Taverne des Loups
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 BG - Minuit

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Malheur
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Malheur


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MessageSujet: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:19

.BACKGROUND – Minuit

Citation :
Nom : Minuit
Race : humaine
Sexe : féminine.
Age : 25 ans
Classe RP : Espionne

Description physique : Minuit est une jeune femme dans la vingtaine. Elle a un visage agréable, aux traits fins, dans lequel luisent deux yeux verts. Elle a souvent l’air ironique ou sarcastique, impression due au sourire en coin qu’arborent ses lèvres incarnats.
C’est une femme très grande qui rivalise par sa taille avec beaucoup d’hommes (1,80m) et qui sait en jouer pour avoir l’air intimidante lorsque cela l’arrange bien qu’elle ne soit en rien une montagne de muscles. Bien au contraire : lorsqu’elle se bat, elle semble bien plus compter sur sa souplesse, sa rapidité et sa précision pour vaincre.
Elle s’habille avec des vêtements fonctionnels, chemise et pantalon en tissus, bottes, gants et corset en cuir qui lui permettent une grande liberté de mouvement. Elle complète généralement sa tenue avec une cape en laine noire ou un long manteau de cuir et un chapeau lorsque le temps l’exige.


Informations supplémentaires : Minuit est une personne discrète et silencieuse. Elle ne s’impose que rarement dans une conversation, préférant rester en rentrait à observer et écouter.

Tes attentes [en tant que joueur (se)] : J’attends d’une guilde RP de pouvoir créer des liens privilégiés avec les autres membres afin de faire naître une synergie entre les personnages qui s’y fréquentent : en un mot que les interactions de chacun enrichissent le Rp des unes et des autres au travers de leurs histoires, que ce soit grâce à une histoire scénarisé ou via de simples discussions RP.

Tes attentes [pour le Rp de ton (tes) personnage(s)] : J’envisagerai bien l’avenir de Minuit dans la griffe puisque c’est une espionne et plutôt comme soldat de base (je ne vais pas avoir beaucoup de temps pour l’année scolaire à venir, peut être n’aurai-je même pas le jeu avant un moment).




Minuit a écrit:
Message de Minuit :

La mort du frère ainé, Otto von Birkenwald : je laisse Maëlliss décider comment cela s'est passé... Dans mon esprit, elle est bien sûr du fait d'Albrecht.

Comment Gunthar décide Friedrich à accepter le mariage et l'héritage : Je laisse Maëlliss s'en charger. Merci à elle d'ailleurs au passage Smile

Explication de la mort d'Erika : Empoisonnée constamment à l'amanite phalloïde si l'on estime que ce champignon existe bien dans warhammer (on en meurt généralement en une dizaine de jours, pas d'antidote connu dans le monde réel mais j'ai estimé que les prêtres pouvaient en guérir malgré tout. Les symptômes apparaissent généralement une dizaine d'heures après l'ingestion.)
Aussitôt que les prêtres la guérissait, la servante à la solde d'Albrecht et Alexa lui en faisait reprendre : c'est la bouillie brune qu'on lui sert constamment.
Ils ont essayé d'empoisonner Klara avant son départ ce disant qu'avec un peu de chance personne ne ferait appel aux prêtres étant donné que cela n'avait pas marché pour guérir la mère.

Le bébé : C'est le fils d'Alexa et Albrecht. Friedrich ne partageait plus la couche d'Alexa depuis presque le début du mariage.

- Entretien avec le sergent recruteur.


Dernière édition par Malheur le Ven 1 Aoû - 21:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:19

Citation :
"Ainsi donc, tu pars ?"

Albrecht regardait son grand frère avec une expression où se mêlait tristesse et admiration.

"Oui, je n’ai rien à attendre ici…Un jour quand tu seras plus grand tu comprendras… et toi aussi peut-être, tu feras le même choix…Et maintenant, rendors-toi."

Friedrich se releva du chevet de l’enfant et passa la porte sans un regard de plus. Le petit garçon de douze ans était le seul à qui il dirait au revoir… Il poussa un soupir en pensant à son grand frère, Otto, de deux années son aîné, et à son père, Gunthar von Birkenwald : il ne pouvait leur expliquer son choix…ils ne l’auraient pas écouté et auraient tenté de le dissuader…
Le jeune homme de dix-huit ans qu’il était secoua ses boucles brunes tout en fermant ses yeux verts pour chasser ses amères pensées comme si ils s’agissaient d’insectes importuns. Il jeta alors la lourde sacoche de cuir où il avait rangé ses affaires sur son épaule et descendit à l’écurie.
Là, Friedrich eut vite fait de préparer son cheval et faisant ouvrir la porte par une des gardes peu dégourdis qui veillait devant la porte il s’en fut par le chemin de la forêt en pleine nuit.
A coup sûr, le pauvre entendrait chanter les cloches rien que pour lui lorsqu’on l’interrogerait….

Citation :
Le bourgmestre toisa Friedrich l’air dubitatif. Ses pensées se lisaient sur sa figure. Encore un jeune oison qui courrait l’aventure et dont on ramasserait bientôt le corps dans quelques fourrés proprement dépouillé et égorgé par ces bandits de grand chemin qu’il prétendait justement occire…
Le jeune homme ne se laissa pas décontenancé pour autant.

"Ne vous inquiétez pas sire, je serai à la hauteur de la tâche. Cela fait deux années que je vends mes services pour régler ce genre de situation."

"Oh mais je ne m’en fais pas mon jeune ami… Après tout, vous semblez déjà plus robuste que la jeune donzelle qui est venu se renseigner sur cette tâche…"

Ce fut à Friedrich de prendre l’air dubitatif. Prenant rapidement congé, le jeune homme partit aussitôt en chasse. Lorsqu’il arriva sur le lieu supposé du rassemblement des bandits, il trouva de nombreux corps à terre et encerclée par une dizaine de brigands qui semblait hésiter à attaquer, une jeune femme armée de deux rapières.
L’un des hommes, ranimant son courage poussa un hurlement avant de se jeter en avant où il rencontra la lame de la femme avant de s’écrouler au sol. Son exemple semblait avoir briser la stupeur des assaillants car tous se ruèrent à l’assaut et submerger par le nombre la combattante fut vite désarmée. Voyant comment la situation tournait, Friedrich piqua sa monture et se précipita vers la mêlée y semant le désordre ce qui fournit une occasion à son alliée de se dégager et récupérer son arme. Le jeune homme la rejoignit bien vite, sauta de monture et dégaina son épée à deux mains tout en se mettant en garde.
Le combat qui suivit fut violent mais chacun gardant les arrières de l’autre, ils parvinrent à exterminer les ennemis restants sans trop de blessures.
Enfin, reprenant leur souffle, les deux jeunes gens se retournèrent l’un vers l’autre et échangèrent un premier sourire.
La jeune fille avec qui il s’était battu n’était pas plus âgée que lui-même. Elle était grande, avait l’allure athlétique, les cheveux châtains et les yeux bleus et le regardait avec un petit sourire en coin qui eut le mérite de troubler au plus haut point Friedrich. En un instant, il rougit jusqu’à la racine des cheveux et la jeune fille explosa de rire ce qui eut le mérite de le vexer au plus haut point. Le jeune homme lui lançait à présent un regard peu amène qui fit retrouver son calme à la demoiselle. Tendant sa main vers lui à la manière des combattants elle dit :

"Merci de ton aide. Je m'apelle Lame. Je te dois ma vie, vaillant combattant. Sois en remercié."

