plaisir cela sera de les voir devenir autre.

Votre seule bonne idée fut que ces rumeurs entendus soient moindre, ainsi sa garde sera encore plus simple et rapide à surprendre... et mon faste depassera le sien de si loin que sa petite cité tombera comme un simple insecte.

*sceau en forme de griffe d'oiseau stylisé*

Citation :

Le 9 de Erntezeit

Nous l'attendons dans 3 jours comme prévu.

Sur la carte nous l'attendrons dans les montagnes.. Les ennuis de son ami Sturmwall nous aideront bien à le dérouter de ce qu'il avait prévu.

Mais vous avez ete stupide d'essayer de desarmer la milice ! Que se serait il passé si c'etait arrivé aux oreilles de notre ami? Quelle incompétence !

*sceau en forme de griffe d'oiseau stylisé*

Citation :

Le 25. de Erntezeit

Comme prévu mes hommes ont bien recu votre colis. La montagne fut un allié précieux pour l'éloigner de ses chers ouailles, et le chemin vers l'est aussi rapide que prévu.

Il est aujourd'hui bien au chaud dans ma demeure. Ma tour d'aigle l'enserrera entre ses griffes pour longtemps... Nul ne viendra le chercher.. et s'ils viennent .. qu'ils viennent !

*sceau en forme de griffe d'oiseau stylisé*

Citation :

Le 5. de Brauzeit

Je me moque de savoir que sa stupide femme refuse de vous donner la ville. Prenez la !

Que mon seigneur soit heureux de voir tout le changement qui s'opere dans cette bonne vieille ville de Gotland.

Quand vous aurez fini, vous recevrez d'autres ordres.

*sceau en forme de griffe d'oiseau stylisé*

Equipe 3 : Kirsten (la Torche ), Gordo (le Guignard), Ysaelle ( La Faille), Mellysandre Octave (d'ingénue).

Ysaelle rejoint l'équipe alors que l'ingénue se fait repérer sur un pont avant de sauter à l'eau. Se laissant entrainer par le courant elle rejoint la berge un peu plus bas. La Faille rejoint les loups à ce point. Un corps est échoué est trouvé à cet endroit, c'est un corps de soldat de l'escorte Braumstein emporté par le courant.

Un autre corps est trouvé bloqué contre les grilles scellées dans les piles du pont. C'est aussi un membre de la troupe Braumstein. Ysaelle malgré ses talents ne réussi pas à trouver les causes exactes de la mort

L'équipée commença à remonter le courant cherchant des trace de lutte ou d'autres cadavres portant tabard. Le guignard commence à distancer Ysaelle et à se diriger vers la ville proche. Ysaelle remonte le cours d'eau jusqu'à une première cascade où elle trouve des traces de sang laissant penser que des corps frais sont passés par ici.

Contre son envie de continuer à remonter le courant Ysaelle qui avait laissé les autres sans surveillance reviens vers les loups.

**En elle même elle se rappelle à l'ordre: Tu ne travailles plus en solo jeune fille tu es un membre obeissant d'une troupe de mercenaires organisés, suis et obéis le capitaine t'a dit de te taire.**

Le guignard peu enclin au calme entre dans une tour de garde et s'échauffe un peu verbalement avant de voir si' sa hache peut suivre le mouvement. Ysaelle et Kirsten calment un peu les esprits avant de réussir à voir le Capitaine des forces de la communauté qui avait établis son état major dans la tour.

Au final, les informations obtenues restent sans intérêt majeur, tout ramène vers la plage.

Ysaelle et Gordo prennent donc tous deux la route vers la plage, sans croiser qui que ce soit. Aux abords de la plage, ils tombent sur un village qu'il aurait été bon d'éviter. Remplis d'adorateurs de Tzeentch cela reste cependant une information intéressante si d'aventure on sollicite la compagnie pour une épuration de la région.

