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 [Trois Carrés] "Khazindar udr Khalgaraz Barad"

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Dwimbar Kheledril
Loup du Hurlement
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Dwimbar Kheledril


Messages : 188
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MessageSujet: [Trois Carrés] "Khazindar udr Khalgaraz Barad"   [Trois Carrés] "Khazindar udr Khalgaraz Barad" Icon_minitimeJeu 26 Mar - 23:25

"Khazindar udr Khalgaraz Barad od Throndvelkmaz"

"Traité des murailles, des défenses et autres ruses de guerre"

par Trois-Carrés
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Dwimbar Kheledril
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MessageSujet: Re: [Trois Carrés] "Khazindar udr Khalgaraz Barad"   [Trois Carrés] "Khazindar udr Khalgaraz Barad" Icon_minitimeDim 5 Avr - 9:57

Copie d'un feuillet du "De Rebus Bellicis et Machinis ad Expugnationem" d' Alessandre de Mescongnou, ingénieur Bretonnien de la ville de Remas.
Transmis et traduit à mon intention par Magister Calamandrinus, intendant du Doge de Remas.


" Pour investir une place, nombre de solutions s’offrent à une armée. En voici dix, parmi les plus courantes et les plus efficaces. Autant de tactiques non exclusives les unes des autres.

I/ La négociation

Sachant qu’une forteresse sévèrement gardée et pourvue du nécessaire pour résister n’est jamais facile à prendre par la force et peut opposer une longue résistance même à des troupes surentraînées, les assaillants, plutôt que de tenter un assaut potentiellement dispendieux en vies humaines ou d’opter pour un interminable blocus, recherchent une solution à l’amiable, tentent d’obtenir « diplomatiquement » la reddition d’une place. Hérauts d’armes et messagers, dans ce cas, interviennent, palabrent âprement pour négocier la sortie de la garnison, moyennant parfois le versement d’un tribut. Lors du siège de Verezzo, en 2502, le doge Massimo di Embriac obtint ainsi une capitulation honorable et sortit libre avec armes et bagages de la ville.

II/ La ruse

Autre façon d’éviter à une armée de camper des semaines et même des mois au pied des murs d’une forteresse : jouer au plus malin. Les astuces pour tromper la vigilance de l’ennemi sont légion : attaquer de nuit lorsque le guet a le moins de visibilité et/ou dort tout son soûl, se retirer du siège pour faire croire que l’on abandonne le site pour mieux repartir à l’assaut le lendemain, introduire dans la place quelques soldats cachés dans une charrette de foin, se déguiser… En 2497, des habitants de Sagila travestis en bûcherons et en femmes dirigés par le vicomte de Peccina, Condottiere et une quinzaine de ses compagnons prétextèrent une livraison de bois de chauffage au château voisin de Salardini (Contado de Miragliano), tenu par les partisans de la dite ville, pour investir la forteresse. Le Condottiere et Vicomte de Peccina, rapporte la chronique, fendit la tête du portier d’un coup de hache en hurlant : « Fils d'aillevins, voici du bois pour chauffer votre bain, mais c’est de sang que je remplirai la baignoire ! » ...
La forteresse de Sagila fut prise en deux heures

III/ La trahison

Principe de ce stratagème permettant d’économiser, là encore, du sang et du temps : rallier à sa cause un ou plusieurs hommes (si nécessaire contre monnaie sonnante et trébuchante, l'âme humaine étant ce qu'elle est…) qui se chargent d’ouvrir une poterne dérobée pour faire rentrer la troupe.

IV/ Le blocus

Autrement dit, l’encerclement total d’une forteresse. L’agresseur compte principalement sur un allié, le temps. Mise sur l’épuisement progressif des réserves de nourriture et d’eau potable de la forteresse qu’il convoite.
L'assiégeant devra compter lui même sur des réserves conséquentes, des défenses vers l'extérieur et des troupes de cavalerie mobiles afin de ne pas être lui-même l'objet de contre-sièges, comme cela a été le cas au siège d'Agueloni en 2508.

Il est possible de mieux affamer et assoiffer son adversaire, on empoisonne les puits (comme durant le long blocus de Remas en 2439), on catapulte par-dessus les remparts des cadavres d’assiégeants morts ou des charognes infectées pour faire éclater des épidémies. Le siège, naturellement, doit être le plus « hermétique » possible afin d’empêcher toute arrivée massive de vivres ou de renforts pour les assiégés. Les différents points d’accès pour rentrer ou sortir de la place forte sont verrouillés ou détruits. La moindre faille dans ce dispositif peut être lourde de conséquences. Lors du siège de la ville de Verezzo par le Duc de Spoleto (aidés par un contingent non négligeable de pirates de Sartosa), les nombreux bras du delta coulant à travers l'immense cité lacustre de Verezzo permirent aux habitants de se faire ravitailler par des barques et de tenir en échec le duc de Spoleto pendant près d’un an.

Par ailleurs, le rassemblement d’une vaste armée (jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’hommes) entraîne souvent de graves problèmes sanitaires à l’origine de la levée prématurée du siège. Où l’on voit que les assaillants souffrent quelquefois davantage que les assiégés…

V/ L’incendie

Pour accélérer la prise d’une forteresse, il faut passer à l'attaque proprement dite. Le prince honorable et vertueux préfèrera combattre en plein champ, à l'aide de ses chevaliers plutôt qu'en perdant souffle et gloire à s'agiter devant les murailles.
Cependant, diverses tactiques peuvent être mises en œuvre dans le cas d'un assaut, à commencer par l’envoi de très grosses flèches enflammées pour incendier une partie du château ou de la ville. Variante très prisée par les troupes de Braganza en Estalie par exemple, notamment pendant la guerre d'indépendance du Contado de Barsilla. A tout le moins, des fumées devraient permettre de brouiller la vue des adversaires avant un assaut.