Friedrich s’autorisa un sourire et répondit à son geste.

Citation :
Cela faisait huit années qu’ils s’étaient rencontrés, huit années qu’ils combattaient ensemble, huit années qu’ils vivaient l’un pour l’autre.
Il ouvrit les yeux, elle étai là à ses cotés et le regardait. Il sourit et attira Lame à lui, l’étreignant avec force. Il se décida alors à aborder le sujet qui lui tenait à cœur depuis quelques temps.

"Dis-moi… N’en as-tu pas assez de courir les routes Erika ? Nous avons maintenant de quoi vivre humblement certes mais honnêtement en travaillant... Nous pourrions nous installer…Ouvrir un négoce quelque part…"

"Tu es bien modeste soudain… Tu ne m’avais pas habitué à cela…"

"Cela veut dire non ?"

La jeune femme devint songeuse…

"Non… C’est juste que peut être…nous pourrions rêver mieux…"

"Rêver mieux ? Que veux tu dire ?"

"Tu ne m’as jamais posé la question mais… tu sais, je suis noble également…Ma famille, les Weyerstein ont un domaine dans le Middenland. Mon père voulait me marier à tout prix à un de nos vieux voisins…C’est pour cette raison que j’ai quitté les miens… Mais je me dis que si nous nous marions nos parents ne pourront rien trouver à redire à notre union… Nos familles se valent sans doute en mérite… Il n’y aura pas de mésalliance."
Ce fut à lui d’être songeur. Il n’apprenait pas réellement quelque chose… Il s’en était toujours douté mais respectais la volonté de sa compagne de ne pas lui en parler. Elle le ferait quand elle en aurait l’envie et il lui avait tout de même fallu huit années pour que ce moment vienne.
Retourner voir son père pour lui demander la permission d’épouser Erika von Weyerstein…Il y avait dans cette pensée quelque chose d’idyllique, quelque chose qui tenait des contes dont sa nourrice le berçait lorsqu’il était enfant qui lui réchauffa le cœur et il n’eut plus qu’une seule hâte, retrouver les siens pour les revoir et partager avec eux ce bonheur.
Les deux amants convinrent alors que chacun rentrerait parmi les siens pour annoncer le projet. Erika craignait que l’accueil que lui ferait son père soit plus que mitigé mais elle arriverait sans doute à le faire patienter sans trop en dire jusqu’à l’arrivée de Friedrich qui lui demanderait sa main.


Dernière édition par Malheur le Mer 30 Juil - 10:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:21

Citation :
Friedrich avait quitté Krudenwald au petit matin et chevauchait paisiblement sur la route du Nord qui longeait les montagnes du Milieu, en direction de Wolfenburg. Il venait de traverser la ville de Breder, entièrement bâtie sous terre, dans les contreforts de la montagne, et savait que dans une heure tout au plus il serait en vue de Birkenwald. Le domaine familial était situé dans le nord-est du Hochland, sur les bords de la Louve qui marquait la frontière avec l’Ostland . C’était la première place forte sur la route du Nord ce qui lui donnait une importance stratégique particulière puisqu’elle devait prévenir toutes les autres places fortes à proximité en cas d’invasion. En tant de paix, son rôle n’était pas moins considérable puisqu’elle devait assurer la sécurité de la route qui était hélas bien souvent le lieu d’activité des bandits de grands chemins très présents dans cette partie de la Drackwald.
Un sourire jouait sur les lèvres du jeune homme. Il était de retour chez lui et cette simple pensait lui réchauffait le cœur à mesure que les lieux familiers qu’il rencontrait sur son chemin éveillaient d’heureux souvenirs.
Lorsqu’il entra dans la cours du modeste château, il fut surpris de voir les gens s’activer : on accrochait des guirlandes le long des remparts, on dressait de grandes tables qu’on habillait de belles nappes blanches. Sans conteste, l’heure était à la fête et c’est à peine si quelqu’un fit attention à lui.
Descendant de monture, il pénétra dans le hall où enfin il rencontra un visage connu. Tobias, le vieux serviteur de sa famille, le fixa bouche bée durant quelques instants. Freidrich ne put s’empêcher de froncer les sourcils…Certes, il n’était plus le petit jeune homme que le valet avait connu mais cela méritait-il vraiment que Tobias se mette à trembler comme une feuille devant lui ? Au fond de lui, il sentit la déception poindre…Pourquoi donc c’était-il imaginé d’heureuses retrouvailles ? Il s’apprêtait à ouvrir la bouche lorsque le vieux serviteur fit brusquement volte-face pour s’enfuir littéralement par le grand escalier en appelant :

"Messire Gunthar ! Messire Gunthar !"

Sous le coup de la surprise, le jeune homme resta seul. Au moins, son père allait venir et lui expliquerait ce qui se passait… A moins qu’il ne le chasse purement et simplement…
Quelque peu mal à l’aise, Friedrich attendit en surveillant avec appréhension le haut de l’escalier. Enfin, la haute silhouette de Gunthar von Birkenwald apparut en haut des marches, courant presque ! Arrivé près de son fils il le regarda quelques instants comme s’il n’osait en croire ses yeux et, au bout de quelques instants, Friedrich crut bien les voir s’embuer de larmes mais ne put en acquérir la certitude car son père s’élança alors à sa rencontre pour l’enserrer dans ses bras.

" Mon fils ! Oh… Mon fils… "

Le jeune homme lui rendit son accolade, tout aussi ému et heureux de recevoir enfin bon accueil mais il se sentait également troublé par ces effusions si peu coutumières à son père, fier guerrier qui ne laissai généralement que peu de place au sentimentalisme…

"Père… Je suis bien heureux de vous revoir… Mais que signifie tout ceci…Tout semble bien… changé…"

Levant les yeux vers les marches, Friedrich avisa alors des silhouettes d’hommes richement vêtus qui les regardaient du haut des marches et parmi elles une qui lui sembla familière tant elle ressemblait à son père… Ce devait être Albrecht, son cher petit frère mais pourtant nul joie ne se lisait sur son visage…Au contraire, son regard était si sombre, si sérieux, si fermé… Il devait y avoir erreur… Peut être un…cousin ? Mais le jeune homme eut beau fouiller ses souvenirs, il ne se rappelait pas avoir de parents assez proches pour justifier une telle ressemblance….
Son père l’éloigna alors de lui pour pouvoir mieux le regarder, comme si il ne pouvait toujours y croire et enfin parla…

"Mon fils… Nous te croyons mort… Un messager est arrivé il y a déjà deux printemps de cela pour nous annoncer la nouvelle… Il disait que tu t’étais engagé comme mercenaire dans une compagnie et y avait trouver la mort en te battant à l’étranger… Comme je suis heureux de te revoir ! Viens ! Je vais te présenter ! Tu tombes au mieux pour te réjouir avec nous ! Le Comte Torsten von Schiller, notre seigneur et comme tu dois t’en souvenir celui de la ville voisine de Breder, fait l’insigne honneur à ton frère de lui accorder la main de sa fille cadette, Alexa von Schiller…Le mariage est prévu pour demain… N’est ce pas merveilleux ?"