Après quelques heures de marches, ils tombent sur un camp fortifié de fortune habritant des soldats et des recrues de l’empire. Le sergent en charge du camp rapidement identifié leur apprend que les troupes Braumstein se sont scindée pour soit disant prendre à revers les forces ennemies. 150 hommes sont partis se faire étriper sur la plage sous les ordres du Lieutenant alors que le reste des hommes partait au nord pour "contourner l'adversaire".

Les deux louveteaux repartirent donc à la recherche des hommes manquant ainsi que de leur chef. Rapidement revenu au point où Ysaelle avait quitté la riviére il partire vers le nord et un clairiére surplombée par des falaises repérées par Ysaelle sur la carte fournie par le Boiteux. Sur place il trouvairent en partie ce qu'ils cherchaient.

Environ 150 hommes gisaient la tués grâce à de la magie et à des pierres jetées depuis les falaises. L'ampleur des dégâts humaines ne laissaient aucun doute sur le fait que la troupe était tombée dans un piège savamment organisé. Les loups ne trouvèrent aucune trace du seigneur Braumstein parmi les cadavres.

Les louveteaux avaient déjà pris trop de temps pour en arriver là et durent reprendre la route du campement de la compagnie. Ysaelle aurait pourtant bien été observer les traces obligatoirement laissées par "ce" que avait tendu ce piège.

HRP désolée pour les jet 100 je n'ai pas réussi à les retirer.

La tente du capitaine était éclairée par plusieurs braseros, les flammes ondulant doucement, déversant leurs douces lumières sur les personnes présentes : Lieutenants, sergents de la compagnie et bien sur le capitaine Malheur, son imperturbable visage dirigé vers les cartes étendues sur la table.

Au premier plan, une des plus récentes, rédigée par l’un des cartographes du camp, Radiief Khan Irstiv, connu par les autres loups sous le surnom de « Ské » attirait particulièrement l’attention.


Le Kislev était rentré peu de temps avant le couché du soleil avec les informations nécessaires pour le contrat. C’est donc devant cette assemblée que l’homme des plaines débuta son rapport.


« Skééé… Fort être bien placé. Protégé sur flan est par montagne [1] rendant armée impossible à venir. Escalade pas possible non plus, saison pluie entrainant chute. » Commença t’il de cet accent caractéristique des hommes de son pays, guidant les observateurs avec son index sur la carte afin d’appuyer ses dires. « Autres flans donnent bonne vue à gardes, englobe l’horizon car surélevé. Skééé….Nord, fleuve avec courant. [2] Dur à franchir pour toujours cause saison pluie. Beaucoup nordiques ce coté. [2] Si Loups réussir passer fleuve, si nordiques voient Loups, pris piège par falaise là. [3] Pas bon être entre lance et bouclier comme dit dans pays à Ské. Skéééé….2 routes seulement pour venir dans cité. Ici [4] être route sud, vers Nordland. Contingent empire à 1 heure de cheval avec vivres et munitions. Possibilité achat. Mais pas bon car ennemi peut voir Loups arriver. Comme Ské a dit, fort bien placé, grand vue sur horizon. Route est être mieux [5], montagne cachée vue ennemi jusque ici [6]. Si arrière ligne placée là, ennemi pas voir ce que capitaine préparer. » Continua t’il en tapant du doigt le lieu indiqué tout en regardant Malheur. « Saison pluie bien pour ça. Pas poussière, pas vue par ennemi. Skééé…Problème avec village [7]. Obligé passer là pour entrer cité. Beaucoup nordiques, 50 environs et aussi ….Brulvi’f…Comment dire dans langue vous…Skéééé…Norling, ça ? »


Devant l’acquiescement du Boiteux, l’éclaireur poursuivit : « Skééé…. Village risque appel renfort cité. Mais saison pluie bien pour attaque de nuit. Nuage cache lune. Aussi passer par ouest village mais petite troupe seulement, [8] Couper course village ainsi pas renfort. Village coincé entre lance et bouclier, bon pour Loups, mauvais pour nordiques. Plaine ici peut mettre canon [9] Bien orienté pour boum ! Pour surprise, peut monter canon par falaise. [10] Arbre solide, permet attacher corde pour lever canon. Cité, enfin, entouré mur 10 mètres hauteur. Meurtrières tout 2 mètres mais pas garde derrière. Ské regardé. Sentinelle dans tour [11] mais si loups écouter Ské, ennemi pas voir Loups venir. »


