Taverne des Loups
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 BG - Cwéann

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Malheur
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MessageSujet: BG - Cwéann   BG - Cwéann Icon_minitimeJeu 2 Avr - 22:30



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MessageSujet: Re: BG - Cwéann   BG - Cwéann Icon_minitimeJeu 2 Avr - 22:30

Je m’appelle Cweann Bois-corbeau et je ne suis pas une guerrière… Non, loin de loin. Mais parfois les circonstances prêtent à confusion.

Je me suis faite capturer par les mercenaires molosses du plateau et ils ont tué mon fiancé, une histoire triste, mais aujourd’hui c’est pas ce qui manque les histoires tristes…
Je suis une simple ingénieur… Mon père est ingénieur. Il m’avait mise chez un de mes oncles pour l’été, ce dernier m’avait simplement envoyé vendre le produit de la ferme, les temps sont dur pour eux. Les prémices d’une guerre se profilent a l’horizon, néanmoins même naine et ingénieur j’ai eu une éducation correcte, je sais lire, écrire, compter et suis plutôt calée en ingénierie, c’est peut être ça qui m’a perdu... Ils m’ont prise pour quelqu’un d’important, vous savez du type héroïne avec une hache et un bouclier, couverte de métal, ils ne m’ont pas cru, pour eux, une naine éduquée correspondait a l’idée qu’ils se faisaient de cette fameuse guerrière qui devait arriver dans la région pour leur causer des ennuis, ils ne m’ont pas écouté, malgré mes suppliques, mes larmes… Même pas laissé enterrer mon aimé dignement.
Pourtant ça aurait dû se voir que j’étais bien ce que je prétendais, une héroïne ne devient pas blanche comme la crème lorsqu’on la condamne a mort, elle reste stoïque et se dresse fièrement sur l’échafaud avant de désarmer ces adversaires et d’en faire de la charpie pour venger celui dont elle est éprise…

Les choses se sont compliquées, une sorte de rôdeur est arrivé, mais lui on voyait de suite que c’était un dur, un vrai. Et voilà qu’il me dit être là pour me sauver, que je suis celle qu’il cherche, la fameuse Guerta Van Volsem.
Je n’étais qu’une naine terrifiée… Je ne l’ai pas détrompé, surtout après avoir entendu peu avant deux hommes parler de m’exécuter… le garde chargé de l’affaire arrive, la lourde clef a molette que le rôdeur a volée s’abbat et le bandit s’écroule, libre ! Libre, mais sur un ordre, armée, d’une clef a molette trop lourde, d’un fusil trop grand et d’un tas barda qui me fait passer pour une idiote plus que pour une héroïne, je n’ai pas la prestance, ni la carrure et je transpire la peur.

Le type le voit bien mais n’en dit rien et m’enjoint une direction en me parlant d’une chute d’eau par ou me sauver, il me parle d’une carte à trouver auparavant, j’acquiesce tétanisée de peur, je n’attends qu’une chose, un trou de souris pour m’enfuir, au diable sa carte, chacun ces problèmes.
Quelques mètres et j’aperçois une mercenaire molosse, je m’immobilise, la panique enfle dans ma poitrine en un ruisseau qui devient rivière alors que j’essais de le contourner pour prendre la fuite, mon cœur donne écho, boum boum boum, la femme se retourne et me voit, étonné.

Souvent les hommes disent qu’à la guerre on hurle de rage sur l’ennemi puis on le massacre, moi j’ai plutôt glapit de peur en me réfugiant derrière mon fusil... C’est normal tu n’es pas une guerrière, mais une simple ingénieur m’auraient-ils dit.
le recul du coup m’a fait chanceler, un second perdre du terrain. Je l’ai raté deux fois… M’enfuir! Oui mais ou ? Blam, blam, blam faisait l’épée sur le le fusil derrière lequel je m’abritais. Court, court, court m’hurlait ma conscience, mais j’étais tétanisée, incapable de penser. Et puis je l’ai vue. Là, juste derrière le mercenaire. La chute d’eau de la liberté. J’ai donné un violent coup de fusil, déséquilibrant dans mon désespoir le bandit, et puis un coup de clef. Un gargouillis m’a répondu, un peut trop fort, un autre bandit est sortit des ombres, alerté et m’a chargé. Mes espoirs ont fondus comme neige au soleil…

