[AB] Chapitre 2 - Le pendentif

"Enfin, enfin...............ENFIN!!!!

Voila qu'on me confie une mission où mon fabuleux potentiel va pouvoir être mis à l'épreuve.
L'ensemble des loups, et plus particulièrement le capitaine ne pourra que reconnaitre le haut niveau des mes capacité" murmura Hargnir, BriseFer de la fameuse compagnie des Loups d'Ostland, en se préparant pour son périple.

La mission était d'une simplicité enfantine : trouver des informations sur l'Ordre du Saint Marteau et sur Forge Rancunes, deux compagnies qui semblaient intéresser le capitaine....pour quelle raison?? Les Dieux et le 'pitaine seuls le savent!!

Et a quel endroit celui-ci m'envoyait???

A Altdorf...

Hargnir ne pu s'empêcher de sourire.
Altdorf et ses multiples tavernes...quoi de mieux pour trouver des informations sur quelqu'un?
A peine une mouche pétait dans l'empire, qu'aussitôt quelqu'un l'apprenait à Altdorf, et moins d'une heure après n'importe quel ivrogne pouvait disserter des heures durant sur la digestion de la mouche, la force du vent autour de celle-ci, et le nom du malheureux sur lequel elle s'était vidée.


Accompagné de son frère Bartold, légèrement handicapé, Hargnir mit en marche son Naincoptère. Le périple s'annonçait assez long et les deux nains espéraient être de retour pour la prochaine réunion des Loups, mais rien n'était moins sur.
En tout cas, aucun des deux redoutait quoi que ce soit. Deux nains, un brisefer et un ingénieur, parcourant les terres de l'empire, même en ces temps de carnage, de viols et de meurtres, ne risquaient pas vraiment grand chose.

Le nains ne sont pas connus pour leur fantaisie ou leur bonté d'âme....et ceux là avaient vraiment une sale gueule!!
Les quelques mois passés chez les Loups n'avaient pas améliorés leur caractère, ni leur apparence générale.
Attaquer ces nains, les tuer, cela était encore assez simple. Un nombre conséquent de brigands bien entrainés y arriveraient, mais c'était risquer de perdre 4, 5 hommes peut être beaucoup plus....qui savait, par exemple, ce que pouvait transporter cet ingénieur nain dans son sac imposant??.
Et perdre une partie de ses troupes en ces temps ou les Dieux s'étaient désintéressaient des hommes, c'était prendre le risque de se faire massacrer par une bande plus importante encore.

Le voyage se passa donc plutôt bien pour nos deux nains, à part quelques alertes...mais rien de véritablement sérieux.
Hargnir et son frère avaient passé quelques nuits à la belle étoile, d'autres dans des auberges et une dans une ferme incendiée où les corps des précédents occupants pourrissaient dans un coin, poussaient qu'ils avaient été par les deux nains...l'odeur de décomposition ayant finit par les incommoder.

Et puis, une fin d'après midi, la capitale humaine apparut aux yeux des deux nains. Ils se seraient fait couper la langue plutôt que de l'admettre, mais Altdorf leur faisait grande impression.... cette ville avait "une putain d'belle gueule" comme aurait pu le dire Hargnir.

Il ne fallut que quelques minutes aux deux nains pour arriver sur la place du marché, place principale de la capitale.
Et trente seconde de plus pour entrer dans la taverne dénommée "La Fin de Mastiff".
Celle-ci était bien connue de nos deux compères, les tavernes n'ayant aucun secret pour les nains. Les meilleures adresses se transmettaient de nains en nains, de mines en forteresses, a travers vallées et montagnes (ce genre de nouvelles allant toujours plus vite que les mauvaises!!).

Les ressources des deux nains n'étaient pas illimitées, mais le sergent Ranulf, rebaptisé depuis peu "le tourmenteur des petons", avait confié a Hargnir une bourse suffisamment pleine pour étancher la soif de plusieurs nains pendant plusieurs jours.
Il était convenu avec Bartold, qu'aussitôt la chambre louée, ils s'installeraient l'un et l'autre de chaque coté de la taverne pour ne manquer aucune conversation qui pourrait concerner leurs alliés, et si la chance leur souriait, rencontrer un membre de l'une ou l'autre des compagnies afin de l'interroger sans qu'il s'en rende compte...le 'pitaine y tenait particulièrement.

Au grand dépit d'Hargnir, les informations arrivèrent bien trop vite....la désertion des deux compagnie, et leur dissolution, faisaient quelques bruits dans la capitale humaine, moins que les aventures dépravées de telle ou telle favorite, mais du bruit tout de même.
Effectivement, perdre des troupes aguerris au combat ne faisait jamais plaisir, mais en temps de guerre rien n'était plus logique.
A l'inverse, que des compagnies se sabordent d'elles mêmes était la preuve d'un profond malaise au sein de l'ordre...en plus le bruit courrait qu'aucun ancien membre de ces compagnies n'était réapparu....
le capitaine n'allait pas aimait ça, du tout même.



Allez, encore un verre, un dernier, puis nous rentrerons a Wolfenburg raconter tout cela, songea Hargnir.

"Viens par là Frérot, assieds toi avec moi,dis le Brisefer à l'ingénieur, prenons un verre ensemble, si cela se trouve, nous ne sommes pas près de revenir ici".

[spoiler]