Cendres dont le grand manteau de cuir était détrempé entra rapidement dans la taverne. Plus prêt de 30 ans que de 20, Cendres était une femme de haute taille, aux muscles longs et fins, un exotique pistolet à la hanche et la rapière au fourreau. Même immobile au milieu de cette sinistre auberge, elle irradiait la compétence et le danger, tel le prédateur parmi les proies. Ses yeux bleus brûlaient d’un éclat glacé dans son visage blanc de craie aux traits inexpressifs. Deux longues balafres rouges zébraient étrangement ses pommettes, Encadré par des cheveux d’un blond pâle presque blanc coupés court, on ne pouvait la trouver jolie, mais son apparence à la fois séduisante et intimidante la dotait d’un charme troublant. Après un rapide examen de la pièce, la jeune femme avança d’un pas résolu vers le Sergent Recruteur. Attablé dans un coin sombre de l’établissement miteux en compagnie d’une bonne bouteille de Bretonnie a moitié vide, l’homme regarda avec amusement arrivée la donzelle.
- «Par les couilles de Sigmar, en v’là b’en ! un bien p’tit lot ! Dommage que la donzelle soit marquée, j’aime pas b’en ça ! Mais c’est pas grave on s’arrangera ! » dit il avec un grand sourire.
Cendres regarda froidement le Sergent Recruteur
- « T’es là pour quoi ? Cause vite, avant que gracieusement j’augmente la collection de balafre sur ta p’tite gueule... »
- « Il semblerait que votre Compagnie recherche des lames pour compléter vos rangs de spadassins et ma foi j’ai quelques connaissances dans l’art de faire rapidement voyager les âmes dans le domaine de Morr. »
- « Mais bordel de bite en bois ! Qu’est-ce qui t’fait croire que tu peux d’venir mercenaire ? T’as vu des feignasses chez nous ? On n’a pas besoin d’une fille de joie pour se vider les couilles par Sigmar ! »
- Avec une grande froideur Cendres répondit : « Hummm… Je ne suis pas une fille de joie mais une Répurgatrice de Sigmar… Enfin… Etait… Ceci est de l’histoire ancienne et j’aimerai que les culs bénis en question m’oublient un peu… Si vous voyez ce que je veux dire. Disons juste que je souhaiterai changer de vocation et voir d’autre paysage », la jeune fille jeta un œil par dessus son épaule… « Je manie l’épée et le pistolet avec adresse et nourrit un certain amour pour les flammes, d’où mon surnom… Disons que simplement où je passe ça trépasse ! »
En vous écoutant d’un air distrait, le sergent recruteur tapote contre la table, la lame de sa dague qui commençait à accumuler la saleté raclée sous ses ongles noirs. Il relève la tête vers vous d’un air blasé et vous interroge à nouveau.
- « Mouais… crois pas qu’tu vas m’convaincre avec ça… y’a des pisseuses dans l’coin qu’j’ai plus de raison d’engager qu’toi. Quand on s’engage chez nous c’est pour la vie… C’est pas une maison d’accueil pour les paumés dans l’genre. Si t’es là pour trouver ton papa perdu et t’barrer quand tu l’as r’trouvé tu peux retourner vers la sortie et d’casser d’là en priant que j’te refasse pas la tronche d’m’avoir pourri mon temps. T’en es conscient ? Alors comment tu vois ton futur chez nous si jamais on estime que ta carcasse peut y v’nir y prendre des coups ? »
« - Les loups d’Ostland pourraient me donner une nouvelle vie, et il est temps que j’oublie toute cette merde derrière moi. Je commencerai comme homme de troupe dans v’otre compagnie, j’imagine que vous avez toujours besoin d’éclaireur et j’ai également quelques talents dans le domaine… Je sais lire et écrire ce qui peut rendre quelques services et une bonne connaissance, par mon passée, des arts occultes et de la sorcellerie, et ça c’est moins courrant chez le premier sac à vin portant une hallebarde… »
Sans changer d’attitude, bien au contraire, le sergent vous écoute d’un air féroce, comme s’il allait vous sauter sur le râble d’un instant à l’autre pour se passer les nerfs sur vous.
- « T’as que’qchose à rajouter avant de t’barrer d’ma table ? Après ça sera trop tard, laisse nous au moins un endroit où t’faire appeler si l’Capitaine il est intéressé par toi. »
- « Vous n’aurez qu’à me laisser un message à l’aubergiste mais je ne resterai pas dans le coin trop longtemps… J’ai tendance à ne dormir jamais deux fois au même endroit …»
[HRP] : Dwimbar Kheledril, que j’ai connu dans une vie antérieure dans un autre univers m’a fait l’éloge de la Compagnie des Loups d’Ostland, j’ai donc réactivé mon personnage sur le jeu, ayant été déçu par le manque de roleplay des joueurs au lancement de Warhammer et a une vision différente côté background du jeu. (étant plus proche pour ma part de JdR « papier » de la première édition que du jeu de figurine). Donc si vous voulez bien de moi, j’aimerai partager votre expérience du jeu et votre approche Roleplay que l’on peut retrouver autour d’une table.[HRP]