Gino Biggo - [Validé]

L’homme qu’on vous a désigné comme étant le sergent recruteur de la fameuse Compagnie des Loups d’Ostland, regarde sa choppe d’un air absent en se curant négligemment ses ongles à l’aide de sa dague effilée. De temps à autre il crache par terre la chique qu’il mâche bruyamment, laissant parfois un fil de bave se perdre dans sa barbe hirsute comme un insecte dans un buisson de chardon. Alors que pour la troisième fois vous tentiez un raclement de gorge pour signaler à nouveau votre présence que le sergent semblait ignorer proprement, vous vous asseyez de vous-même en face de lui. Ce dernier consent enfin à sortir de ses penser en vous détaillant des pieds à la tête. Dans un silence gênant il poursuit sont inspection méticuleuse comme pour juger si votre apparence pourrait lui sembler assez acceptable pour vous répondre. Quant enfin il y consent c’est d’une voix rauque et avec un accent à couper au couteau qu’il s’adresse à vous.

- « J'vois qu'tu t'sens à l'aise bouseux… tu m’déranges ! »

Voyant dans votre regard et probablement un peu à votre accoutrement que vous n’êtes ni le saltimbanque qui vient de pousser la chansonnette, pas plus que le pilier de comptoir qui cherchait quelque part ou s’affaler, il vous relance alors.

- « T’es là pour quoi ? Cause vite, ta gueule me fout la gerbe, ça va m’couper l’envie d’boire. »

- <Ye soui pas sour que ma gueule foute plousse la gerbe que vos ongles, Sergente...Ma ce n'est pas là le soujète. Ye veux que vous m'enroliez dans votre coumpagnie Sergente.>

- « Et qu’est-ce qui t’fait croire que tu peux d’venir mercenaire péquenaud ? T’as vu des feignasses chez nous ? On r’crute pas chez les buveurs de lait »

Tirant sur sa pipe

-< Ye ne souis pas oune "féignasse" comme vous dites Sergente, ye sais faire quelques tours...et si vous voulez voire mes talèntes dites moi sour quoi tirer ! >

Prenant son mousquet dans sa main, la pipe entre ses dents

- « Et tu as appris quoi quand tu chialais dans les jupes de ta mère ? A faire la boustifaille ? Et donne pas dans les sentiments, le larmoyant ça m’donnera surtout envie de t’foutre la gueule dans la boue et d’y marcher d’ssus.»

-< Vous zieutez la mignonne serveuse qui tiène le plateau avec le sanglier ? >

Avant même que le sergent ne réponde, une détonation se fit entendre. Le projectile éjecté du canon du mousquet alla déchirer le corsage de la serveuse qui se tenait de profile, laissant entrevoir une bien jolie poitrine.
Gino siffla devant une telle générosité

D’un air dubitatif, le sergent griffonne quelques notes à la suite de ce qu’il avait déjà pris depuis le début de votre semblant d’entretien.

- « Mouais… crois pas qu’tu vas m’convaincre avec ça… y’a des pisseuses dans l’coin qu’j’ai plus de raison d’engager qu’toi. Quand on s’engage chez nous c’est pour la vie… C’est pas une maison d’accueil pour les paumés dans l’genre. Si t’es là pour trouver ton papa perdu et t’barrer quand tu l’as r’trouvé tu peux retourner vers la sortie et d’casser d’là en priant que j’te refasse pas la tronche d’m’avoir pourri mon temps. T’en es conscient ? Alors comment tu vois ton futur chez nous si jamais on estime que ta carcasse peut y v’nir y prendre des coups ? »

-< Sergente, yé foui mon padre qui voulait que ye le souive dans son fanatisme de l'Eglise Sigmarite. C'est oune répourgateur. Il m'a élevé pour être coumme loui. Alors, des coups ye sais ce que ça fait d'en prendre !>

Sans changer d’attitude, bien au contraire, le sergent vous écoute d’un air féroce, comme s’il allait vous sauter sur le râble d’un instant à l’autre pour se passer les nerfs sur vous.

- « T’as que’qchose à rajouter avant de t’barrer d’ma table ? Après ça sera trop tard, laisse nous au moins un endroit où t’faire appeler si l’Capitaine il est intéressé par toi. »

- <Ye vais jouste ajouter qu'en plous de savouar me servir de ça:>

Désignant le mousquet dans sa main

- <[color:7dc2=brownYe sais oussi manier oune rapière, traquer oune proie, mè servir d'artillerie lourde è mounter sour oune canassone. Ye ne soui pas mouvaise pour obtenir des infourmations auprès dè villageois, ayant vécou comme oune roublarde après avoir quitté ma padre.[/color]>

Se levant

-< [color=brown]Ye soui à l'ouberge, donc pas très dour pour me retrouver, y en a qu'oune. Demèndez Gino Biggo, Sergente. >

Puis s'en va

Malheur avait, quelques heures auparavant fait irruption dans la grande salle en invectivant le nain Nizdrann afin qu'il le rejoigne pour son entretien. Le cycle allait se reproduire après que le nain en soit ressorti, prenant la direction du comptoir pour commander une bière bien méritée. Et effectivement, la porte de l'arrière salle grinça à nouveau sur ses gonds pour s'entrebailler largement, comme la gueule d'un monstre assoupi dans laquelle apparu le capitaine.

" Toi là-bas ! Le rigolo au pistolet ! Ramènes toi par ici et presse toi !"

