Earimyel Tinuviel est un haut elfe descendant des elfes de Nagarythe qui durant ses jeunes années vivait paisiblement avec son oncle, sa tante et ses cousins dans un petit village d’Ulthuan. Sa principale activité était de fournir du bois pour la fabrication des barges de commerçants. Pendant ces années de pénible labeur, la vie était simple et heureuse ; pas moins content d’aider au commerce que de faire prospérer sa famille, Earimyel ne se souciait de rien et avait une réelle joie de vivre.
Le tournant de sa vie se produit lorsque son oncle Eryel, son tuteur, le jugea assez vieux et lui appris l’histoire de ses ancêtres et de leur lutte lors de la chute de Nagarythe. En apprenant que la majeure partie de sa famille avait sombré aux doux échos de la voix des ombres, Il entrepris de se venger en rejoignant une compagnie de guerriers fantômes, bien déterminé à faire payer cher le prix du sang.
D’année en années, Earimyel remplissait son cœur de haine envers ces maudits elfes noirs qui avaient ruiné sa vie paisible et heureuse et détruit son nom : Tinuviel
Devenu Guerrier fantôme, Earimyel se fit vite remarqué par sa brutalité et sa haine sans réserve de Malekith et ses pairs. Cependant la solitude grandit en lui, et il commença à s’éloigner de ses frères d’armes. Toujours volontaire pour être éclaireur, ses absences pouvaient durer de nombreux jours durant lesquels chaque être corrompu qui croisait son chemin finissait inexorablement sans vie.
En sus de ses incessantes escapades solitaires, son amertume et son désir de vengeance envers les elfes noirs devinrent moins précis, de plus en plus, il était clair pour lui que ses cousins de l’ombre n’étaient pas le seul maux de ce monde et que pour arriver à la paix il fallait frapper là ou toute forme de mal se trouvait. Il commença alors à s’éloigner de plus en plus de l’océan, et se mis en chasse de toute créature malfaisante croisant sa route…
Son Capitaine, tout d’abords très satisfait de ses services commença à douter et à surveiller les actes de son jeune éclaireur à juste titre, à ses yeux la seule lutte possible est la guerre contre les elfes noirs, et il lui semblais clair que son jeune soldat prenait une autre voie…
Un soir, alors que la compagnie était de permission, Earimyel se rendit sous la tente de son Capitaine qui l’avait convoqué.
L’entretien fut bref, Earimyel ne pouvait sortit sans une quelconque expression un bout de papier à la main, Il était assigné à la rude contrée de Chrace.
Cette nomination, qui aurait pu être considérée comme une expulsion de son unité ne le perturba pas tant son cœur était rempli de haine envers la destruction.
Son arrivée à Chrace ne fut pas remarquée et l’histoire ne peut dire si son intégration à sa nouvelle unité fut bonne ou non. En effet, il consacrait son temps libre à la méditation et ne disait mot : essayant sans fin d’éteindre le feu encore vif brûlant son cœur.
Les rencontres étaient rare dans cette région, mais Earimyel fut tout de suite intrigué par les fameux lions blancs, il les suivaient, étudiant leur moindre faits et gestes… il était subjugué par la beauté et la férocité de ces bêtes, il essaya à maintes reprises de rentrer en contact avec ces créatures, s’approchant à pas de loup…, mais à chaque tentative il était repéré et chassé… Ces premières approches lui valurent ses premières cicatrices importantes, dont la plus grave est encore visible aujourd’hui sur son visage…
Il le savait maintenant, il n’était pas fait pour être Guerrier Fantôme, lorsqu’il proposa sa démission à son chef de corps, celui-ci qu’a moitié surpris accepta sa démission, voyant bien qu’il n’était pas apte à servir…
S’enchaîna alors une période de vagabondage ; Earimyel allait de hameaux en hameaux, proposant ses services de bûcheron averti contre gîte et couvert. Il va sans dire que lors de ses longues étapes d’errance, la fureur en lui commença à se calmer et Earimyel devint un Elfe plus posé et réfléchi.