VI/ L’assaut par « échelade »

Pour franchir une muraille, le recours à d’immenses échelles que les assiégés tentent de jeter bas à l’aide de fourches est le procédé le plus courant mais aussi le plus dangereux pour les assaillants qui s’exposent à une pluie de projectiles en tous genres (flèches, pierres…). Cet assaut frontal, pour bien réussir, doit être concentré à un endroit précis, massif et rapide. Les échelades en bois de sapin et de merisier sont des plus résistantes mais on veillera à les enduire d'une gelée contre les flammes avant tout assaut.

VII/ La « mine »

Cette technique est efficace mais on veillera à ne pas l'utiliser si l'on ne dipose pas des régiments appropriés. Les Nains excellent dans ce domaine, et à moins d'avoir un contingent de mineurs nains, un condotta ou un prince bien avisé évitera ce combat des profondeurs peu honorable.
Il consiste à creuser sous les fondations d’une muraille (ou d’une tour) une ou plusieurs galeries étayées par des poutres en bois, puis à mettre le feu à cette charpente pour provoquer son écroulement et, dans la foulée, l’affaissement des maçonneries soutenant la muraille. Une brèche est ouverte et l'assaut se déroule à risques moindres. Les assiégés peuvent riposter en construisant une contre mine afin de repousser les « mineurs » adverses et combler le tunnel.

Lors de la prise de la ville-comptoir arabe de Fahladun au temps de la XVe croisade menée par Hugues de Gisoreux dit "Le Rouquin", un contingent d'une centaine de mineurs conduit par le petit-fils du Comte de Brionne, Adhémar de Malestroit, fut entièrement enseveli sous la roche de la citadelle, grande tristesse et grande perte dans le lignage s'en suivirent.


VIII/ Le bélier

Détruire un mur d’enceinte de faible épaisseur ou une porte défendant l’accès à une forteresse assiégée : telle est la besogne assignée au bélier, une forte poutre parfois renforcée par des ferrures à l’une de ses extrémités et suspendue à une charpente de bois sur roues par deux grosses cordes ou deux chaînes. Les servants, en tirant en cadence sur les cordes ou les chaînes liées au tronc, lui impriment un mouvement de va-et-vient de plus en plus intense. Pour protéger les assaillants des projectiles divers et variés lancés depuis la muraille, la charpente est couverte par un toit à forte pente (le « manteau ») couvert de matériaux peu inflammables (fumier, terre, herbe, peaux de bêtes fraîchement écorchées…) et généreusement arrosés d’eau.
On veillera à protéger la fine fleur de la chevalerie en leur évitant, autant que faire se peut, de les obliger à manier ce genre d'engin. Il ne faut placer dans le bélier que des mercenaires ou mieux des hommes de mains forts et résistants recrutés dans les villages environnants.

IX/ Engins et autres machines mécaniques

Trébuchets, bricoles et autres perrières doivent « arroser » en permanence les murailles ennemies de boulets de pierre taillés sur place ou, en l’absence de carrières, fabriqués à partir de blocs prélevés sur les constructions environnant le camp de siège. Ces instruments étant forts couteux, on préfèrera employer les canons - plus chers mais plus efficaces - si seulement le trésor du prince le permet.


X/ L’artillerie à poudre

Aucune fortification ne peut résister durablement aux boulets des canons- veuglaires, des feux d'enfers, des couleuvrines, des fauconneaux, des bombardes… On tentera dans un premier temps de faire brèche pour pouvoir affaiblir les rangées d'arquebusiers ou d'artilleurs positionnées sur les murailles. On pourra s'aider en la matière de couleuvrines, fauconneaux et autres feux d'enfer. Il serait ensuite nécessaire de s'attacher à la destruction d'un ou plusieurs pans de murailles".


Notes de Dwimbar Kheledril griffonnées à la suite des feuillets :

Bien que le traité du Bretonnien date de plus d'une dizaine d'années, il retranscrit assez bien la manière qu'ont les Tiléens de mener le siège d'une ville ou d'une forteresse. Le plus étonnant est qu'au final, les princes et ingénieurs tiléens retardent le plus possible l'assaut frontal et l'investissement des fossés.
La multitude de petites conquêtes incessantes, de sièges d'un jour ou de guerres privées obligent les condotta à limiter la mort de leurs troupes et la perte de leurs pièces d'artillerie. C'est une guerre basée sur la ruse, sur la négociation, l'usure plus que sur la cannonade, l'ingénierie, l'assaut des remparts... Les techniques élémentaires (mine, sape, bélier, engins d'approche) sont décrites avec beaucoup de simplicité et démontrent bien que ce De Mescongnou n'a aucune expérience dans le domaine.
L'artillerie, aussi curieusement que cela puisse paraître, n'arrive qu'en dernière position...On comprend mal comment l'emploi combiné artillerie à poudre/mine - qui est la clef majeure pour faire tomber toute citadelle ou forteresse qui soit - ne soit pas venu à l'esprit de cet "expert" bretonnien...


Campagne de Tilée, 2518
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