Mais dans sa voix, Friedrich ne percevait nul enthousiasme… Bien au contraire même, il lui semblait que son père ruminait de noirs pensées…Il semblait préoccupé et soucieux…Ensemble ils commencèrent à remonter le grand escalier de pierres.

"Vraiment ? Otto va se marier ? Quelle excellente nouvelle ! Et quel beau parti…Tu dois être très fier, père…»"

Son père s’immobilisa alors, une terrible peine se lut sur son visage et il regarda son fils avec un air implorant que le jeune homme ne lui avait jamais connu. Friedrich sentit alors une sueur froide inonder son dos et ses cheveux se dresser sur sa tête. Déjà, il savait ce que son père s’apprêtait à lui annoncer :

"Je…ne te parle pas d’Otto… mais d’Albrecht… Ton frère aîné est mort l’an passé… "

Accusant le choc, Friedrich se laissa entraîner par son père à la rencontre de leur seigneur devant lequel il s’inclina bien bas. Il laissa à son père le soin de le présenter.

"Monseigneur, je vous présente mon fils aîné, Friedrich von Birkenwald qui revient tout juste d’un fort long voyage durant lequel nous pensions qu’il avait trouver la mort. Vous comprendrez aisément quel fut ma joie d’apprendre son retour et j’espère que vous pardonnerez les effusions auxquelles vous avez assisté. "

Durant ce laïus, il n’avait pas quitté des yeux son jeune frère, car il ne pouvais s’agir que d’Albrecht… Comme il avait grandi… Le petit garçon était maintenant un solide jeune homme de vingt-deux années qui ne daignait pas lui accorder le moindre regard, les yeux rivés au sol.
Tous regagnèrent alors, la salle où le serviteur leur avait annoncer la nouvelle et s’installèrent confortablement. Le Comte prit alors la parole, s’adressant directement à Friedrich :

"Eh bien jeune homme, j’espère que vous vous montrerez plus raisonnable à l’avenir et que vous ne partirez plus à l’aventure aussi inconsidérément. Vous allez devoir assister votre père pour la préservation de votre héritage et Sigmar sait que ce n’est pas le labeur qui manque… "

"Mon… héritage ?"

Friedrich eut l’impression de s’éveiller d’un rêve…Toutes les implications de la nouvelle que venait de lui annoncer son père et qui l’étouffait sous un chagrin qu’il avait bien du mal à contenir face à cette assemblée lui apparurent enfin…
Il était devenu l’héritier… C’est à lui qu’incomberait plus tard la garde du domaine avec toutes les responsabilités que cela impliquerait. Le comte le toisa comme si il avait affaire à un demeuré mais son père vint heureusement à sa rescousse.

"Excusez-le monseigneur, je viens seulement de lui annoncer la mort de son frère aîné et j’ai bien peur que l’heure ne soit pas pour lui aux réflexions de cet ordre."

"Il faudra qu’il s’y fasse vite dans ce cas…L’heure est à la joie et non aux larmes puisqu’il épousera ma fille demain… "

"Quoi ?!? Mais non je… C’est Albrecht qui doit l’épouser."
Friedrich s’était levé régissant avec impulsivité à cette annonce mais son père le tira par son habit pour l’obliger à se rasseoir.

"Monseigneur, mon fils a raison…ce n’est pas de lui qu’il est question mais bien de mon cadet…"
Le comte devint rouge de fureur tout soudain mais c’est avec une voix froide où l’on sentait couver la menace sous chaque mot qu’il s’exprima :

"Ma fille devait épouser celui qui deviendrait votre héritier et il est hors de question qu’il en soit autrement. Je ne la laisserai pas épouser un homme qui n’héritera de rien d’autre que de l’air qu’il respire. J’espère que vous êtes conscient de l’honneur que je fais à votre famille en lui accordant la main d’une de mes filles… Et je vous déconseille d’encourir mon déplaisir… Vous savez trop bien ce qu’il vous en coûtera."

Semblant incapable de contenir plus longtemps sa fureur, le comte se leva et sortit de la pièce suivit de tous. Il monta en selle et avant de piquer des deux sa monture, lança :

"Elle se mariera demain à la onzième heure avec votre héritier ou ne se mariera pas. Et si elle ne marie pas, attendez vous à des représailles."

Albrecht n’avait pas suivi le cortège qui raccompagnait le comte, sans doute trop humilié pour en supporter davantage et Friedrich ne le comprenait que trop bien…

"Père… Je ne veux pas épouser cette femme…Je venais vous demander la permission de me marier… Si cela peut tout arranger j’accepte d’être désh…"

"Silence !, intima son père d’une voix terrible, Viens avec moi. Nous devons avoir une discussion sans délai."

Et il l’entraîna dans la pièce qui lui servait à travailler. L’entretien dura plusieurs heures mais lorsqu’il fut terminé Friedrich en ressortit très abattu et s’enferma dans sa chambre jusqu’au lendemain.
A la dixième heure, il en ressortit et se rendit au sanctuaire de Sigmar où l’attendait une jeune fille blonde aux yeux bleus noyés de larmes et au visage devenu rouge et crispé par la colère, entourée des siens et du prêtre qui allait célébrer la cérémonie qui les unirait tout deux par le mariage.
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MessageSujet: Re: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:22