La chance c’est comme la foudre me disait mon père, ça frappe pas deux fois au même endroit… Il devait ce tromper, j’ai lancé ma clef et elle l’a fait chuté, par je ne sais quelle miracle j’ai réussi a prendre mon fusil, la balle c’est logée dans la tête de mon adversaire, me laissant un moment étonnée avant que je reprenne mes jambes a mon cou.
J’ai couru vers la chute d’eau, c’était en fait une longue corniche qui s’effaçait, camouflée par les embruns de l’eau, mais la pénombre m’a empêché de voir vraiment, j’en ai oublié ma clef et j’ai couru. Dans un crissement de mauvais augure je me suis arrêtée. Un petit ravin dans lequel coulait paresseusement la rivière me coupait de la liberté, et un bandit occupé a molester un nain. J’aurais voulu hurler contre ma malchance… Un cul de sac... L’homme m’a regardé et m’a sourit méchamment, j’ai fait demi tour pour m’enfuir, mais déjà il était sur moi. Un coup m’a jeté a plat ventre, j’ai essayé de me relever, du coin de l’œil j’ai vue la lame se diriger vers ma tête, j’ai tenté de l’éviter et une douleur cuisante est venue lanciner ma joue droite.

C’est étrange cette manière qu’a la pensée de vagabonder, dans des moments comme ça ou tout paraît se ralentir, un guerrier plus tard me l’expliquera. On appel ça l’adrénaline. Mais pour l’heure mes pensée filèrent, je sentais un liquide chaud m’inonder le cou.
Galéad… Ce nom me revint ainsi que le visage de mon fiancé tué par une volée de flèches. Défigurée et veuve avant même être mariée… La peur et l’abattement m’étreignirent d’un coup, mais pas la peur de tout ce qui ce passait là, non la peur du rejet social.

Sans être belle, je n’étais pas moche non plus, mais je savais que chez nous une naine ne porte pas les armes contre l’avis des anciens, ni n’abhorre de cicatrices dû au métier des armes, au pays une naine qui prenait cette voie sans l’assentiment des anciens finissait vieille fille, les anciens ne sont pas tendres avec nous, on est censée se marier, donner la vie et non la prendre. Je ne voulais pas être vieille fille, je voulais des enfants, une échoppe et un mari mais voilà qu’à cause de quelques bandits tout m’avais été soufflé en une volé de flèches…

J’ai sentis la colère en moi, pourquoi ils me voulaient du mal alors que je demandais simplement à vivre dans mon coin ! Je me suis relevée, j’ai griffé mon agresseur, il a hurlé et reculé en se tenant l’œil, d’un geste j’ai lui arraché sa hache la plongeant dans l’homme comme dans un fourreau de chair, dans un bruit écœurant, la lui fichant dans les cotes. J’avais envie de pleurer et de vomir, mais je n’avais pas le temps, ni la force. Le nain c’est répandu en remerciement avant de me forcer a continuer et rejoindre le Rôdeur, j’étais a présent obligée d’endosser l’uniforme d’héroïne pour que mes nouveaux alliés ne m’abandonne pas ici. La suite fut rapide, un autre homme trouva la mort, mais je commençais à prendre le coup, un nain de plus se joignit a notre petite équipe.

Je me souviens enfant avoir entendu parler un homme, un vétéran. Il disait ce soir là, tout en fumant sa pipée, qu’un jour il avait ressentit la terreur. Il l’a décrite comme un malaise, en fait aujourd’hui je sais que les héros mentent a tout bout de chant, les bardes ne racontent pas les choses comme elles se passent eux non plus, sûrement pour éviter aux apprentis héros qu’on ne revoit jamais, une déconvenue trop rapide. En fait je me dis aujourd’hui que si ils racontaient qu’en principe les premières lignes des régiments sentaient plus la pisse et le retour impromptu des repas rendus a terre que la rage guerrière, ça encenserais moins la scène de grandeur et de gloire. Mais pour moi la terreur aurait a jamais l’odeur de l’urine, je ne sais même pas comment j’y ai survécu, en fait je sais seulement que mes jambes, mon estomac et ma vessie semblaient doué d’une volonté propre face a ce Troll étrange qui a tenté de nous tuer.
Il aurait pu, mais sûrement devait il avoir des choses plus pressentes a faire, quelques villages à piller ou d’autres choses que je préfère ignorer. Contre toutes attentes il nous laissa vivre,
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MessageSujet: Re: BG - Cwéann   BG - Cwéann Icon_minitimeJeu 2 Avr - 22:30

non sans avoir blessé mon sauveur et de ce moment, on s’employa à regagner la gare de marteau rouge pour ensuite retourner dans l’empire, tirant derrière nous notre étrange compagnon blessé. Le danger passé, j’ai repris mes habitudes de naine, soigneuse, mais sa blessure n’était pas normale…