Le kislevite se tourna vers l’assistance, posant son regard aux pupilles noires surtout vers le Capitaine


« Question à Ské ? »

La lune déclinait doucement dans le ciel, quand la brume matinale prenait le relais de l'obscurité pour masquer aux âmes réveillées, les alentours inquiétants du campement de Wolfenburg. Dans l'opacité blanche de l'aube, tel un coton nuageux tiré du ciel pour couvrir le sol, les contours fantomatiques de la cité de Wolfenburg apparaissaient presque incitatif au rêve le plus serein, loin de la guerre et des horreurs qui se dissimulaient derrière ce rideau éphémère.

Soudain, un claquement violent vint troubler l'atmosphère.

- "TOUT LE MONDE DEBOUT ! BOUGEZ VOUS LE CUL ! ON SE REVEILLE LES FAINEANTS, Y A DU BOULOT !" Sur son cheval au milieu du campement, Malheur, le pistolet encore fumant à la main et dirigé vers le ciel, bleugla à pleine voix comme un diable.

- "SERGENTS AU RAPPORT SUR LE CHAMPS ! CUISTO A LA BOUFFE ET EVITE DE TRAINER !" Sans arranger la tournure du réveil, le capitaine poursuivait son vacarme assourdissant, dans le hennissement bruyant de sa monture énervée par le coup de feu.

Alors que les sergents s'étaient précipités devant Malheur pour recevoir les ordres comme ils avaient coutume de le faire, les cuistos s'activaient à rallumer les braises pour mettre les marmites sur le feu, tandis que les loups s'affolaient dans le campement pour s'armer comme à la guerre. Puis, Malheur s'adressa aux sergents.

- "Préparez les chariots, on part pour le Haut Col dans trois heures avec le matériel de campagne. On va mener un siège, tâchez de ne rien oublier... mettez tout le monde au boulot ! Exécution !"

Malheur donna un coup de talon à sa monture et la fit partir au trot jusqu'à sa tente, dans laquelle il s'engouffra par la suite. Le "scintillant" arriva rapidement tout équipé pour préparer l'armement du capitaine.


[HRP - Rassemblement lundi 20 Octobre à 21H au Warcamp du Haut Col. Soyez nombreux !!!]

Les hurlements du capitaine étaient tel ceux du chef de meute, bête puissante au pelage roux, hurlant à la lune pour rassembler ses loups.

Le boiteux était en peu de temps sur le pied de guerre (si l'on peut dire). En moins de deux, il fut prêt, sorti en trompe de sa tente et, joignant ses ordres à ceux de Malheur, il centra ses troupes.

" Allez, on s'bouge le fion!!! Chiez pas d'travers ou j'men vais vous torcher moi!! "la hyène" va m'chercher la bleusaille, qu'ils se chargent de plier les tentes et d'charger les chariots. Envoies "Pousse mégots" et "VertePogne" atteler les bêtes, qu'elles soient prêtes avant qu'ils aillent à la boustifaille, que "la bourrique" supervise les bleus dans l'rangement des chariots. Que ça soit soigné, hein. Si j'vois un chargement bancal, j'jure que leur trique matinale sera la dernière chose qu'ils verront tant j'leur défoncerai les yeux à coup d'surin!!! "le bègue", occupes toi d'prévenir "le gras" qu'il se magne avec la tambouille. Execution!!!!"

Le camp était en effervescence, la plupart des loups sachant déjà quel était leur rôle tant ils avaient maintes et maintes fois eu à faire à se genre de réveil précipité.

Les affaires reprenaient et il suffisait de voir le sourire s'afficher sur de nombreuses faces pour comprendre que la meute avait besoin de ça pour vivre. De l'action, enfin!!!

