*Un homme entre dans la taverne, il enleve son chapeau, s'ébroue comme un chien mouillé à cause de la pluie de l'extérieur et regarde autour de lui...Visiblement, il cherche quelqu'un.
Il s'avance alors vers un homme trapu qui porte des chopes et lui demande :
"S'vous plait, 'savez où s'trouve l'sergent recruteur des Loups d'Ostland par hasard ?"
Le patron de la taverne pose une chope et désigne un homme assis à une table non loin.
"Merci l'ami"
Il se rend alors vers la table.
L’homme qu’on vous a désigné comme étant le sergent recruteur de la fameuse Compagnie des Loups d’Ostland, regarde sa choppe d’un air absent en se curant négligemment ses ongles à l’aide de sa dague effilée. De temps à autre il crache par terre la chique qu’il mâche bruyamment, laissant parfois un fil de bave se perdre dans sa barbe hirsute comme un insecte dans un buisson de chardon. Alors que pour la troisième fois vous tentiez un raclement de gorge pour signaler à nouveau votre présence que le sergent semblait ignorer proprement, ce dernier consent enfin à sortir de ses penser en vous détaillant des pieds à la tête. Dans un silence gênant il poursuit sont inspection méticuleuse comme pour juger si votre apparence pourrait lui sembler assez acceptable pour vous répondre. Quant enfin il y consent c’est d’une voix rauque et avec un accent à couper au couteau qu’il s’adresse à vous.
- « Si t’attends qu’j’te tire la chaise tu peux dégager du plancher bouseux… tu m’déranges ! »
Voyant dans votre regard et probablement un peu à votre accoutrement que vous n’êtes ni le saltimbanque qui vient de pousser la chansonnette, pas plus que le pilier de comptoir qui cherchait quelque part ou s’affaler, il vous relance alors.
- « T’es là pour quoi ? Cause vite, ta gueule me fout la gerbe, ça va m’couper l’envie d’boire. »
- « B'soir, l'patron de la taverne vous a désigné comme étant le recruteur d'la compagnie des Loups d'Ostland et j's'rais intéressé ! »
- « Et qu’est-ce qui t’fait croire que tu peux d’venir mercenaire péquenaud ? T’as vu des feignasses chez nous ? On r’crute pas chez les buveurs de lait »
- « Et bien, si ça peut vous être utile...J'bosse dans la purge...J'me bats plutôt bien et j'manie un pistolet comme personne *voix hésitante* 'Fin presque... Et j'connais bien mon domaine, la chasse aux serviteurs du Chaos. »
En vous écoutant d’un air distrait, le sergent recruteur tapote contre la table, la lame de sa dague qui commençait à accumuler la saleté raclée sous ses ongles noirs. Il relève la tête vers vous d’un air blasé et vous interroge à nouveau.
- « Et tu as appris quoi quand tu chialais dans les jupes de ta mère ? A faire la boustifaille ? Et donne pas dans les sentiments, le larmoyant ça m’donnera surtout envie de t’foutre la gueule dans la boue et d’y marcher d’ssus.»
- « Dans les jupes d'ma mère ? Haha bonne question..A vrai dire j'sais pas vraiment, l'est morte y assez longtemps *puis voyant le sergent soupirer il reprends d'un air viril* Euh...J'sais faire la tambouille, et plutôt bien, j'sais survivre dans une forêt et euh...M'déplacer assez silencieusement. »
D’un air dubitatif, le sergent griffonne quelques notes à la suite de ce qu’il avait déjà pris depuis le début de votre semblant d’entretien.
- « Mouais… crois pas qu’tu vas m’convaincre avec ça… y’a des pisseuses dans l’coin qu’j’ai plus de raison d’engager qu’toi. Quand on s’engage chez nous c’est pour la vie… C’est pas une maison d’accueil pour les paumés dans l’genre. Si t’es là pour trouver ton papa perdu et t’barrer quand tu l’as r’trouvé tu peux retourner vers la sortie et d’casser d’là en priant que j’te refasse pas la tronche d’m’avoir pourri mon temps. T’en es conscient ? Alors comment tu vois ton futur chez nous si jamais on estime que ta carcasse peut y v’nir y prendre des coups ? »
- « Pour moi, les Loups d'Ostland c'est l'une des meilleurs compagnies du Vieux Monde pour foutre sur la gueule aux sbires du Chaos ! J'veux vous rejoindre pour ça ! Et pis les voyages lointains et périlleux, c'est loin de m'faire peur. »
Sans changer d’attitude, bien au contraire, le sergent vous écoute d’un air féroce, comme s’il allait vous sauter sur le râble d’un instant à l’autre pour se passer les nerfs sur vous.
- « T’as que’qchose à rajouter avant de t’barrer d’ma table ? Après ça sera trop tard, laisse nous au moins un endroit où t’faire appeler si l’Capitaine il est intéressé par toi. »
- « Ouai...T'as encore d'la crasse sous l'pouce droit. Sinon j's'rais à Altdorf très souvent...Va m'voir à c't'adresse *il tend un petit papier portant son nom ainsi qu'une adresse de rue. Allez ! A la r'voyure ! »