Sans attendre la réaction de Gino, Malheur retourna dans l'arrière salle de la même manière qu'il l'avait fait avec le nain, en laissant la porte ouverte.

**Gino ressort de l'arrière, le sourire aux lèvres.**

Ma, oune bonne chose dè faites !


**S'étirant, tout en cherchant une serveuse du regard**

Bouah !

Ma jolie, tou ne veux pas m'aider à sortir mes affaires de ma chambré ?


**Sentant encore le présence de l'elfe derrière lui, il abandonna son idée pour aller voir le Chanceux.
Sortant de la taverne, il questionna quelques personnes avant de le trouver **

Tou es biene le Chanceux ?

**Sans attendre de réponse il enchaîne**

Le capitainé m'envoi pour que tou me donne ma place dans oune tente, et que tou me montre où ye peux trouver de quoi entretenir mon matériel.

Le kislévite dont l'imposante carrure et la hauteur faisant plus songer à un ours qu'à un homme, se retourna face à Gino et le détailla de pieds en cape sans un mot. Il grommela quelques obscures paroles dans sa langue et repris en Reikspiel.

- "Qu'est ce que t'a nabot !? T'as pas eu ta dose de coups de en travers la tronche ?"

Sans attendre de réponse il entraina à sa suite le jeune homme jusqu'à une tente crasseuse.

- "C'est là ! Tu poses ta merde et ensuite tu vas à la palissade Est pour creuser avec les nouveaux ! Fini de feignasser l'gamin ! Bouge toi l'cul !"

Le Chanceux fit volteface et saisit le Rigolo par la gorge en le soulevant du sol à l'aide de ses deux mains.

- "T'es un drôle toi ! Mais j'aime pas ton humour face de rat ! Parle moi encore comme tu parles à ton cul et tu vas lui r'ssembler comme d'goutes d'eau ! C'est compris !?"

Le jetant au sol il lui flanqua un coup de pied dans le ventre bien senti.

Un peu plus loin, et à l'écart des tentes.

L'homme et le nain continuait à creuser. La terre corrompue laissait émaner des volutes de poussières à chaque coups de pioches ou de pelles.
Nizdrann releva la tête pour apercevoir le sergent aux prises avec un homme. Il se rappelait l'avoir vu quelques heures auparavant.

"Tiens notre bon sergent c'est fait un nouvel ami" cracha-t-il.

Il se concentra sur son travail, bien décidé à ne tâter le fouet du sergent que lorsqu'il l'aurait mérité et pas pour aider un homme encore inconnu.

Le père Wolman avait abandonné sa pelle depuis longtemps pour se consacrer à une activitée plus en adéquation avec sa stature de colosse.
En entendant la remarque de Nizdrann, le prêtre posa donc un large tronc au sol et en profita pour souffler un peu, réajuster ses petites lunettes et jauger le nouveau venu de son imperturbable regard de chien battu.

Desireux de s' éviter les foudres du sergent Wladimir, Walther Wolman reprit aussitôt son travail et chargea l' immense pieu sur son dos pour le porter jusqu' au tas destiné à constituer la future palissade.

Sans mot dire, le sigmarite porta son fardeau d' un pas lourd mais régulier et s' éloigna du nouveau venu en creusant un sillon dans la terre derrière son passage.

- "Tu t'fous d'qui gringalet !? Tu crois qu'j'vais t'l'apporter en plus !? A TON AVIS !? SUR LE CHANTIER IMBECILE !" beugla le sergent Vladimir dit "le Chanceux" aux oreilles de Gino.

- "Grouille toi sinon je te martèle la tronche à coup d'bottes jusqu'à ce qu'tu sois en train d'creuser 'vec tes dents !"

Le sergent presque fumant, brandit sa hache menaçante pour presser le rigolo.

Baissant la tête et haussant les épaules de manière à se faire la plus discrète possible et à éviter les torgnoles si une lui arrivait de manière inopinée par le sergent, Edana continuait à peler les pommes de terre avec une dextérité du à des longues, très longues années de pratique.

Elle se faisait aussi petite que possible lorsque le sergent était non loin. Jetant un coup d'oeil au nouveau la gamine lui grimaça un sourire comme pour lui dire qu'elle était désolée et de l'encourager à se dépêcher.

Emettant un grognement, le nain regarda le nouvel arrivant se mettre au travail. Il le suivit des yeux pendant une minute ou deux. Se décidant enfin à rompre le silence qui commençait à peser, il commença à parler maladroitement.

"Je ... il me semble avoir déjà entendu un accent comme le tien ... Il ressemble à celui qu'avait certains membres des compagnies de Tilée lorsqu'ils faisaient halte au Karak ... Heu ... je suis Dra... Nizdrann... "

La fin de la tirade se perdit au fond de l'épaisse barbe du nain. L'air de plus en plus mal à l'aise, il détourna le regard de l'homme et le posa par inadvertance sur la fillette. Comme s'il avait reçu un coup sur la tête, il fut prit d'un brusque sursaut et ferma les yeux. Se calmant peu à peu il tapa deux petits coups de pioches sur le sol, et commença à dégager un autre tronc à l'intention du colosse.

[HRP ON]

Gino Biggo, dit "Le Rigolo" a officiellement passé sa période d'essai chez les Loups d'Ostland et accède au rang de "jeune loup".

Comme dirait Malheur ; "T'as pas beaucoup plus le droit d'ouvrir ta gueule, mais t'as le droit de poser des questions, du moment que c'est à bon escient !"

[HRP OFF]