18 ème jour du mois de Kaldezeit et premier jour de l’hiver selon le calendrier Impérial. Le froid commençait à s’abattre sur les terres du nord et l’Ostland n’avait pas échappé à sa vigueur. La veille, à l’aube, dans le campement situé à proximité des ruines de Wolfenburg, la compagnie mercenaire des Loups d’Ostland s’était mise en branle. Dans la pâle lueur des premier rayons de soleil qui avaient peine à percer l’épais feuillage des arbres de la Drakwald, le campement se démontait petit, à petit, laissant seul, un ilot de tentes, appartenant au Comte Valmir Von Raukov et ses hommes.

Quelques heures suffirent à préparer un convoi d’une dizaine de chariots, auxquels étaient attelées de puissants chevaux de traits. Il n’en fallait pas moins cependant, pour tracter à l’arrière des chariots, les pièces d’artilleries que la compagnie avait pris soin d’emmener pour l’opération militaire qui faisait la teneur du contrat pour lequel, elle prenait la route.

A leur départ, il restait un champ vide, entouré de palissade, laissant un vide que rien ne pouvait combler, jusqu’au retour des mercenaires qui avait fait de Wolfenburg voilà plusieurs centaines d’années, leur port d’attache, et auquel ils revenaient toujours lorsqu’il était temps de prendre du repos après d’épuisantes campagnes militaires.

Parti la veille, voilà qu’au premier jour de l’hiver, et après une rude marche forcée qui ne s’était nullement embarrassée de voir la nuit passer sous les pas lourds et répétés des mercenaires, la compagnie avait franchie la frontière du Haut Col, terres hostiles et dominées par les forces du Chaos. Les éclaireurs de l’avant-garde, passèrent en coup de vent au premier bivouac de l’Empire sur leur route, afin de s’enquérir des dernières nouvelles et changer d’itinéraires si quelque chose venait à contrarier la bonne marche du cortège et la rapidité de son arrivée à l’objectif final : le bivouac sud, non loin de la Forteresse de la Griffe de Pierre ; érigée par les armées de Tzeench pour tenir passe du Haut Col.

Les miles parcourus se faisaient sentir et après trente six heures de marche, ayant été interrompues à deux courtes reprises pour laisser les hommes et les bêtes se reposer et se restaurer, la compagnie arriva enfin à son objectif. Les visages étaient éteints, les hommes absents, la fatigue une enclume sur chaque épaule et tous ne rêvaient que de dormir quitte à renoncer à un mois de solde s’il le fallait. Pourtant, les sergents peu amènes, tout aussi épuisés ce qui n’arrangeait pas leur humeur par ailleurs, ne l’entendaient pas ainsi et savaient pertinemment que si le campement n’était pas monté avant le soir, le capitaine allait le leur faire payer trois fois la souffrance qu’il venait d’endurer.

Alors, de même qu’il en fut le jour précédent, mais cette fois-ci avec moins d’entrain, où l’on pouvait d’ailleurs s’apercevoir de l’inégalité des vétérans, rompus à l’exercice et observer l’état pitoyable des bleus qui semblaient agoniser ne sachant plus où aller puiser les dernières forces nécessaire, le campement s’installa lentement. Les quelques deux cents hommes de la compagnie des Loups d’Ostland étaient organisés avec la précision d’une fourmilière. Chacun avait sa tâche et l’ensemble était cohérent. Les uns allaient couper le bois nécessaires pour monter des palissades de fortunes et des épieux pour briser une éventuelle charge ennemie. D’autres creusaient les fossés pour planter ces derniers dans le sol, alors que non loin les bleus montaient les tentes et déchargeaient les chariots des coffres et autres caisses de fournitures diverses et variées.