Un jour qu’il avançait d’un pas léger dans la rude campagne de Chrace, il découvrit un lionceau de tout juste quelques semaines seul, affaiblit ; couché contre le cadavre d’une lionne qui devait être sa mère. Touché par la situation, Earimyel s’approcha du jeune lion et pour la première fois, il ressentit la tristesse et la douleur au plus profond du cœur de cet animal alors qu’il apposait sa main sur son flanc.
Réellement marqué par son ressenti, il se décida à amener ce lionceau affaibli aux chasseurs locaux. Durant le trajet jusqu’au campement des Lions Blanc, Earimyel avait une étrange impression de comprendre et de « parler » à ce lionceau ; comme si cet animal avait senti ses souffrances et éprouvait de la compassion pour son sauveur…
A son arrivée, Earimyel se présenta devant un sergent de la compagnie et lui expliqua ce qu’il s’était passé et pourquoi il avait décidé de venir chercher l’aide des elfes locaux. Elanessë, Fier Capitaine de la compagnie, fut troublé de voir que déjà un fort lien s’était établi entre L’elfe et le lionceau. Il proposa à Earimyel de s’occuper des jeunes animaux du camp et de commencer son apprentissage pour évaluer la possibilité d’une intégration à l’unité d’élite dont il faisait partie.
Ayant trouvé un certain apaisement, Earimyel se lança à corps perdu dans cette nouvelle voie et se fit vite remarqué par son aptitude à la hache, non content de prouver sa valeur que de rester à coté de Syrion, son jeune lionceau qu’il avait secouru.
Son apprentissage avançait grandement et le Capitaine Elanessë le qualifiait de brutal et agressif, ce qui, venant d’un Lion Blanc peut s’apparenter à une certaine marque de respect. Earimyel s’ouvrait de plus en plus et avait retrouver un réel calme ainsi que ce petit rictus qui l’avait quitté il y a si longtemps… Il avait Enfin trouvé l’Equilibre, étant aux cotés d’elfes avec qui il partageait beaucoup de valeurs : les Lions Blancs, étant de farouches soldats dont la brutalité au combat n’est plus a prouver.
Ce changement de comportement est sans aucun doute aussi lié à son attachement à Syrion. Chaque Lion Blanc de Chrace doit passer la majeure partie de son temps avec son lion afin que l’elfe et l’animal ne fassent plus qu’un. Depuis qu’ils s’étaient trouvés, Earimyel et Syrion avaient atteint une grande empathie, ce qui leur offrait une grande efficacité au combat ; au grand plaisir du capitaine Elanessë.
Ces années d’apprentissage et de combats passèrent vite et enfin, il affronta et vaincu un grand lion blanc en combat singulier, le propulsant officiellement à la défense de Chrace comme chasseur Lion Blanc !
Vint l’heure du grand appel de Finubar. La compagnie d’Earimyel fut assignée pour partir à l’aide des jeunes races sur le vieux monde. Une fois sur place, l’armée de Finubar du se répartir et la compagnie de Lions Blancs fut désignée à la défense de Praag.
Durant le voyage les amenant jusqu'à leurs nouveaux quartiers la compagnie de Lions Blancs fut sauvagement attaquée par tout un bataillon d’hommes du nord. Autant dire que le combat s’annonçait plus que difficile. Les elfes furent vite mis en déroute et Earimyel fut laissé pour mort, gravement touché dès les premiers heurts.
Ce n’est que plusieurs jours plus tard qu’il revint à lui. Il avait été recueilli par deux paysans locaux qui s’étaient occupés de ses blessures. A sa grande surprise Syrion était resté à ses cotés et ne souffrait que de quelques petites entailles dans son cuir.
Le vieil homme qui l’avait recueilli s’appelait Oleg, il lui expliqua ce qu’il s’était passé. Etant tombé dès les débuts de la bataille, la surprise et la colère s’emparèrent de lui : comment sa compagnie de brutaux Lions Blancs avait été aussi vite détruite ?
Maintenant, une seule option lui sembla louable ; il devait venger ses pairs pour pouvoir rentrer la tête haute en terres elfiques, sa honte d’avoir survécue étant trop forte…
Le vieil Oleg lui parla du village de Wolfenburg et d’une compagnie de mercenaire locale…. Le choix était clair pour Earimyel, il allait maintenant pouvoir assouvir sa vengeance