Citation :
Près d’un an s’était écoulé. Le jeune couple vivait à Birkenwald, sous les hospices du vieux château dont les échos résonnaient souvent de leurs disputes…
Albrecht avait déserté aussitôt qu’il l’avait pu les couloirs de la demeure familiale pour trouver sa place dans la politique impériale à Altdorf et ne donnait plus de nouvelles.
Friedrich n’avait pas pu lui parler et même s’il l’avait pu que lui aurait-il dit ? Tant de doutes l’assaillaient, l’étouffaient qu’ils se retrouvaient incapable de parler face à lui… Ils s’étaient donc quittés sans qu’ils ne se soient dit le moindre mot…
Alexa von Schiller, elle, ne se priva pas de lui manifester avec force larmes son chagrin de le voir partir. Il semblait qu’ils aient été ami depuis fort longtemps et selon, Gunthar, ils avaient tous les deux habilement manœuvrés pour arranger leur mariage.
D’une certaine façon Friedrich se sentit humilié par la tristesse que manifestait sa femme mais il ne pouvait lui en vouloir : il avait brisé leur union et la seule chose qu’il pouvait souhaiter était que cela n’ait pas été pour de mauvaises raisons… Et si son père s’était trompé ?
Alexa était tombé enceinte mais avait héla, rapidement perdue l’enfant…Suite à cette perte son caractère était devenu de plus en plus exécrable. Elle ne manquait aucune occasion de faire des remarques acerbes à son mari et mettait sa patience à rude épreuve… Comme s’il avait souhaité ce mariage ! Et sa chère Erika… Que devenait-elle donc ? Attendait-elle sans se lasser sa venue ? Ou bien son père l’avait-il marié de force comme il voulait le faire jadis ? A moins qu’elle ne soit repartie à l’aventure seule en le maudissant… Elle était si fière sa guerrière, son amazone…
Il pleurait souvent en pensant à elle, lorsqu’il était seul, et regrettait de plus en plus de s’être laissé convaincre… Tout cela était faux, il en avait l’intime conviction mais le vin était maintenant tiré…il fallait le boire jusqu’à la lie… Et Friedrich ne dérogerait pas à son honneur en fuyant.
Une année s’était presque écoulée depuis son retour. L’hiver était maintenant là rendant la contrée d’autant plus dangereuse car les loups étaient enhardis par la faim qui les tenaillait.
Une nuit pourtant, les gardes de la poterne eurent la surprise d’entendre des coups frappés à la grande porte. C’était une femme, seule. Les soldats finirent par lui ouvrir et l’accompagnèrent dans les cuisines du château où on lui donna un peu de lait pour se réchauffer.
Ecartant alors les pans de sa lourde cape, la femme, dévoila un bébé d’à peine un mois qui était niché là, contre la peau de sa mère, pour profiter de sa chaleur. Elle lui donna tout le lait que les domestiques venaient de lui donner et relevant alors la tête d’une manière altière, elle demanda à voir sur l’heure Friedrich von Birkenwald.
La petite soubrette, fort impressionnée par le regard que la femme lui avait lancé en donnant son ordre alla de suite quérir son maître.
Lorsqu’il arriva dans la cuisine, ses espoirs secrets ne furent pas déçus : c’était bien elle, son Erika… Mais par Sigmar ! Comme elle était maigre et pâle, seul son regard de saphir semblait avoir gardé un peu de vie, elle semblait être sur le point de défaillir à tout instant. Il donna des ordres pour qu’on lui prépare une chambre confortable sur l’heure.
Ce n’est qu’en reportant le regard sur elle qu’il remarqua l’enfant qu’elle serrait si étroitement contre son sein.
Il ne dit pas un mot et accompagna la dame en la soutenant du mieux qu’il peut jusqu’à la chambre où quelques chambrières aidèrent Erika à se changer et à se coucher dans le grand lit tout juste bassiné, aux épaisses couvertures, l’enfant contre elle. Lorsque ce fut fait, il chassa tout le monde pour s’enfermer avec elle.
Il avait à peine refermé la porte que Erika laissa libre court à ses sanglots:

"Tu n’es pas venu… Tu m’as abandonné… Pourquoi Friedrich ? Pourquoi m’as-tu fais cela ? Je croyais tant à notre futur bonheur… Pourquoi m’avoir donné des illusions ?"

Nul colère dans la voix de sa bien aimé…Juste de la douleur… Jamais il ne l’avait connu ainsi, elle d’habitude si forte, elle semblait brisée…
Il s’approcha du lit où il s’assit toujours sans dire un mot lui caressant la main avec douceur… Comment lui dire qu’il était marié ? Qu’il en avait épousé une autre sans finir de briser celle qu’il aimait tant ? Il se tut regardant l’enfant qui dormait paisiblement, indifférent aux larmes de sa mère.
Il n’avait absolument aucun doute, c’était son enfant. Pourquoi n’avait-elle pas pris les herbes ? Sans doute était-elle trop impatiente de rendre plus tangible leur futur bonheur…

"Comment l’as-tu appelé ?" demanda-t-il enfin.
Elle releva la tête et une étincelle de fierté et de bonheur brilla dans son regard.

"Klara…Elle s’appelle Klara…"

Elle tendit l’enfant vers lui et il la prit contre lui. Sa fille, il était père... Comme elle était jolie cette enfant… Aurait-elle ses cheveux, ses yeux ? Il sourit mais au fond de lui l’amertume n’en était que plus grande… C’était une bâtarde et cette idée lui était insupportable. Tout ce qu’elle aurait à souffrir de quolibets et de railleries par sa faute…alors qu’il l’aimait déjà tant et qu’il ne voulait que le meilleur pour elle. Comment pourrait-il réparé le tort qu’il lui avait causé à elle et à sa mère ?
Il rendit l’enfant à Erika.

"Elle est magnifique…Tout le portrait de sa mère en somme…"

La jeune femme eut un sourire amer.

"Mon père n’en a pas pensé la même chose… Il m’a enfermé durant tout le temps de ma grossesse pour qu’elle ne se sache pas et m’a jeté dehors avec elle peu après l’accouchement sans un sou… Je crois bien qu’il pensait ainsi signer notre arrêt de mort… Il m’a déshérité et ne veut plus jamais nous revoir… Il était tellement furieux qu’il aurait pu nous tuer de ses mains…Pourquoi Friedrich… Pourquoi ?"

Les larmes recommencèrent à couler silencieusement sur les joues d’Erika qui secouait la tête, marquant ainsi son incompréhension.

"J’ai…été contraint de me marier…"
La jeune femme releva la tête vers lui, les traits crispés de colère et de douleur mêlé, dans ses yeux la lueur inquiétante qu’il lui connaissait si bien à l’heure de l’assaut brillé et n’eut été l’enfant endormie dans ses bras, les gestes et les paroles auraient été à l’unisson. Elle avait toujours difficilement contenu ses émotions et à vrai dire pour quelle raison l’aurait-elle fait ?
Il détourna le regard.

"Les circonstances m’y ont forcé et crois-moi je le paye amèrement… "

Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche lorsque des coups sonores furent frappés à la porte.
"Friedrich ! Ouvre cette porte à l’instant."

La voix de son père grondait comme la tempête. Le jeune homme se leva pour aller lui ouvrir, refermant la porte aussitôt derrière lui.
Au bout d’une heure le père et le fils ressortirent de la chambre et allèrent se coucher.
Le lendemain, le seigneur réunit tout ses gens pour leur annoncer que la veuve d’un compagnon de Friedrich et elle-même de ses amies était arrivée hier soir avec son enfant et qu’il avait été décidé que la charge de scribe du château lui serait accordée.
C’est ainsi qu’Erika Klinge, supposée femme du défunt Karl Klinge, commença sa nouvelle existence.
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MessageSujet: Re: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:23