Arrivés à L’auberge de la Dame grise, les nains, plus doués que moi, nous soignèrent, me rassurant sur ma blessure, elle ne serait pas trop importante, mais on verrait que c’était une blessure de guerre je pourrais en être fière.
ils ont dû vouloir me réconforter en me disant ça, les nains considèrent les blessures comme des preuves de leurs valeurs, chez moi, ça me condamnait, car j’avais suivit la voie des guerriers. Il c’est trouvé désemparée quand j’ai fondue en larme, il n’a pas trouvé les mots, le Rôdeur lui, si, parce que ces doutes s’avérèrent fondés, je n’étais pas celle qu’il était venu chercher.

On a longuement parlé, il m’expliqua qu’il était inquisiteur, moi je lui ai expliqué que la peur de me faire tuer avait été trop forte et j’avais préférer me taire que de le voir me laisser là, a la merci de ces porcs.
Il a sourit, « ça n’a pas d’importance » m’a t’il dit, mais j’ai compris de ce fait que j’étais condamnée… Condamnée à devenir ce que je n’étais pas.
Je ne comprenais pas pourquoi les gens m’acclamaient, il me l’a dit. D’après lui, les gens savaient que je n’étais pas une héroïne, mais il voyait en moi une naine qui s’était levée contre l’oppresseur… Une naine qui était madame tout le monde, mais dont le courage dictée par la vengeance pour le meurtre de son fiancé leur faisait découvrir une force qui était a leur porté. Je lui ai fait constater que c’était faux, qu’il fallait leur dire que j’étais qu’une naine plus terrifiée par un bandit qu’une sourit devant un chat, que je n’avais pas tenté de venger qui que ce soit, mais de survivre…
Il a rit puis m’a dit cette phrase qui depuis me suit comme son ombre
« Et leur enlever leurs espoirs ? Leurs volontés de ne plus subir le joug ? Leur ôter l’exemple qui les libérera ? »
Et voilà donc, je comprends maintenant pourquoi il ne m’en voulait pas d’avoir mentit, il tenait là un exemple, et a ces yeux c’était mieux encore.
Oui mieux encore qu’une héroïne a qui on peut demander d’accomplir des exploits, de tuer un dragon, défier un chef brigand, mais que les gens ne suivraient pas sachant qu’ils ne seraient jamais comme elle.
Un exemple, sa pouvait faire sortir la multitude, les conduire a la révolte, leurs faire prendre les armes… Il m’expliqua et j’écoutais, idiote que je suis. Aveuglée par la colère de ce que l’on m’avait prit, une colère qu’il cultiva jusqu'à ce que les premiers bourgeons de haine, qu’il fit naître en moi, n’éclosent.
Galvanisée par ces paroles, j’en avais déjà oublié l’odeur de la terreur. Quand je dis que nous sommes tous des idiots, je l’ai donc écouté, souriant béatement devant la force de ces convictions, y croyant moi même…
Il m’a envoyé ‘apprendre’ et j’ai appris a faire des tirs plus précis, a mieux me servir de ma clef a molette, à tuer en somme… Et les Norsk de la région tombèrent bientôt par groupes.
J’acquerrais plus de sûreté, de confiance, je tenais le haut du pavé et je parlais fort. Les dieux me pardonnent j’ai aimé ça.

Un beau jour il est venu me voir, quelque chose allait se produire, les Norsk allaient attaquer et le village n’était pas prêt, mais il fallait le défendre. J’ai mis mon armure d’idiote, mon fusil prétentieux et prit ma Clef a molette vengeresse et j’ai rejoins les lignes de défenses en jouant des coudes.
La bataille ? Parmi vous beaucoup en ont connu, peut être même y’a t’il des survivants de la Dame grise parmi vous, moi je n’ai que quelques images, des sons et des odeurs bien particulières. Le sang et son odeur cuivrée, l’odeur d’urine, les cris des vainqueurs, les râles des mourants, les sanglots des terrifiés, le boum boum boum de mon cœur, la vision des mutilés, la mort encore, encore, encore et ma propre peur.
Ensuite, le désespoir, la culpabilité d’avoir induit ces gens en erreur et qui bêtement me regardaient avec respect, nos espèce sont idiotes, on oublie le coté noir de la guerre pour ne garder que le coté glorieux, mais il n’y a rien de glorieux dans la guerre… Ils auraient dû le comprendre en enterrant leurs parents, femmes, époux ou fils.


