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 - Condottiere Kezako ? -

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Malheur
Capitaine des Loups d'Ostland
Capitaine des Loups d'Ostland
Malheur


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MessageSujet: - Condottiere Kezako ? -   - Condottiere Kezako ? - Icon_minitimeJeu 11 Oct - 16:23

Bonjour à toutes et à tous,


Comme on me l'a fait remarqué à juste titre, tout le monde ne sait pas ce que sont les Condotierri et il est dès-lors logique de vous en faire une présentation pour le moins riche en informations puisque l'organisation et la discipline de la Compagnie des Loups d'Ostland s'en inspire très fortement.

Bonne lecture à tous !

Malheur.


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INTRODUCTION


A l'aube de la Renaissance, l'Italie est fractionnée en une multitude d'entités politiques distinctes issues de la féodalité et de l'affaiblissement du pouvoir impérial.

Parmi celles-ci, cinq Etats principaux se partagent les richesses démographiques et commerciales: Les Républiques de Florence et de Venise, le Duché de Milan, les Etats pontificaux et le Royaume de Naples. Les rivalités sont nombreuses entre ces Etats qui se disputent le contrôle des marchandises et des capitaux, exacerbées par la haine qui oppose les partis Guelfes et Gibelins.

C'est dans ce cadre politique troublé que s'élaborent les bases de la diplomatie et de la guerre modernes: stratégies, tactiques et technologies militaires s'y développent rapidement. Et parmi la foule d'innovations engendrées par ces conflits, émerge une nouvelle conception de l'affrontement : la 'professionnalisation' de la guerre. Ainsi apparaissent les Condottieri.

Anciens soldats réguliers ou nobles désireux de redorer leur blason, ces hommes mettent leur art et leur expérience au service des Etats en guerre en échange d'argent, de terres ou de titres. Marginaux, féroces et respectés, les Condottieri et leurs mercenaires vont changer la face de l'Italie...


ORIGINES

L'utilisation de mercenaires en tant que complément aux troupes régulières remonte aux deniers siècles de l'empire romain d'occident. A cette époque, et depuis l'édit de Marius portant l'engagement du légionnaire à vingt ans, le nombre de volontaires décline lentement et l'empire se trouve en déficit de soldats.

Ce problème est résolu par une source de recrutement inattendue : les envahisseurs germains, désireux de s'intégrer paisiblement à la vie romaine plutôt que d'imposer leur domination, mettent leur expérience d'hommes d'armes et de chefs de guerre au service du sénat et du peuple. Ils viennent grossir les rangs des légions, et les plus méritants d'entre eux deviennent d'exceptionnels généraux.

A la chute de l'empire, ce sont les " rois barbares " qui, à leur tour, se tournent vers des professionnels de la guerre pour épauler leurs armées. La pratique périclite cependant durant le haut moyen-âge, où les suzerains favorisent le retour aux troupes régulières plus conformes à l'idéal chevaleresque. Le recours aux mercenaires perdure ici et là, mais devient une pratique plus marginale.

Le problème du manque de soldats se pose à nouveau à la fin du moyen-âge. Dans l'Italie septentrionale et centrale, notamment, la croissance des cités, de l'économie et des richesses provoque une situation de tension constante et de guerre larvée. Les communautés urbaines, soucieuses de préserver leurs milices et de s'épargner les risques démographiques liés à la conscription, doivent alors rechercher de nouveaux moyens de défendre leurs intérêts et de mener campagne. Or, à cette époque, le développement démographique, l'esprit de croisade et la généralisation du droit d'aînesse en Europe tendent à créer un surplus de guerriers capables et inemployés.

Ces hommes, qui voient dans le contexte politique italien une source inespérée d'embauche et de butin, se mettent donc à dériver vers la péninsule. On voit ainsi se former aux environs du XIVème siècle une multitude de groupes de mercenaires qui écument le nord de l'Italie en quête de recrutement. Ces troupes, d'origine hétéroclite (on y retrouve aussi bien des français que des catalans, des allemands ou des hongrois), s'organisent en compagnies hiérarchisées, sortes de corporations menées par un commandant.