Citation :
Alexa von Birkenwald traversait la demeure tel un ouragan que rien ne semblait pouvoir arrêter. Les serviteurs s’écartaient de son passage en la voyant car elle semblait être dans un des ses jours noirs que tous avaient appris à redouter. Elle franchit vivement la porte de sa chambre et la claqua sans ménagement derrière elle. Ce geste avait quelque peu libéré la colère qu’elle ressentait mais ne l’avait en rien apaisée. Elle chercha des yeux un objet sur lequel elle pourrait passer ses nerfs jusqu’à l’épuisement et ne trouvant mieux, elle se jeta sur son lit où l’oreiller eu au moins le mérite d’étouffer les cris de rage qu’elle poussa en rouant le matelas de ses coups de poings et de pieds :
-"Je hais cette femme ! Je la hais ! Je la hais !"
Haletante, elle s’arrêta enfin et s’assit au bord du lit, se plongeant dans une intense réflexion.
La veuve Klinge comme tout le monde l’appelait était arrivé il y a de cela six années et depuis cette époque son influence n’avait cessé de croître. D’abord humble scribe elle était devenue intendante de la maison il y a peu, à la mort du vieux Tobias qui avait jusque là remplit cette charge. Elle séduisait tout ceux qui l’approchait par son charme, sa spontanéité, son intelligence et même son élégance quoiqu’elle ne soit pas riche...Comment faisait-elle donc ?
Son mari était bien le premier à être tombé sous le charme de cette…
Le visage d’Alexa se crispa ne trouvant pas dans son vocabulaire châtié de terme pour qualifier tout le mal qu’elle pensait de cette femme. Ils étaient amants cela ne faisait de doutes pour personne : elle avait maintes fois surpris les ragots des servantes et s’en sentait humilié.
La jeune femme était parfaitement consciente qu’Erika qui semblait être de six années son aînée, était devenue au fil du temps la vraie maîtresse de la maison, et à plus d’un titre, alors que cette place lui revenait à elle. A elle seule !
Son teint devint rouge vif alors qu’elle évoquait l’humiliation qu’elle venait de subir il y a quelques heures à peine :
Le comte électeur du Hochland Aldebrand Ludenhof, en voyage, avait fait une halte pour faire désaltérer ses chevaux et avait félicité la famille von Birkenwald pour l’entretien et la sécurité qui régnait sur la route du nord tout du moins la portion dont ils avaient la garde. Il s’était arrêté devant Erika, s’était incliné devant elle et lui avait dit :
-"Une telle distinction et un port de tête si noble ne peuvent appartenir qu’à la cadette de la famille du Comte von Schiller. Vous devez être sa fille à n’en point douter…"
Le silence pesant et gêné qui s’installa n’avait fait qu’accroître son humiliation. Erika afin avait pris le parti de faire résonner son rire cristallin et s’inclina profondément :

"Mille grâces mon seigneur. Votre galanterie n’a pas de limite et ces paroles me flattent plus que je ne saurais dire. J’aurais aimé pouvoir accepter ces compliments malheureusement je ne suis que l’humble intendante de la famille von Birkenwald et mes pauvres mérites ne sauraient en rien égaler ceux d’Alexa von Birkenwald que voici…Je suis sûre que vous en conviendrez."

Le Comte avait souri à Erika pour la remercier d’avoir tâché de le tirer de ce faux pas et avait abondé dans son sens, surenchérissant sur tous les compliments qu’il avait fait à Erika mais le mal était fait et la gêne que ressentait tous les spectateurs ne fut pas dissiper pour autant.
Quelle humiliation ! Jamais elle ne s’en remettrait ! Et qui pouvait croire que cette femme n’était que l’humble veuve d’un aventurier sans le sou ?
Tout dans son attitude tendait à prouver que son éducation avait été des meilleurs qui soient.
Un doute vint alors à l’esprit d’Alexa. Et si cette femme était l’amante de son mari ? Qui sait où il avait traîné lors de ses jeunes années…
Il avait déserté le lit conjugal bien avant son arrivée mais peut être justement était-ce pour cette raison que cette femme était venue.
La jeune femme se raidit alors qu’elle comprenait enfin : cette petite fille, la fille de cette Erika, que tous adulait et dont Friedrich passait parfois les caprices avec un air amusé et que le vieux seigneur même ne considérait jamais sans un sourire…se pouvait-il qu’elle soit la bâtarde de son mari ? Que toute cette histoire de veuvage ne soit qu’un mensonge ?
La dame Klinge semblait si triste lors de son arrivée au château… Se pleurs, la nuit, résonnait parfois dans le château malgré les efforts qu’elle faisait pour les étouffer que tous avaient ajouté foi à cette histoire…
Mais si cela était vrai, peut être avait-il l’intention de la reconnaître comme héritière plus tard si elle-même ne lui donnait pas un fils… Dans ce cas, il fallait absolument qu’elle séduise son mari pour consolider sa propre position…C’était une question de survie.


Citation :
Klara pleurait. Sa mère lui adressa un regard attendrit mais les larmes de sa fille ne semblèrent pas avoir affaibli sa résolution. Elle fit monter la petite fille de dix années dans la voiture de la compagnie de coche du Loup Véloce avec la vieille Rebecca pour prendre soin d’elle. La vielle servante avait pour ordre de l’amener à Altdorf dans une école où la petite fille recevrait une éducation digne de ce nom et deviendrait à n’en pas douter une experte dans les arcanes complexes de la politique impériale.

"Maman ! Je ne veux pas partir ! Je veux rester avec toi ! Je ne veux pas aller dans une école ! Je veux rester avec toi…que tu continues à m’appr…"

Erika plaça un doigt sur ses lèvres et sourit à l’enfant.

"Tu apprendras…Ne t’inquiète pas, tu apprendras ce genre de chose également quand le moment sera venu. Et avec un bien meilleur professeur. Pour le moment, tu as des choses bien plus importantes à apprendre. Je veux être fière de toi. Et montre-toi reconnaissante envers messire von Birkenwald de te payer tes études. C’est un honneur dont tu dois te montrer digne. "

L’heure du départ était venue et le cocher avertit les passagers avant de fouetter les chevaux. La voiture se mit en branle et la fillette passa la tête par la fenêtre pour dire au revoir à sa mère. Lorsque le relais fut hors de vue, Rebecca l’attira contre elle pour la consoler :

"Allons ma petite… Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as… Tu devrais être heureuse… Tiens ! Regarde ! Le maître est là !"