Aujourd’hui j’ai regagné Marteau rouge, je me suis enfuie de ce petit village perdu dans l’empire, et à présent le jour se lève alors que j’écris ces derniers mots sur mon journal. Je vais prendre à l’est, le reikland. Ma réputation me précède. Je me débrouillerais pour disparaître là bas et les gens me croiront morte. Tant mieux pour moi, pour eux, ils reprendront leurs vies normales sans exemple pour leur malheur. Je ne peux pas retourner chez mon père, l’opprobre de ma nouvelle condition me mettrait plus bas que terre, je serais peut être vieille fille, mais je ne tiens pas à emmener au carnage d’autres personnes. Je ne veux plus que l’on se serve de moi alors j’ai décidé de noyer mon aspect d’héroïne en puissance en demandant de l’argent contre les services que je rends... Me salir un peut plus pour ne plus être un exemple, ne plus faire tuer de gens par ma stupidité, qu’importe de toutes façons, à présent je suis Cweann la mercenaire, je ne suis plus une fille naine promise d’un époux assassiné… Même si parfois les circonstances prête a confusion …


Cinq jours ont passés, a courir les bois, à traquer ces chiens de gobelins et de mercenaires molosse, pour assouvir mon besoin d’argent pour les uns, pour survivre et satisfaire ma haine envers les autres. Je les traques sans relâche, seule, car cette une chasse dans laquelle personne ne veux de moi ... Qui accepterait une mendiante a ces côtés ? Une vulgaire mercenaire… Pourtant la solitude me pèse, terrible et lancinante, elle me ronge me rendant amère. Parfois je croise des membres de mon peuple, quelques fois ma curiosité me pousse à les approcher a distance respectueuse, j’ai eu l’occasion d’en aider quelques uns en péril, tuant leurs assaillants avant de m’éclipser dans l’indifférence, comme si je n’existais pas a leurs yeux…

J’ai l’impression que ma solitude me fait devenir folle, comme une chienne enragée par l’odeur et le goût du sang, attentive aux derniers râles que ces moribonds expirent dans leurs haleines fétides. Je ne les tues pas par plaisir ou vengeance, juste pour l’argent qu’ils me rapportent et passer ma colère envers eux.

Je sais, je sens les reproches dans les yeux et les silences de ceux que je croise. Je les comprends dans un sens, mais parfois j’aimerais leur dire que je n’ai rien demandé moi ! Si j’avais le choix il serait de me trouver dans l’échoppe familiale à réparer fusil et engins. Mais je ne l’ai pas, il ne me reste que la haine, eux ne savent pas, ils savent juste que je me suis faite capturer, que mon fiancé est mort… Mais que pensent-ils au juste ? Que ces bandits sont des modèles de courtoisie ? Que croient-ils donc qu’il se passe lorsqu’ils capturent une femme! Rien qui donne l’opportunité à une naine de rentrer chez son père sans devenir une honte pour sa famille. Les naines n’hésitent pas en général, mais qu’aurais-je pu faire ce jour là, sans armes…
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MessageSujet: Re: BG - Cwéann   BG - Cwéann Icon_minitimeJeu 2 Avr - 22:31

Ce soir je suis venue me réfugier chez Marteau rouge, vaincue par mes adversaires je me suis enfuie la peur au ventre, protégée par un groupe de frères d’arme qui s’aventuraient dans le coin. Je ne les ai même pas remerciés, de toutes manières pour eux je ne suis rien, je me suis juste enfuie, terrifiée d’une éventuelle capture et honteuse de mon échec.