Ici et là, l’effervescence était à son comble et petit à petit le campement pris forme, imposant néanmoins un peu plus à chaque heure, une charge de fatigue conséquente aux hommes qui n’auraient pas moins besoin de la nuit et d’une longue matinée pour se reposer avant la bataille du surlendemain. Mais ainsi va la vie des mercenaires, qui ne connaissent pas le confort et qui connaissent l’effort à fournir pour mériter leur paye. Cependant, l’habitude était là, et les deux jours de repos avant la bataille n’était pas un hasard, tout bon capitaine savait qu’il vaut mieux épuiser les hommes considérablement et leur offrir un long repos, que d’arriver épuisé le jour du combat avec le moral dans les chausses.

Le froid mordant du Haut Col avait rendu la fin du voyage difficile, les chutes de neige avaient ralenti le convoi. En tête de la colonne Dietfried ouvrait la marche, juché sur un hongre à la robe brune. Emmitouflé dans un manteau long en fourrure le prêtre serrait fermement de la main gauche un vieux livre dont la couverture en cuir était usée et de la main droite la hampe de la bannière de la Confrérie.

L'humeur au sein du convoi était maussade, aucun rire, aucune plaisanterie et cela depuis qu'ils avaient franchi les frontière de l'Empire. Dietfried fit signe au convoi de s'arrêter et se tourna pour jeter un coup d'œil à ses hommes. Bien qu'il ne le côtoyait que depuis quelques semaines il avait appris à connaître chacun d'eux et les voir ainsi était inhabituel. Ces terres exhalaient la puanteur du chaos et affectaient ses troupes. Au loin on pouvait distinguer les formes grossière d'un temple dédié aux divinités de la ruine dont les proportions étaient titanesques.

"Nous faisons une dernière pause, le bivouac ne doit plus être très loin." Cria-t-il à ses hommes afin que chacun l'entendent.

Le voyage avait été long depuis le Reikland et le convoi avait du faire face à plusieurs embuscades. Par chance ces dernières ne furent que des escarmouches et les ennemis furent rapidement repoussés. Mais ce que vit Dietfried durant ce périple resterait à jamais marqué dans son esprit.

Des villages en ruine dont les habitants massacrés étaient entreposés autour d'icônes grotesques. Mais il fut surtout confronté aux ravages de la peste qui frappait l'Empire, les corps gisant sur les bords des routes, les monceaux de cadavres aux abords des villes entassés sur des buchers hâtifs et cette odeur de mort qui planait sans cesse dans l'air.

Au souvenir de ces images Dietfried adressa une prière silencieuse à Sigmar et sauta de sa monture. Il profita de cet arrêt pour adresser un mot à chacun des hommes qui l'avaient suivi. C'étaient tous des braves, des combattants endurcis, des vétérans. Hommes, nains et elfes composaient les rangs de la Confrérie des Mercenaires du Reikland et une fois encore ils allaient devoir se battre ensemble.

"Alana ! Qu'on aille me chercher Alana !" Ordonna-t-il avec vigueur.

Et voila, le jour était enfin arrivé. Enfin le jour...à peine pouvait-on parlé de matinée: les premiers rayons du soleil perçaient à peine que tout le campement était déjà éveillé et au travail. Les Loups se mettaient en campagne, une bataille de grande envergure allait se jouer.

Ranulf avait participé à quelques escarmouches sur le front du Haut-Col, pour repérer le terrain et évaluer les forces en présence. Mais cela n'était rien comparé à ce qui allait arriver. La Meute allait combattre, entière. La tension est toujours palpable: des vétérans qui se remémorant leurs anciennes batailles et essairont de faire encore mieux ici, aux louveteaux dont beaucoup n'avait pas encore pris part à une bataille rangée, et dont l'excitation se mélangeait le plus souvent à une légère inquiétude.

Mais cet état d'esprit ne transparaissait qu'à peine parmi les Loups: un salut un peu plus raide, une main souvent mise sur le pommeau... Les Loups démontaient pour la énième fois le campement, et beaucoup aurait alors pu le faire les yeux fermés.