La vieille femme désigna alors par la fenêtre une silhouette à cheval : Friedrich on Birkenwald entouré des hommes d’armes avec lesquels il partait souvent à la recherche des malandrins qui hantait la route du nord depuis la mort de son père quelques mois plus tôt, était là et regardait passer la voiture. Voyant les regards braqués sur lui, il sourit et leva sa man ganté en guise de salut.
Klara secoua sa petite main par la fenêtre en guise de réponse, souriant et pleurant tout à la fois : encore une personne qu’elle aimait dont on la séparait. Lorsque la silhouette disparut, la fillette se renfonça sur la banquette et se mit à regarder le paysage tâchant de mieux cacher sa tristesse.
La mort du vieux seigneur Gunthar von Birkenwald avait été le premier chagrin auquel Klara avait dû faire face, à peine quatre mois plus tôt. Depuis ce funeste événement, tout était allé de mal en pis pour elle.
Dame Alexa était devenue la maîtresse de maison et sa voix aigue résonnée à tout heure dans les couloirs du château contestant toutes les décisions que sa mère prenait en tant qu’intendante, pour la direction de la maisonnée.
Sa mère d’habitude si gaie était devenue soucieuse et avait même cessé de lui enseigner l’escrime comme elle le faisait habituellement, sur la tour du château pour être plus discrète. A la place, elle courait en tout sens pour contenter Dame Alexa qui ne l’était de toute façon jamais.
Un jour, deux semaines après la mort de Gunthar, Dame Alexa avait trouvé la fillette en train de pleurer la mort du vieil homme sur le perron en regardant tomber la neige et était sorti de ses gonds. Elle avait traîné l’enfant et l’avait enfermé dans la cave à vin.
Klara avait commencé par tambouriner à la porte mais personne ne l’avait entendu. Les heures avaient passé, la nuit avait dû tomber et des bruits s’étaient fait entendre lorsque la fillette, épuisée, avait fini par se recroqueviller dans l’embrasure de la porte. Des grattements, des pas furtifs sur le dallage, des frottements… Et soudain, elle avait senti de petites griffes se planter dans le tissu de sa jupe. Un rat sans doute, d’assez belle taille vu le poids qu’elle sentait pendre à son vêtement. Elle hurla repoussant comme elle le pouvait dans le noir l’immonde bête mais le rat était agile, il esquivait les coups. Elle s’était levé et s’agitait en tout sens sans grand résultat et sentit d’autres griffes puis, une morsure à sur son mollet. Elle hurla. La porte s’ouvrit en grand et sa mère entra, l’aidant à se débarrasser des animaux, six en tout qui s’enfuirent dans le dédale des galeries.
Remontant dans le château elle demanda à ceux qu’elle croisa de prévenir que Klara avait été retrouvé : Friedrich accompagné de quelques soldats parcouraient même la forêt pour la retrouver depuis quelques heures.
Sa mère la ramena dans sa chambre et soigna les morsures que les rats lui avaient faites. L’hiver était rude et ceci n’avait pas dû trouver quoi que ce soit à manger depuis longtemps pour se montrer d’un tel courage face à un humain…
Erika avait beau essayé de rassurer la fillette, Klara tremblait toujours, traumatisée par son expérience ce qui ne l’empêcha pas de raconter à sa mère comment les choses s’étaient passées.
Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir et le nouveau seigneur entra et s’avança vers l’enfant. Klara leva les bras comme pour se protéger d’un coup, certaine qu’il lui ferait payer les recherches qu’il avait entrepris en vain dans la forêt en pleine nuit mais au contraire, il la pris dans ses bras et l’étreignit avec force durant quelques minutes avant de repartir sans un mot. La petite fille était surprise et sa mère lui sourit avant de l’aider à se coucher.
Elle resta là toute la nuit pour la rassurer lorsqu’elle s’éveillait suite aux nombreux cauchemars qu’elle fit. Tous ses soins et cette attention finirent par avoir raison des terreurs de l’enfant
Cependant, Dame Alexa continua à faire tout ce qui était en son pouvoir lui donnant les taches les plus difficiles à faire et ne manquant pas une occasion pour la rabrouer, l’humilier et l’insulter même, la traitant de bâtarde.
Lorsque l’enfant demanda à sa mère, il y a quelques jours à peine, ce qu’était une bâtarde, Erika changea de couleur et partit aussitôt sans répondre.
Et maintenant, elle se retrouvait dans cette voiture qui l’éloignait des siens et pour combien de temps ? Seule Rhya pourrait le dire…
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MessageSujet: Re: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:24

Citation :
Klara était au comble de la joie. Elle venait de recevoir une missive de la main de sa mère qui lui demandait de rentrer à Birkenwald sur l’heure. La petite fille s’était épanouie en une jeune fille de dix-sept printemps des plus avenantes : longue chevelure châtain aux reflets dorés, des yeux verts évoquant les feuilles de sa chère forêt, les traits de son visage étaient fins et sur ses lèvres incarnat jouait un éternel sourire. Pourtant la demoiselle impressionnait par sa haute taille qui dépassait celle de beaucoup d’hommes. Cela ne lui valait pas beaucoup d’hommages comparés à ses compagnes mais elle n’en avait cure. Cela lui importait bien peu.
La jeune fille prépara ses affaires en grande hâte, prit le temps de dire adieu à ses amis et suivit le serviteur qui lui avait été envoyé.
Ils prirent une voiture de coche dans un relais. C’est seulement alors que certains détails semblèrent étranges à Klara : Pourquoi le serviteur avait-il l’air si morne ? La fatigue du voyage qu’il avait entrepris ? L’inquiétude enserra de ses anneaux glacés le cœur de la jeune fille. Sans nul doute il était arrivé quelque chose à sa mère. Elle regarda l’homme assis en face d’elle, l’interrogeant du regard mais ses yeux restaient rivés au sol. N’y tenant plus elle éleva alors la voix :

"Dis-moi, Gerhard, que se passe-t-il d’exceptionnel à Birkenwald pour que l’on ma mère me rappelle ainsi en cours d’années ?"

L’homme releva alors la tête avec lenteur et dans ses yeux elle put lire la tristesse et la gêne qu’il ressentait à devoir lui annoncer lui-même la nouvelle :

"Votre mère est tombée gravement malade et il semble que tous soient impuissants à venir à bout du mal étrange qui la ronge…"

Un silence pesant s’installa alors dans la voiture. Et durant les deux jours que le voyage dura, Klara pria avec ferveur Shallya de guérir sa mère, Morr d’avoir pitié d’elle. Si au moins elle pouvait arriver à temps… La revoir une dernière fois…
Lorsque Birkenwald fut enfin en vue, elle se précipita dans la cour du château pour tomber face à face avec le seigneur des lieux devant lequel elle s’arrêta et s’inclina en une profonde révérence. Il était accompagné d’un homme mince et pâle, assez richement vêtu. Friedrich la contempla quelques instants avec un pâle sourire puis l’aida à se relever sans dire un mot et la serra une seconde dans ses bras, sans doute pour la réconforter mais l’expression narquoise qui joua sur le visage de l’inconnu n’échappa pas à la jeune fille.
"Albrecht, je te présente la fille de notre intendante qui est si gravement malade. Klara, voici mon frère, Albrecht von Birkenwald dont tu as maintes fois entendu vanter les mérites, je n’en doute nullement. "

La jeune fille renouvela alors sa révérence devant le nouveau venu. En effet, elle avait entendu parler de cet homme lorsqu’elle était enfant et de la manière dont il avait quitté la demeure familiale en claquant la porte peu après le mariage de Friedrich et Alexa.

"Mon frère, permet-moi de l’accompagner au chevet de sa mère, je crois que la pauvrette aura besoin de soutien dans cette épreuve."

Se détournant sans attendre la réponse, il prit le bras de Klara et l’entraîna vers la vieille demeure.

"Ta mère est dans un bien triste état. Les prêtres ont tout essayé pour la soigner. Elle allait mieux quelques temps mais au bout de quelques heures à peine le mal reprenait de plus belle. Elle souffre beaucoup. Il va falloir que tu te prépares à la perdre, Klara."
La voix de Friedrich tremblait presque et la jeune fille aurait juré voir dans ses yeux une détresse égale à la sienne. Il la quitta devant la porte de la chambre et s’en fut d’un pas rapide.
Klara fut tétanisée en entendant les râles et gémissements que poussaient sa mère.
Quand enfin elle trouva le courage de pousser la porte, le spectacle qu’elle y découvrit lui souleva le cœur. Une servante la croisa qui emportait avec elle un baquet au contenu sanguinolent. Erika, couverte de sueur, amaigrie au point d’en être devenu méconnaissable.
Elle sourit à sa fille en la voyant arriver, la reconnaissant malgré les années qui avaient passées.

"Klara…Comme tu as grandi, ma fille…Je…suis si fière de toi… "

La jeune fille s’assit au bord du lit et étreignit sa mère incapable de dire le moindre mot, laissant couler ses larmes silencieusement. La malade essaya de passer ses bras autour de sa fille mais ils retombèrent, sans force.
Lorsque la jeune fille réussit à tarir ses larmes elle se redressa pour regarder sa mère.