Là, devant une chope j’ai écouté les anciens, ils parlaient des champs, du temps des moissons qui approche, celui des rires, des chants…
Bientôt mon village fêtera l’arrivée de l’été, et le bal sera ouvert... Mais je ne serais pas là. Les jeunes gens s’échangerons leurs vœux de futur comme Giléad et moi l’avons fait l ‘année dernière… J’aurais dû me marier cette année, ma mère m’aurait cousue une robe blanche, ma sœur voulait me tressée des fleurs des champs pour m’en faire un diadème, mon père aurait dit encore une fois combien sa fille était belle, j’étais sa fierté. A présent ma dote servira a ma sœur… Cette année je ne me marierais pas, en fait je sais que je ne me marierais jamais. Ce qui n’empêchera pas que les mariages feront rondir les ventres des femmes…
Je suis perdue ici, je n’arrive même plus a me souvenir du visage des miens, ni de leurs rires, tout s’estompe. Etrange sensation que de savoir comment les choses se passaient jadis sans s’en souvenir. Ou plutôt sans visages, couleurs, odeurs à mettre sur les évènements, comme si ces souvenirs appartenaient à quelqu’un d’autre…

J’aimerais tant revenir en arrière, j’aimerais avoir suivit les conseils de mon père et ne pas m’être entêtée a partir a la nuit tombante…. J’aurais aimé beaucoup de choses en fait. Je n’ai jamais été une solitaire, bien au contraire. Je n’ai jamais eu un tempérament de belliqueux, j’étais plutôt sociable et ouverte, les gens de mon village m’appréciaient parce que j’étais joyeuse et vivante. Les opposés de ce que je me force à être aujourd’hui. Sérieuse, toujours à planifier. Inconsciente du sang versé alors que j’aurais pleuré d’avoir a tué un lapin. Quelle pauvre cruche.

Mon père disait que le temps change les hommes et que certaines blessures ne cicatrisent jamais… Les miennes ont cicatrisée. Celle du corps… Mon père se trompait sur un point... Le temps change les naines aussi.
Je me sens si lasse, construire une vie ici me semble ridicule, je suis une mercenaire qui vaut à peine plus qu’un Gobelin aux yeux des gens, ai-je commis une erreur de jugement ? Oui, je le sais pertinemment. Je l’ai commise à partir du moment où j’ai écouté l’inquisiteur, j’aurais dû reconstruire ma vie a Marteau rouge, trouver un mari même si je n’aurais pu l’aimer comme mon Giléad, a cette heure j’aurais une robe pas une armure de cuir, et la nuit tombante me trouverais a nourrir les poules pas à chasser des mercenaires ou des gobelins…

Foutaises !! Voilà a quoi je me raccroche, jamais un nain n’aurait prit pour naine une fille déshonorée, sur ce point l’inquisiteur avait raison, tôt ou tard la vérité se serait su, je pourrais fuir loin, très loin et recommencer une vie... Qu’importe... A présent il est trop tard pour revenir en arrière et j’ai peur. Peur de cette voie que j’emprunte, peur de mon avenir. J’ai peur de mourir, l’euphorie du combat de la Dame grise passée je découvre que je suis seule, trop seule. Ici je n’ai aucuns amis, personne pour m’aider dans un futur dont l’ampleur me dépasse a présent, dont j’ignore même le sens, peur que le fil ténu entre le bien et le mal ne se dissipe et ne me jette plus bas encore.

Je sais que les guerriers embrassent une noble cause, se regroupent et partent en croisade pour elle, moi j’embrasse la cause que l’argent d’honnêtes gens me donne et pars au combat seule, mais jusque quand ? Quand l’attrait ou la cupidité m’emmènera hors des frontières ? Quel jour triste et sombre me verra me confondre avec ces bandits qui pillent les opprimés ?

J’ai peur de mourir, mais pas simplement de mourir tuée, j’ai peur que Cwéann meurt dans mon esprit, remplacée par une chose ignoble et immorale. Peut être est ce la raison de l’existence de ce journal. Me souvenir de mes buts, ne pas me laisser dévorer par une haine qui pourrait dissocier la bonté de mon action, en la faisant devenir une action toute autre…

Petit à petit j’ai conscience du besoin d’une aide, ma conscience me hurle de sombres avertissements. Mais que dois-je faire ? Quelle voie suivre ? Qui différenciera la lumière portée par une main amie de celle d’un ennemi ?

Ce soir le soleil se couche, la nuit assombrit mes espoirs et chantent mes angoisses. Je me demande si une mort honorable ne vaudrait pas mieux a mes incertitudes, a mes craintes… Je sais à présent que j’ai fermé toutes les portes, ne me laissant qu’une seule voie… Celle de la survie et de la fuite.