Ces chefs de compagnie prennent le nom de Condottieri, du latin conducere, conduire. Les condottieri sont donc, à l'origine, majoritairement étrangers. Mais petit à petit, la situation européenne offre à ces mercenaires la possibilité d'aller vendre leurs services ailleurs. En outre, on assiste à la montée d'un sentiment xénophobe en Italie, associé à l'affermissement des grandes cités. La situation devient donc beaucoup plus difficile pour les capitaines étrangers, et ceux ci préfèrent retourner combattre en France ou en Allemagne. Ils sont alors remplacés par des italiens de valeur professionnelle, formés à la guerre par leurs homologues transalpins. Les capitaines autochtones se retrouvent ainsi sans rivaux à la fin du XIVème siècle.


L' ÂGE D' OR

La grande majorité des condottieri est d'extraction noble. En effet, les compétences et la capacité financière qu'exigent la levée et le commandement d'une armée sont à cette époque liées à la noblesse, et il y a peu de grandes carrières militaires en dehors de cette classe sociale. Le principe connaît bien entendu des exceptions, notamment avec Piccinino et Muzio Attendolo qui parviennent à des situations de grand prestige grâce à leurs qualités militaires, mais leurs exemples restent des cas à part. Et si des nobles embrassent la carrière de condottieri, c'est avant tout à cause de la pression exercée par l'extension des cités, qui menace leur prestige et leur style de vie. Ce sont pour la plupart des hommes qui peuvent recruter facilement des troupes sur leurs domaines, et trouvent dans ceux ci une base de repli.

Assez petites au début, les compagnies des condottieri vont croître rapidement, jusqu'à atteindre de 2000 à 3000 hommes pour les capitaines les plus renommés. Ces troupes sont essentiellement composées de cavalerie et utilisent des tactiques manœuvrières pour éviter la bataille rangée, sauf circonstances exceptionnellement favorables.

Deux écoles de stratégie circulent : L'école de Sforzeschi (créée par Sforza), qui privilégie l'utilisation de petites troupes lourdes dans des opérations coordonnées et synchronisées. L'école de Bracceschi (créée par Braccio), basée sur un système de rotation des troupes permettant aux soldats fatigués de prendre du repos pendant que d'autres, plus frais, combattent.

L'intervention des condottieri et de leurs mercenaires constitue un atout déterminant dans les conflits entre Etats, et les princes font régulièrement appel à leurs services plutôt que de s'en remettre à leurs généraux dont ils craignent les ambitions. Les condottieri ont conscience de leur efficacité et de leur supériorité sur les milices communales. C'est pourquoi ils se vendent à prix d'or.

Lorsqu'ils se mettent au service des cités, les condottieri concluent avec elles une sorte de contrat de loyauté appelé Condotta. Celui-ci mentionne la nature du service attendu (solde pleine, demi-solde, in aspetto "en attente"), l'effectif (compté par "lances"), l'équipement et la qualité de la compagnie, l'échelle des soldes et la durée du service. Les condotte prévoient également, dans la plupart des cas, l'institution de commissaires civils destinés à accompagner les armées mercenaires en campagne. Ces collaterali, membres du corps politique, ont pour rôle de conseiller les capitaines et de faire rapport au gouvernement du comportement de l'armée.

Les rétributions prévues sont directement versées au condottiere qui doit, pour assurer la continuité et la loyauté de sa compagnie, verser à ses hommes des soldes régulières. Le capitaine lui-même peut se voir récompenser par des domaines, ou diverses sortes de titres. Il peut ainsi être nommé citoyen d'honneur d'une cité, membre honoraire de la famille d'un prince, ou rentrer au Grand Conseil d'un Etat. Mais s'ils sont grassement rémunérés, les mercenaires sont également soumis à des peines et des sanctions en cas de désobéissance ou d'indiscipline. Parmi celles-ci, le congédiement, la disgrâce, et même la mort. Ainsi Bussone Da Carmagnola, soupçonné par Venise de trahison au profit de Milan, est-il exécuté publiquement en 1432…

[Source : http://condottiero.free.fr/]
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Remarque : Les condottieri s'épargnaient mutuellement : tandis qu'ils rançonnaient sans pitié les habitants des pays vaincus et réclamaient des sommes énormes pour prix de leurs services, ils se renvoyaient leurs prisonniers sans rançon.
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http://lesloupsdostland.free.fr/
 
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