"J’ai appris que tu avais d’excellents résultats dans ton école, je suis fière que tu es si bien récompensé la générosité de messire von Birkenwald. Souviens-toi toujours de ce que tu lui dois. Reste toujours à son service, ne le trahis jamais, car il fut toujours bon pour nous. N’oublie jamais cela ma fille."

Klara acquiesça tâchant de sourire. L’agonie dura une semaine encore. La jeune fille resta au chevet de sa mère nuit et jour, assistant les servantes qui prenaient soins d’elle. Certaines lui étaient totalement inconnues mais toute prenait grand soin de la malade. Une femme d’une trentaine d’années lui apportait son repas : une bouillie brunâtre qui était selon elle un repas qui fortifiait les malades.
Une semaine plus tard, sa mère rendit l’âme. Et d’une certaine façon Klara en fut soulagée : enfin ses souffrances s’étaient arrêtées. Friedrich von Birkenwald dépensa une somme considérable pour la cérémonie et l’enterrement dans un jardin de Morr.
Les jours passèrent et les rumeurs d’attaques d’hommes bêtes dans la Drakwald parvinrent au château. Une mobilisation des troupes du Hochwald était demandée par le Comte électeur. Le baron von Birkenwald fit donc préparer ses troupes. Il vint trouver Klara et lui demanda de préparer elle aussi ses affaires : elle l’accompagnerait en tant qu’aide de camp. Elle commença donc à suivre les entraînements de la troupe avec les autres soldats. Le maniement des armes que sa propre mère lui avait enseigné étant petite revint assez rapidement. Lorsque la troupe fut prête, le départ fut donné. Sur le perron, Dame Alexa et Sire Albrecht qui devaient diriger le domaine en leur absence vinrent y assister.
Cependant, au bout de quelques heures de marche, Klara commença à se sentir mal et bientôt des vomissements incoercibles la prirent. Tous les hommes s’écartèrent invoquant la protection des dieux pour être préservé du mal. Elle fut alors transporté dans une charrette jusqu’au prochain sanctuaire elle fut confié aux mains des prêtres.
Elle vit le visage consterné et soucieux du baron alors qu’on la transportait à l’intérieur. Sans nul doute, elle allait mourir comme sa mère en agonisant des jours durant. Elle se résignait déjà à son sort. Elle sentit le pouvoir des prêtres agir et un infini bien être coula dans son être, mais pour combien de temps ? Les heures s’écoulèrent. Elle dormit tout ce temps.
Au bout de deux jours cependant, il fallait se rendre à l’évidence, le mal avait été vaincu.
La troupe avait continué sa route mais on avait laissé un cheval au sanctuaire pour le cas où la jeune fille se remettrait. Ainsi, elle put les rejoindre en peu d’heures et sans trop de difficultés.

Citation :
La guerre les avait mené dans le Reikland, au pied des montagnes grises. Cela faisait dix mois maintenant que la troupe avait quitté le petit village de Birkenwald.
Klara ne quittait plus Friedrich von Birkenwald et s’étonnait parfois de la gentillesse et de la patience que son seigneur montrait à son égard.
C’est avec lui qu’elle s’entraînait au maniement des armes que ce soit les épées ou les lances, qu’elle s’entraînait au tir, aussi bien à l’arquebuse qu’à l’arc ou l’arbalète.
Elle avait maintenant participé à plusieurs batailles contre les hommes bêtes suivant dans le feu de la guerre son seigneur.
Il la formait même à la stratégie, lui faisant la grâce de lui expliquer les plans d’action qui allait être mis en œuvre.
Comme à l’accoutumée, les officiers discutaient les plans d’action dans la tente de commandement. Klara attendait dehors la fin des discussions qui ne tarda pas.
Friedrich semblait d’excellente humeur : la bataille du lendemain serait décisive : ce serait sans nul doute la fin du Seigneur Bête Graktar et de ses hordes ! Helmgart serait leur tombeau ! La jeune fille aimait entendre son mentor parler avec tant de verve. Il semblait retrouver à ses moments là la gaîté qu’elle lui avait connu lorsqu’elle était enfant.
Alors qu’ils approchaient de leur campement, Fridrich fut interpellé par un de ses lieutenants :

"Commandant, votre frère est arrivé porteur d’un message. J’ai pris la liberté de le faire attendre votre retour dans votre tente."

Elle vit Friedrich froncer les sourcils et perdit son sourire. Peut être se demandait-il quelle grave nouvelle pouvait lui être amené par son propre frère.
Klara le suivit dans la tente comme elle en avait l’habitude et servit une collation aux deux hommes qui s’étaient salués.

"Le bonsoir Albrecht. Parle sans attendre, je veux savoir quelle nouvelle a pu te décider à quitter Birkenwald alors que je t’en ai confié la garde."

"Ne t’alarme pas ainsi, mon frère, je ne suis porteur que de bonnes nouvelles. Ttout va pour le mieux en ton domaine qui est en la bonne garde de dame Alexa. Je tenais à venir t’annoncer en personne la naissance de ton fils. Ta femme a pris la liberté de l’appeler Johann puisque tu n’as pas répondu aux missives qu’elle t’a fait envoyé. Je tenais à te faire parvenir cette nouvelle personnellement pour être certain quelle te parviendrait."

La plus grande stupeur se lisait sur le visage de Friedrich qui fit place alors à la consternation puis à une profonde colère qu’il avait visiblement le plus grand mal à contenir.

"Klara, j’aimerais que tu sortes de la tente. J’ai besoin d’avoir une conversation privée avec mon frère"

La jeune fille déposa la cruche et sortir aussitôt. Elle resta cependant aux alentours. Elle ne parvenait pas à comprendre ce qui se disait car les deux hommes parlaient de façon à ne pas être entendu mais l’on sentait l’énervement et la tension malgré tout.
Cela dura plusieurs heures, jusqu’à ce que soudain la vois de Friedrich l’appelle haut et fort. La jeune fille entra dans la tente, attendant les ordres que son seigneur ne manquerait pas de lui donner. Les deux hommes lui faisaient face, Albrecht légèrement en retrait.
Friedrich ôta de son doigt la chevalière qu’il portait et la tendit vers elle. Klara sans saisie sans comprendre. Voulait-il qu’elle scelle quelques missives à envoyer ? Elle n’en vit nul trace.
Le baron la regarda quelques instants en souriant et s’apprêta à parler. C’est à cet instant précis que son frère dégaina sa dague et lui trancha la gorge. Le sang gicla, éclaboussant la jeune femme qui reçut dans ses bras le corps saisit de convulsion de son mentor et ami.
Déjà l’infâme félon se dirigeait vers elle la dague levée et n’étant pas armée, elle n’eut d’autres solution que de sortir de la tente en courant pour se sauver et donner l’alerte.
Mais alors qu’elle s’apprêtait à hurler, elle entendit derrière elle la voix d’Albrecht :

"AU MEURTRE ! ARRETEZ-LA ! ARRETEZ-LA ! ELLE A TUE LE COMMANDANT !"