Je suis arrivée a l’aube du sixième jours, après avoir erré entre Marteau rouge et le guet de Skalfsonn quelques temps. J’ignore le nom de cet endroit, juste un petit village de nains, je me suis présentée a l’auberge encapuchonnée de ma cape sans attirer de regards. Juste un ou deux nains sont venu me saluer, étrange sensation que leurs sourires à mon intention. Comme une personne ayant oublié la caresse du vent à son visage après une longue captivité et qui retrouve cette chose simple. Mais je n’ai pas voulu trop pousser dans mes espoirs…

Après quelques verres, un nain du nom de Gillin m’a demandé la permission de s’asseoir a mes côtés pour boire sa bière, chose que j’ai acceptée avec réticence je dois l’avouer. La solitude me fait devenir méfiante envers les êtres doués de conscience. Pourtant dès les premiers instant il m’a conquise, sa volubilité m’a faite sourire, après s’être présenté il c’est répandu en commérage bénin, de tout et de rien, du simple fait que les blés était plus dorée cette année, au fait que le marais semblait gagner du terrain sans oublier qu’un nain blond était né récemment… Des choses comme seuls les nains des petites boutrgades savent en parler, et je dois dire qu’a cet instant j’en ai encore les larmes aux yeux… J’avais retrouvé la sensation du vent sur mon visage, comme un baume sur mon cœur ces rires entraînèrent les miens, son respect eu tôt fait de percer ma gène. Dieux qu’il me fit rire, dansant sur la table et m’apprenant des chansons légères, l’ivresse me gagna et il m’offrit un bon repas… L’ivresse, mais pas simplement l’ivresse dû a l’alcool, mais aussi l’ivresse de revivre, de me sentir a nouveau naine et … Jamais je ne pourrais lui donner a la hauteur de ce qu’il m’a offert ce soir là… Ni pour le reste. Après cette douce soirée il me proposa de venir chez lui passer la nuit, en tout bien tout honneur. Mon cœur déjà s’attachait à l’ endroit mais je n’osais pas me l’avouer, de plus ces villageois ne m’accepterais probablement pas… Je suis si naïve, méconnaissant de la culture des nains de l’empire, de leur gentillesse née… Il m’ont accueillit et donné un foyer, ils m’ont donnés ce que personne ne m’a offert, le respect de moi même.

J’ai commencé a explorer les environs, jusqu’au marais qui se trouvent un peut a l’ouest. Immenses ils s’étendent loin, mais je n’ai pas osé y pénétrer trop en avant, j’ai regagné le village et j’ai jeté un œil au champ l’entourant. C’est ce jour qui je crois m’a sauvée. Gillin avait pour habitude d’aller pêcher au bord d’un lac pas très loin, c’est une naine essoufflée qui est venue me prévenir. Il se faisait attaquer par un orc, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai couru a son aide, lorsque je suis arrivée, l’orc l’avait acculé.. Je me souviens de mon hurlement de rage, et le sang. Un malaise m’a emportée et je me suis réveillé chez Gillin, une cicatrice de plus s’ajoutait aux autres… Une longue balafre ornait a présent mon omoplate
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MessageSujet: Re: BG - Cwéann   BG - Cwéann Icon_minitimeJeu 2 Avr - 22:31

jusqu’a l’épaule, fille d’un coup que ma robe n’avait put arrêter. Des nains étaient dans ma chambre, silencieux. J’ai pu reconnaître sans peine la jeune fille et le capitaine de la garde qui me jetaient des regards, ma première pensée alla a Gillin, mais avant que je ne pose une question, il apparu dans la pièce.

Ma joie de le voir vivant fut grande et son sourire me fit du bien, c’est lorsque le capitaine s’approcha de moi en me tendant une bourse que tout s’assombrit à nouveau en mon cœur… Ils savaient…J’ai baissé les yeux et j’ai pleuré, je leur ai dit de tous s’en aller, de me laisser seule. Ils sont partis.

J’ai eu du mal à me lever, mais j’y suis parvenue, j’ai rassemblé mes affaires dans mon sac, mit mon armure que j’avais troquée contre une robe et rangé la pièce, la nettoyant de manière à ce qu’aucune trace de mon occupation ne subsiste avant de prendre la direction des marais à la nuit tombante…

Gillin m’a depuis ce jour n’à cesser de me houspiller sur ce moment. Il m’a retrouvé perdue dans les marais ou je m’étais construit une chahute a peine moins crasseuse que celle des gobelins hantant le coin, gravement malade, mes blessures c’étaient infectées dans une proportion alarmante. Le capitaine de la garde était avec lui , aucune conversations ne se déroula… Je dirais que c’était plutôt une opération de sauvetage, car sans eux, je serais morte aujourd’hui.