Puis quand tout fut finit, la marche. Ranulf en avait déjà connu d'autre, sauf que là, il s'agissait de la première où il était porte-étendard. Devant les lignes de ces frères, en particulier ceux de la Voie du Sang, il avançait, un pas après l'autre, faisant attention à toujours avoir le drapeau levé haut, dont seul la vision permettait aux Loups de se sentir un peu moins fatigués. Le prêtre-guerrier avançait, un pas après l'autre, en rythme avec les autres Loups, le rapprochant inexorablement, tant en distance qu'en temps, de la Grande Chasse auquelle la Meute allait participer.

Et, au bout d'une journée interminable où le soleil s'est levé 2 fois, la marche forcée de 36 heures s'arrêtait lorsqu'ils parvinrent à destination. Et enfin, le moment le plus dur: il est facile d'avancer les jambes l'une après l'autres, dans un geste mécanique. Même en dormant les Loups en aurait été capables. Mais il fallait à présent couper cet automatisme et, non pas apprécier enfin un brin de repos, mais se remettre au travail. Plantant la banière à l'emplacement attribué aux Loups de la Voie du Sang, le Serviteur du Loup Blanc puisa dans sa volonté et mis la main à la pâte, exhortant les quelques louveteaux près de lui un peu fébriles à poursuivre leurs efforts.

Et c'est seulement après quelques heures supplémentaires encore, que la Meute pu enfin officiellement être considérée comme présente au Haut-Col, dont la Tanière était montée et habitée par des Loups affamés. La plupart des Loups se couchèrent instantanément, exceptés les quelques sentinelles du premier tour de garde.

Ranulf quant à lui, sorti de quelques mètres du camp, et s'entraîna une heure avant de rejoindre ses frères. Plus que quelques dizaines d'heures et les Loups entreront dans la bataille. Le Loup Blanc sera avec lui, et avec tous les autres Loups. Et c'est en murmurant une prière pour Ulric que le prêtre-guerrier s'endormit sous sa tente, dans la nouvelle Tanière des Loups, avec des images de sang mais aussi de courage et de gloire pour la Meute.

Pour un amputé, le froid avait cette faculté de vous faire sentir le membre manquant. La douleur s’empreignait dans l’image virtuelle que le cerveau en avait gardée et cela n’arrangeait pas l’humeur du Boiteux. Il avait l’impression d’avoir ses orteils en feu, son mollet le brulait et pire était encore l’endroit de l’incision. Comme pour se foutre de sa gueule, sa prothèse avait pris un bruit plus strident qu’à l’accoutumé, cliquetant à chaque mouvement, comme pour lui faire un pied de nez de mauvais goût.


Ronchonnant, il parcourait le campement, beuglant des ordres aux trainards, une façon comme un autre de les motiver.


« O toi, au lieu t’la couler douce, va donc vérifier les canons, fais y l’entretien d’usage et…. » Commença t’il avant d’être coupé par l’affront du loup.
« Ils ont été vérifié avant de partir, Sergent, pas besoin de… » Lui répondit le loup avant, à son tour, de se faire couper la chique, les yeux se voilant de colère.
« Rien à foutre !!! Quand tu t’lèves tu mattes bien dans ton slibard, tête de nœud, ça t’empêches pas de r’jeter un œil sur ton chibre dès qu’tu vas pisser ou de l’astiquer avant daller courir la groniasse !!! Alors tu vas t’magner l’oignon ou j’t’ l’a coupe pour qu’tu l’ai constamment sous l’museau !! Et toi,… » Lança t’il à un autre mercenaire passant non loin « …Cours dire à « la pâquerette » et au « gras » qu’ils préparent la boustifaille rapidement, Exécution !! »


Il continua ainsi plusieurs heures, s’affairant à donner de quoi occuper les loups jusqu’au repas afin de les maintenir en action. La bouffe leur permettrait de se réchauffer un peu, la fatigue de les faire pioncer rapidement et, du coup, ignorer au mieux le froid hivernal. Cela pouvait paraitre idiot comme démarche, occuper l‘esprit pour oublier le gel mais c’était une méthode comme une autre…Qui ne marchait pas pour lui, sa jambe le lançait toujours…