Aussitôt de toute part, les soldats en armes du baron accoururent l’épée au clair, prêts à l’occire sans autre forme de procès : le sang dont elle était couverte était assez éloquent à leurs yeux. Avisant son cheval qui était resté là, elle sauta en selle et partit au triple galop.
La jeune fille atteignit en peu de temps la lisière de la forêt trouva la route qui montait vers Bogenhafen et la suivit quelques temps avant de la quitter pour gagner les bois, prenant le risque d’y croiser un groupe d’hommes bêtes. La poursuite ne pourrait être longue : la grande bataille aurait lieu demain et personne ne pouvait distraire les hommes bien longtemps des préparatifs. C’était sa chance : elle devait mettre ce temps à profit pour gagner Altdorf et s’y fondre…
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MessageSujet: Re: BG - Minuit   BG - Minuit Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:24

Citation :
Il y avait une semaine maintenant que Friedrich von Birkenwald avait été assassiné sous ses yeux. La jeune fille avait du mal à passer outre son chagrin mais sa survie en dépendait…Elle devait trouver un moyen de gagner sa vie dans Altdorf ou bien s’exiler. Marienburg lui semblait être la meilleure solution. Là-bas elle ne risquait nullement de tomber nez à nez avec une connaissance.
Alors qu’elle déambulait dans les rues qui la menaient des quais où elle avait essayé de trouver un navire en partance pour la ville franche, elle sentit une main s’abattre sur sa bouche alors qu’on l’attirait sans ménagement dans une étroite ruelle. Elle se débattit comme un beau diable tout en maudissant son étourderie dans une ville aussi dangereuse qu’Altdorf quand soudain elle vit une troupe de soldats en armes, portant l’uniforme rouge et vert du Hochland, passer devant la ruelle. Elle reconnut parmi eux certains visages connus et s’immobilisa soudain. Lorsqu’ils furent passés l’étreinte se relâcha et elle se retourna, curieuse de voir qui était la personne qui en savait assez sur elle pour savoir qu’il valait mieux qu’elle ne croise pas ses hommes…et assez généreux pour s’en soucier.
Elle découvrit un homme d’une quarantaine d’années aux cheveux châtains et aux yeux bleus qui souriait d’un air narquois. Il était vêtu de guenilles à la saleté repoussante et cela semblait si peu cadrer avec son attitude, l’intelligence qui faisait étinceler ses yeux que cela en était choquant.

"Merci…Mais…Comment saviez-vous ?"

"Eh bien…Disons que cela fait longtemps que je suis à ta recherche. Je suis Wilfried von Weyerstein." dit l’homme en s’inclinant bien bas.
Devant l’air d’incompréhension qu’affichait Klara, l’homme se redressa.

"Ainsi, tu n’as jamais entendu parler de moi ?"

Il semblait vraiment surpris de son ignorance et réfléchis quelques instants. Il lui donna alors une lettre qui lui était adressé.

"Prend le temps de lire cette lettre. Lorsque ce sera fait
rend moi visite. J’habite dans la cinquième maison sur la gauche de la Gebogen Gasse en venant de Wilelm Edel Platz. Présente-toi sous le nom de… Jarla Weyerstein.
"


Et sans ajouter un mot de plus il sembla se ratatiner, et partit avec l’air le plus misérable du monde en traînant une jambe folle derrière lui.
Aussitôt après son départ, Klara ouvrit la missive et reconnut aussitôt l’écriture de sa mère.


Citation :
Klara était allée retrouver Wilfried au lieu qu’il lui avait indiqué, une belle maison dans le quartier riche d’Altdorf. Là, il lui raconta l’histoire de sa mère en l’adaptant quelque peu à sa façon. Pourquoi lui mentit-il ? Peut-être respectait-il ainsi la volonté de sa sœur qui avait choisi de continuer à cacher à sa fille la vérité… Voici ce qu’il lui dit :
Erika était sa sœur cadette et, lorsqu’ils étaient enfants, ils avaient été inséparables. C’est lui qui lui avait appris à manier l’épée contre l’avis de son père. Il était ensuite parti à l’université et durant son absence, Erika s’était enfuie pour échapper au mariage arrangé avec un des voisins de la famille.
Elle n’était revenue que des années plus tard, mariée à ce Karl Klinge et son père avait été tellement furieux du tour qu’elle lui avait joué qu’il la déshérita et la mis à la porte avec sa famille en plein hiver. Il n’était pas là lorsque cela s’était produit et n’avait plus eu de nouvelles de sa chère sœur jusqu’à cette lettre qu’elle lui avait écrite sur son lit de mort. Il ne l'avait reçu que plusieurs mois après lors de son retour chez lui.
C’était la lettre que Klara avait lu dans la ruelle : sa mère lui exprimait tous les regrets qu’elle avait de ne pas lui avoir écris plus tôt. Qu’elle avait eu une fille qu’elle élevait grâce la générosité de Friedrich von Birkenwald, l’ami dont elle lui avait parlé à l’époque, et qui allait continuer à le servir car tel était son rôle et sa place.
A nul endroit Erika ne faisait allusion à son lien de parenté avec Wilfried et cela surpris quelque peu la jeune fille. Soit sa mère l’avait fait de façon intentionnel, soit cet homme mentait… mais à ses yeux une chose était certaine : c’est que sa mère avait éprouvé de la confiance envers cet homme. Klara choisit donc de le croire. Après tout, elle n’avait plus personne sur qui compter.
Son oncle s’occupa alors de la former au métier qu’il exerçait lui-même : il récoltait des informations par toutes sortes de moyen pour le compte de l’empereur Karl-Franz mais le terme d’espion semblait lui brûler les lèvres.
Altdorf devint à nouveau pour elle un lieu d’apprentissage mais contrairement à la dernière fois où elle avait passé son temps enfermer à étudier dans un livre, elle apprenait à présent dans les rues putrides et les riches salons de la capitale. Wilfried la présentait comme sa nièce, lui conférant ainsi une nouvelle identité.
Le maniement des armes et l’entraînement physique ne furent pas négligé et la jeune fille appris même à se déguiser de façon tellement convaincante que sa féminité en devenait quasiment indécelable si elle s’y attachait ce que en quoi sa haute taille lui était d’une aide fort précieuse.
Sept années s’écoulèrent ainsi. La guerre contre le chaos ravageait maintenant l’Empire et il y a peu la nouvelle était arrivé à Altdorf que le Hochland était tombé devant les armées du Chaos dirigées par Archaon.
Klara fut catastrophée en apprenant la nouvelle : Birkenwald, le château, le village, les bois de son enfance avaient-ils été détruits ? Son impuissance devant ces événements lui était insupportable. Elle n’avait pu sauver sa mère. Elle n’avait pu sauver son protecteur et ami, Friedrich von Birkenwald, mais elle se devait sans doute pour le moins de préserver leur souvenir et les lieux qu’ils avaient chéris.
C’est cette année-là, en 2522, que Wilfried décréta que sa formation était achevée. Il allait partir en mission, sans doute pour plusieurs années, et ne pourrait plus subvenir à ses besoins. Il était temps qu’elle vole de ses propres ailes et aille à la rencontre de son destin.
Lorsque son oncle fut parti, Klara, plus connu depuis quelques années sous le nom de Jarla Weyerstein , monta en selle et quitta Altdorf en direction de la ville de Wolfenburg.
Il faudrait qu’elle se trouve un surnom… Minuit… L’heure à laquelle elle se fondait si parfaitement dans l’ombre… Oui…Voilà un nom qui lui irait bien… Elle tâcherait de se montrer digne de ses ambitions…
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