Mon retour dans le village suscita une vive émotion, beaucoup vinrent me visiter et la doyenne s’occupa de mes soins, je fus vite rétablie.

Les jours passèrent avant que je ne sois en force de m’aventurer dehors, mais les rares enfants eurent tôt fait de m’entraîner a l’extérieur pour une convalescence de rires et de douceur , petit à petit j’ai fini par accompagner de plus en plus souvent Gillin a la pêche… Et je dois dire que c’est la convalescence la plus difficile que j’ai put connaître… Réapprendre a vivre n’est pas une chose simple, réapprendre a ce respecter en est une plus dur encore.

De ce qui c’est dit par la suite entre lui, le capitaine et moi, je préfère le garder pour mon cœur, c’est de ces instants que je chérirais de longues années, mais m’appartenant totalement. La seule chose de sure, c’est mon abandon total pour le mercenariat ce jour là… Comment pourrais-je les faire payer après le don qu’ils m’ont fait… Un don que je pensais pouvoir être donné que par les dieux : La vie




Demain j’ai rendez vous avec le capitaine de la garde, Gillin m’a fait savoir que ce dernier recherchait des personnes de confiance pour l’aider a lutter contre les bêtes et autre agresseurs venus des marais. De plus je le soupçonne de vouloir me faire rejoindre une sorte de croisade, je ne me souviens que d’un mot Arda, il a lourdement insisté sur leur existence en m’offrant une magnifique espingole. Sur la cross de cette arme est inscrit des mots elfique. Gillin m’a expliqué qu’il fut un aventurier talentueux avant qu’il ne prenne sa retraite ici ainsi que la signification de ces mots. J’aime ce qu’ils veulent dire : A l’ombre de la gloire, je veille. Mais je ne suis pas idiote, et loin d’être une aventurière en quête d’honneur. Même si je l’ai un peut déçu dans mon refus, il a compris que je souhaitais simplement m’installer ici pour toujours et vivre en paix. Mes armes ne servirons pas de dessins glorieux, néanmoins pour mes amis elles ne coûteront rien, elles les protègent en paiement de leur amitié...

150eme jours
Je n’ai pas eu le temps de consigner grand-chose ces temps si, mais je travail a présent a la taverne, je me plais dans ce métier. Gillin semble me faire la cour, il est charmant, mais je décline ces invitations, ce journal perd peut a peut son intérêt aussi vais-je simplement noter les grands faits de ma nouvelle vie en jours écoulé, un peut comme une nouvelle naissance

170eme jours
Une rumeur cours, les orcs approche, les rangers de Skalfsonn sont venus au village pour nous avertir de fermer les portes du village et de garder le pont

250eme jours
Les orcs sont là, tout prêt. Ils rôdent et ouvre la route a leurs armées, j’ai peur.

253eme jour
Ils sont à nos portes, nous nous battons pour les contenir, le pont ne doit pas tomber sinon s’en est fini de nous ! Je me suis portée volontaire pour le poste de franc tireur. Nous ne sommes pas nombreux a être précis, mais j’en ai étendu plus d’un

254eme jours
Gillin et quelques autres se sont portés volontaires ce matin pour détruire le pont, plutôt mourir de faim que de tomber entre les mains des orcs ! Je suis épuisée, entre le travail a la taverne et mes gardes j’ai l’impression de m’endormir debout parfois

255eme jours
Le pont n’a pas été détruit, Gillin n’est toujours pas revenu, je suis inquiète. Nous ne sommes plus que trois franc tireur, tous les autres sont morts sous les flèches orcs, nous devons être leurs cible privilégier. La poudre est rare et j’ai dû fondre mes bijoux pour me faire des balles

256eme jours
Je suis la dernière, ils ont réussi à faire une percée, nombreux sont les morts, y’a-t-il encore un espoir ? Skalfsonn reste silencieux. Ou nos estafettes sont mortes, ou nous sommes les seuls survivants de ces montagnes.

258eme jours
Ils sont entrés le pont est tombé, nous les contenons encore un peut a la porte, mais d’ici peut elle aura céder. J’ai dû fondre ma clef a molette, du coup il me reste encore cinq balles et quatre charge de poudre… que Valaya nous garde.
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